«S’il subsiste toujours parmi nous quelques convictions religieuses, la mienne pourrait se réduire clairement à cela : l’abjection perpétuelle de l’acte. Et toute mon histoire débute à partir de ce principe-là. Je dirais même qu’elle ne peut exister sans lui. Je veux vous inviter à comprendre ce que peut être le calvaire d’un homme « normal » ; ou, plus simplement, ce que peut être le calvaire de vivre.»
« À quel moment, dans la conscience collective, l’acte a-t-il pris le pouvoir et vaincu le nihilisme ? ».
Voilà l’unique question qui se poserait à l’homme s’il avait le courage de l’affronter. Présenté sous la forme gourmande d’un menu italien, cet ouvrage laisse exprimer les colères de plusieurs personnages, leurs angoisses et leurs faiblesses devant le silence du monde et le vacarme de nos congénères.
La table est dressée, les plats sont servis. Laissons-nous bercer par leur arôme doux-amer, et picorons ces pages au gré de nos appétits.
L’inanité de l’agitation humaine est griffée à la pointe sèche dans ce roman, collage de pensées, de poèmes et des voix entêtantes de ceux qui souffrent. Ondoyant, il nous dit l’altération que nous subissons tous, victimes consentantes de nos aveuglements.
Si le monde n’a aucun sens, pourquoi notre vie en aurait-elle ? Empreint de nihilisme, « Otages » nous emporte en une vertigineuse réflexion. Finalement si libératrice...
Ce petit livre nous emmène sur une mer houleuse où les pensées de l auteur sont comme des déferlantes avec plus ou moins de force. Toutefois on s y laisse porter avec plaisir, le style et l écriture sont magnifiques et on est seduit par toute l imagination de l écrivain. Si voulez lire un livre atypique, n hésitez pas….vous serez comblés