Une simple formalité

Traduit de l’italien par Adriana Valenti Sabouret

« Ah, le mot faida… Bien sûr que je le connais, je viens de Turin moi, mais avant de m’expédier ici on m’en a expliqué le sens. Une coutume barbare ! Ici, ce n’est pas comme ailleurs : la vengeance existe partout, mais la faida est un phénomène typiquement sarde. Tuer même les innocents pour enlever les péchés d’un membre de la famille. Atroce et terrifiant. Néanmoins, nous enquêterons dès demain sur cette étrange histoire. »

Sardaigne, 1820. À la veille de la promulgation de « l’Editto delle chiudende », Bachis De Logu est sauvagement assassiné. Quand il découvre que la victime est un ancien combattant du mouvement « révolution sarde » de Giovanni Maria Angioy, l’ambitieux lieutenant De Thorn pense immédiatement à un meurtre politico-financier. Mais sous la pression hiérarchique, les carabinieri sont contraints d’abandonner cette piste troublante…

Avec ce roman historique, Giuseppe Masala dresse la fresque d’un moment crucial pour la Sardaigne : la révolution silencieuse imposée par les classes dominantes, privatisant les terres communes sous des prétextes fallacieux de modernité, obligeant les bergers à louer les terres sur lesquelles, depuis des siècles, le pâturage était libre.

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L'AUTEUR :

Né à Nule près de Sassari et diplômé en économie, Giuseppe Masala est à présent revenu en Sardaigne après de nombreux voyages. Il aime spécifier que – comme Corto Maltese – il n’est personne pour juger, et que sa vision est influencée par Marx Schumpeter, Leontief et Goodwin. Publié dans un premier temps en Italie, Une simple formalité est aujourd’hui traduit par Adriana Valenti Sabouret.

AVIS DE L'ÉDITEUR

Avec ce récit, Giuseppe Masala nous livre un véritable "giallo" qui peut se targuer de rendre hommage au folklore régional italien sans oublier les périodes sombres de son Histoire. Et quand la Sardaigne se teinte de meurtre, l'intrigue n'en devient que plus captivante...

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AVIS DES LECTEURS

2 commentaires sur “Une simple formalité

  1. Maria Teresa Marzano le

    «Une simple formalité » est un roman historique à travers lequel il est possible de s’approcher et de comprendre la Sardaigne de 1820 prête à être consignée dans les mains des propriétaires terriers, déterminés, conscients et sans scrupules, et à rester sous leur pouvoir pendant des nombreuses années.
    Naître dans le Sud signifie souvent porter, pendant toute son existence, la sensation ancestrale d’avoir été dérobé, d’avoir subi une injustice, mais trop rarement ces sentiments sont accompagnés de la prise de conscience de l’incapacité à se révolter. Dans ce roman, l’auteur, pointe le doigt sur un véritable manque de volonté plus que contre une incapacité individuelle. Giuseppe Masala décrit très bien la peur absolue de déstabiliser l’état des choses, la stupidité et la lâcheté de qui, tout en ayant la possibilité d’agir, non seulement ne le fait pas, mais en plus empêche les autres de se rebeller.
    L’auteur nous raconte ses personnages sans disparité de traitement : il ne souligne pas les caractéristiques humaines, n’est pas empathique envers eux et n’exprime pas de jugements moraux. Il raconte les événements de façon analytique, avec la méthodologie caractéristique d’un expert en phénomènes économiques, avec l’intention de décrire les images et les détails, tout en laissant au lecteur la faculté de tirer ses propres conclusions. Si le sujet principal du roman est le « Capitalisme », l’autre point d’intérêt central, prégnant dans la Sardaigne de l’époque et même dans celle actuelle, est sans doute le « Paradoxe », dans lea mesure où coexistent des phénomènes fortement contrastés.
    À ce propos, je me souviens d’un passage marquant de ce roman,, où est décrite la réaction du propriétaire de la taverne qui, prévenu par son fils de la probable présence d’un cadavre, espère que le garçon soit en train de dire la vérité pour l’épargner des moqueries du public, si ce fait s’avérait un mensonge : métaphore pour souligner le coté grotesque, probablement d’un peuple entier, de focaliser son attention sur le moindre mal ».

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CONTRIBUTEURS
Traduction de Adriana Valenti Sabouret
DÉTAILS DU LIVRE
Editions du Panthéon Date de publication : 29/07/2016
French Dimensions : 13,3 x 20,3 mm
Nombre de pages : 96
Collection : Roman
ISBN : 978-2-7547-3328-1
MOTS CLÉS

Editto delle chiudende, Giovanni Maria Angioy, Sardaigne, Sarde, Révolution sarde, Italie, meurtre, polar, enquête, carabinieri, historique, policier, gendarmes