Rencontre avec... Suzie Wath

1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Margot est une femme de caractère, qui, malgré une enfance difficile, mène rondement sa carrière professionnelle. Elle y consacre d’ailleurs le plus clair de son temps, ainsi qu’à son chien Rhapsody, qu’elle aime par-dessus tout.

Deux rencontres amoureuses fortuites ou pas… vont la conduire, bien malgré elle, à travers une aventure policière compliquée, qui impliquera des risques inattendus, y compris pour la vie de son chien. Elle tire sa force mentale de ce chien qui est devenu un vrai moteur.

Mais Margot est pleine de ressources et elle donnera le meilleur d’elle-même pour se tirer d’affaire. Va-t-elle y parvenir ? Je vous le laisse le découvrir. Les deux hommes qu’elle rencontre sont totalement différents et ne se ressemblent en rien. Pourtant, elle semble être éprise des deux.

Ce livre est à la fois une enquête policière pleine de rebondissements, mais aussi un roman d’amour sincère et une étude de caractères. Les personnages y sont écorchés et charismatiques.

  1. Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

Même lorsque l’enfance ne nous prédispose pas à un équilibre personnel, la volonté nous transporte vers notre avenir et nous permet de surmonter tous les obstacles. Si la vie est parfois difficile et cruelle, notre foi en l’être humain peut soulever des montagnes et nous conduire vers l’épanouissement.

  1. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Ce livre est inspiré en partie de ma propre vie, et en partie complètement romancé. J’aime les protagonistes qui ont des personnalités fortes et pleines de charisme.

Des femmes comme Coco Chanel, qui était une créatrice de mode passionnée ou encore Simone Weil, qui a défendu la condition féminine, m’inspirent fortement.

Socrate, le philosophe dont on ne trouve pas les écrits, pensait que nous devons nous connaître nous-même, sortir de soi-même pour pouvoir nous examiner. Il disait également que le premier savoir est celui de sa propre ignorance, en ce qu’il serait le début de l’intelligence. J’adhère tout à fait à cette pensée.

J’ai été, entre autres, conseillère de mode dans une autre vie, pendant une dizaine d’années et cet intérêt pour la fripe a été retranscrit dans mon livre à travers le personnage de Margot.

  1. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Aucun livre en particulier ne m’a donné envie d’écrire. J’ai eu envie de prendre la plume depuis ma plus tendre enfance. Je me réfugiais dans l’écriture et dans la lecture étant petite. Je lisais plusieurs livres dans la semaine et aimais lire des histoires aux autres. J’ai écrit de nombreux poèmes, mais le manque d’assurance et de confiance en moi m’ont fait m’en débarrasser, pensant que personne n’aurait d’intérêt pour mes écrits. Ma carrière professionnelle m’a permis de surmonter ce manque de considération personnelle et depuis j’ai acquis la certitude que j’avais quelque chose à dire, en tout cas, que je pourrais séduire un certain type de personnes. Comme je le disais dans mon livre, l’écriture est un exutoire qui m’a permis de me libérer de certains démons.

  1. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Altruiste, polyvalente, forte.

  1. Quelle est votre citation favorite ?

Il y en a plusieurs, mais je vais citer celle-ci que j’affectionne particulièrement et qui me correspond :

« Je ne m’intéresse qu’aux qualités des gens. J’ai moi-même des défauts, donc je ne me permettrais pas de juger ceux des autres. » Mahatma Gandhi

  1. Quel est votre rituel d’écriture ?

Je prends mon petit déjeuner avec mon chien Rhapsody, je file à la douche et je prends place à mon bureau. Je fais ma sélection de musique de fond sur spotify. Rhapsody prend place sur le tapis épais installé sous mon bureau et j’écris de 2 à 4 heures tous les matins. Il m’arrive également de prendre mon laptop et de m’installer dehors sur la terrasse, de profiter du soleil levant pour trouver une inspiration nouvelle.

  1. Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

La suite de Rhapsody in Grey est terminée, le titre de ce livre est « Pas de manuel utilisateur pour être maman ». Un troisième livre est presque achevé, il s’intitule « Il ne leur manque que la parole ». Il met en scène des animaux de toutes sortes à qui on a donné la faculté de parler. Suzie Wath est la seule qui entend ces animaux et cela la place dans des situations comiques. Ce livre est destiné aux personnes qui veulent rire, car on passe un bon moment en le lisant. Voici un petit extrait :

Alors que je passe mon temps à écrire, je travaille aux côtés de mon labrador beige, Osiris, surnommé Boubi pour les intimes. Il est méga intelligent et surtout sa relation avec moi est vraiment fusionnelle.

 Un jour, alors que je dormais, il se passa quelque chose d’étrange.

 J’étais profondément endormie dans mon lit à baldaquin en chêne cérusé rose, sur lequel sont suspendus des voilages satinés beiges, quand survint un énorme bruit venant de la salle de séjour. La journée précédente avait été intense, j’avais fait du sport, promené mon chien Osiris pendant une heure et demie et parcouru environ 6 kms, fait une partie du ménage de la maison et préparé les repas.

 Je me levai en silence et me rendis jusqu’au salon, je passai la tête dans l’encoignure de la porte et ne vis rien. Rien n’avait bougé. Je regardai alors vers la salle de séjour, mais elle était vide et tout était en ordre.

 A peine avais-je tourné le dos, que j’entendis à nouveau quelque chose claquer dans la salle à manger. Lorsque je me retournai, je ne vis rien. J’avais l’impression d’avoir le cerveau comme une pastèque dont les pépins s’éparpillent sans arrêt.

 Je prenais ma douche, quand tout à coup Osiris se mit à japper dans le bureau. Il avait certainement vu quelque chose par la fenêtre. Il avait l’habitude de japper lorsqu’il voyait des passants dans la rue, et surtout s’ils étaient accompagnés de leur chien.

 D’habitude, il s’arrêtait de japper au bout de quelques minutes, mais là, il ne cessait pas de japper. Lorsque je me suis approchée de lui, il hérissait le poil comme s’il était prêt à attaquer, mais le problème c’est que je n’ai vu personne, ni dans la pièce ni à l’extérieur. J’ai mouillé toute la salle de bain, le couloir et le bureau en courant à moitié nue avec une serviette à peine posée sous les bras pour voir ce qui se passait. J’ai failli tomber en glissant sur mes propres traces d’eau.

 Osiris était certainement contaminé par l’effet pastèque au niveau du cerveau, et mes pépins à moi se dispersaient comme des boules de loto lors du tirage.

  1. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?

J’ai envoyé mon manuscrit à six maisons d’édition et le choix était difficile car elles ont toutes accepté de le publier.

J’ai dû faire un choix statistique, et, contaminée par mon expérience professionnelle comptable, j’ai dressé un tableau comparatif des six sociétés d’édition et ai choisi celle qui m’offrait le plus de services et paraissait la plus professionnelle. Cet avis est tout à fait subjectif je suppose. J’ai également vérifié leur notoriété sur internet et ai choisi celle qui avait les meilleurs retours.

Je dois dire que pour l’instant je n’ai rien à dire concernant les services proposés et suis vraiment satisfaite de la qualité des prestations.

  1. Le mot de la fin ?

L’écriture est une réelle thérapie pour moi et me permet de superbes moments d’évasion. Elle a permis également à mon corps d’arrêter de souffrir, le stress ayant totalement disparu de mon esprit grâce à mes escapades sur mon clavier.