« Puis vint le moment où je m’octroyais chaque soir le droit de formuler trois souhaits pour tenter d’améliorer mon quotidien, en promettant d’y mettre beaucoup du mien pour que ça fonctionne au mieux. N’étant pas du genre de ceux des contes de fées, ces pauvres vœux se focalisaient surtout autour de ma sorcière pour limiter les dégâts de ses idées les plus tordues. »
« Cher papa » : cela commence par une chaleur bien vite douchée à l’eau glacée. Séparée à l’âge de sept ans de sa mère pour vivre avec son père et sa nouvelle compagne, l’auteure se trouvera prise au piège d’une famille maltraitante, le mot est faible. Sans repères, elle deviendra quelqu’un… Quelqu’un d’autre.
Dans ce témoignage cathartique et criant de sincérité, Violette If dénonce la violence, la cruauté des sévices vécus au sein de sa propre famille. Elle en est sortie grandie, la rage au ventre.
Chevauchant à cru les mots sans frémir, l’auteure expulse ce passé infernal et ses fruits amers. Portée, non sans ironie, par cette non-enfance qui l’a durcie « comme un clou rebelle », Violette If est devenue éducatrice spécialisée, dans une institution relevant de la Protection de l’enfance.
Violette lf lève le voile sur la maltraitance infantile et au fil de son témoignage, l'auteure soulève indirectement la question de l’après : quel adulte peut-on devenir suite à une telle enfance ?