La poésie comme échappée vers l’ailleurs, Marie-Thérèse Vinoy l’expérimente depuis l’enfance. Un temps oubliée, l’écriture est devenue indissociable de son quotidien.

DE L'AUTEUR
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Rencontre avec... Marie-Thérèse Vinoy

Originaire du Dauphiné, Marie-Thérèse Vinoy arrive en région parisienne dans les années 1980 après une maîtrise de Lettres Modernes et un séjour d’un an au Canada. Elle commence sa carrière dans le domaine humanitaire puis, après quelques années dans diverses entreprises et un diplôme complémentaire en gestion, elle intègre les services administratifs de l’ONU en 1995 et y travaille jusqu’à fin 2022. Elle profite de son départ à la retraite pour se remettre à l’écriture et publier tous les poèmes écrits au fil des années depuis sa jeunesse.

 

  1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Cet ouvrage est un recueil de poèmes écrits sur une très longue durée : de 1977 à 2023, mais avec de nombreuses périodes d’interruption. Il n’y a pas d’ordre chronologique. Certains sont très personnels, d’autres fantasmés, d’autres encore ont été écrits dans le cadre de concours, avec un thème imposé. J’avais le désir d’en faire un recueil depuis très longtemps et, finalement, j’ai attendu la fin de mes activités professionnelles. La plupart de mes poèmes sont rimés. J’essaie par moments de me départir de la rime, mais elle me rattrape rapidement. J’aime bien varier les styles en utilisant à tour de rôle allitérations, néologismes, graphisme, monorimes… J’aime surtout les oxymores et je voulais intituler ce recueil « Clair-obscur » mais c’était déjà pris par Cocteau… alors c’est devenu : « La clarté des nébuleuses ».

 

  1. Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

Je souhaite avant tout faire passer des émotions, mais aussi interroger sur les maux de notre société, les problèmes quotidiens, le temps qui passe, la question des choix que l’on fait.

 

  1. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Parmi les poètes, je dirais Ronsard, Victor Hugo, Verlaine mais aussi les fables de la Fontaine, les pièces en alexandrins du théâtre classique, Marceline Desbordes-Valmore que j’ai découverte plus récemment ou Alfonsina Storni, une poétesse argentine, ainsi que les chanteurs-poètes francophones du XXe siècle. Je suis également inspirée par les faits de société, l’actualité ou mes activités personnelles.

 

  1. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Kamouraska d’Anne Hébert, l’histoire de cette femme qui joue les épouses irréprochables au chevet de son mari agonisant à Québec, alors qu’elle revit en pensée la mort de son premier mari assassiné par son amant, ainsi que le procès qui s’ensuivit : « Il fallait me refaire une innocence à chaque séance, comme une beauté entre deux bals, une virginité entre deux hommes ».

 

  1. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Curieuse, rêveuse mais aussi persévérante

 

  1. Quelle est votre citation favorite ?

J’aime beaucoup les citations, voici mes favorites :

  • La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie (Malraux)
  • Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va (Sénèque)
  • À quelque chose malheur est bon
  • There is a crack in everything, that’s how the light gets in (chanson de Leonard Cohen) : Il y a une fissure dans chaque chose, c’est comme cela que la lumière entre.

 

J’aime aussi les citations latines :

  • Ubi bene ibi patria (là où on est bien, là est la patrie)
  • Homo homini lupus (l’homme est un loup pour l’homme)
  • Carpe diem ou l’équivalent de Ronsard : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie

 

  1. Quel est votre rituel d’écriture ?

Je n’ai pas vraiment de rituel d’écriture avec des créneaux horaires bien définis, mais j’ai tout de même quelques habitudes. Pour moi, le plus difficile est de commencer. Au début je note généralement mes idées sur papier ou dans l’application « Notes » de mon téléphone ou parfois, quand je suis dans la rue, j’enregistre un message vocal. J’ai aussi un petit bloc-notes près de mon lit car j’ai souvent des idées avant de m’endormir. Et je retranscris ensuite tout cela sur mon ordinateur. J’aime bien travailler avant de me coucher mais je préfère toujours faire une dernière révision le matin avec un regard neuf (la nuit porte conseil). Je suis la plupart du temps insatisfaite de ce que j’écris. Avant la publication de cet ouvrage, j’ai passé beaucoup de temps à la relecture et j’ai remanié un certain nombre de mes anciens poèmes. Il m’est souvent difficile de mettre un point final, j’ai tendance à « bonnarder » comme le peintre Pierre Bonnard qui retouchait ses tableaux, même lorsqu’ils étaient déjà exposés dans les musées ! C’est sans doute mon côté angoissé…

 

  1. Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Depuis très longtemps, j’ai un projet de roman initiatique qui se passe au Québec. J’ai écrit les premiers chapitres il y a 25 ans… et je compte m’y remettre bientôt.

J’aimerais aussi écrire un livre de recettes culinaires en vers, un peu à la manière des « Poésies gourmandes » d’Achille Ozanne, un chef cuisinier poète, mais peut-être appliqué au domaine des cocktails.

 

  1. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?

Après une recherche sur Internet, Les éditions du Panthéon m’ont semblé une maison d’édition sérieuse et celle qui me correspondait le mieux. En outre, lors d’un salon du livre, j’ai rencontré une auteure de poésie qui avait publié plusieurs recueils chez cet éditeur et qui me l’a fortement recommandé.

 

10. Le mot de la fin ?

Je voudrais dire qu’il faut croire en sa bonne étoile et, pour terminer par une note d’humour, voici une dernière citation : In Vino (y) veritas !