Thème : Romans

Le mystère Siegrid

« Tous humains, tous végétaux… tous étaient concernés par cette réalité de fait : oui, Il, Lui, le Christ était de retour sur Terre. Les télévisions transmettaient. Les radios électrocutaient à coup de Christ, de crucifix, de amen et tous autres gadgets religio-culturels. On faisait des films sur moi. On pensait 24 h sur 24 h à moi. J’étais celui dont on parlait… »

Quelque part entre l’ici et l’ailleurs, le rêve et la réalité, l’imaginaire et le réel, le vrai et le faux, José Russotto attend Siegrid. Belle, blonde et gironde, elle est telle qu’il se l’est toujours imaginée. Parfaite mais insaisissable, Siegrid est un mystère universel représentant à elle seule le secret de la femme et de ses fantasmes, du oui et du non, du peut-être et du jamais.
Alors qu’il est tout-puissant, elle le rejette et s’enfuit. Pourra-t-il un jour la retrouver, afin de s’unir à elle et ressusciter les morts ?

Une année en France

« Une saveur printanière doublée d’une gravité de bon aloi auréolait des
visages à la fois détendus et déterminés. Les premiers slogans hostiles à
l’autorité, aux forces de l’ordre et au pouvoir se fabriquaient avec une forme
de spontanéité à peine contenue. »

Étouffés par le carcan moral étreignant la France gaulliste des années soixante
et opposés à la société de consommation imposée, la jeunesse française s’est
brusquement révoltée lors des célèbres affrontements de mai 68. Philosophe
féru de politique, Christophe Agogué imagine une fresque sociale vivante,
dans laquelle deux familles parisiennes se confrontent aux événements sans
précédent de cette période historique.
Dans ce récit dynamique au style contemporain, il noue une intrigue prenante
tout en nous interpellant sur les origines de ce mouvement révolutionnaire, à
la fois poétique et idyllique, à la limite de l’utopie. À travers les péripéties de
ses protagonistes, il ranime les remises en cause des modèles économiques,
éducatifs et sociétaux. Convainquant, il nous entraîne dans une promenade
à travers un Paris en pleine mutation urbaine et idéologique. Sous les pavés,
déjà, la plage…

Raizy, le manager est un imposteur

« Mais une chose est remarquable chez Raizy ; là où il n’y a point de défi, il en crée pour lui afin de donner plus d’ambiance à sa vie et susciter l’intérêt ou la curiosité du plus grand nombre à sa personne. Il dit toujours que les grands dans la vie ne construisent pas leur vie, mais construisent une histoire pour bâtir la vie des autres. »

Raizy l’a toujours su : si la vie nous réserve beaucoup de surprises, il faut la surprendre afin d’éviter d’être l’une de ses nombreuses victimes. À la fois sage et ambitieux, il fait de ce leitmotiv une vraie rigueur morale.

Pour le jeune leader, tous les hommes sont des managers en devenir, appelés à gérer au mieux et en permanence leur image, leur personnalité et leur vie. Et pour réussir, il faut incarner avec perfection plusieurs rôles, plaisants ou non. C’est alors que le manager devient un imposteur.

Ella… Alzheimer ou la mémoire envolée

« Il y a quarante ans je me souviens : de mes élèves, de mes cours de français, du petit lycée où j’enseignais et de l’odeur de la craie… Mais de cet appel il y a une demi-heure, je ne me souviens plus, où s’est-il perdu ?
Je dois apprendre à mentir pour ne pas paraître idiote, et excuser ma mémoire. Soudain, j’ai peur du noir que ces absences sont en train d’installer dans ma tête et dans mon cœur… Allez Ella, secoue-toi, c’est juste passager, tu verras ! »

L’univers d’Ella, 78 printemps, bascule le jour où elle se voit diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Entre espièglerie et désespoir, elle chronique toutes les étapes de sa déchéance, des premiers trous de mémoire au grand oubli final.

Pour Ella et ses proches commence une nouvelle vie parsemée de sentiments et de peurs à apprivoiser, car c’est tout le quotidien qui est à réinventer. Leur existence se fait dorénavant au diapason des visites médicales, des démarches administratives, de ses amnésies, mais aussi des souvenirs, des belles rencontres et de l’amour des siens. Progressivement mêlée de quiétude, sa plume lui permet d’exprimer son vécu et d’exister au présent : cette vie qui lui échappe ne sera pas gommée.

Le tableau

C’est fou comme une simple image, un son ou une odeur ressuscitent et ramènent à la surface des souvenirs enfouis longtemps dans la mémoire : toujours la madeleine du petit Marcel !…

Un tableau au sujet religieux rebattu est découvert par le sacristain de Corbeil-les-Sommes sur le seuil de sa maison. Comment ? Pourquoi ? Afin de faire ouvrir une enquête, l’homme interloqué décide d’avertir le commissaire de police. Un digne émule de Maigret qui, accompagné de son escouade, devra redoubler d’ingéniosité pour dénouer les fils de cette étrange affaire.

Doté d’un humour subtil, d’un esprit érudit et d’une plume ciselée, l’auteur nous entraîne au cœur d’un récit haletant semé de références historiques et littéraires marquantes. Il élabore ainsi une composition enchevêtrée et habile au centre d’une machination rocambolesque épinglant les escrocs et faussaires de génie. Le tout rappelant combien un passé trouble permet d’élucider un présent énigmatique…

La maison de Jeanne

« De temps en temps, un rideau frémissait à son passage, révélant une présence qu’elle devinait, sans raison particulière, plus curieuse qu’hostile. (…).
L’odeur de l’homme était partout, dans le fumet âcre du bois brûlé, dans celui plus doucereux des soupes de légumes qui cuisaient. Et Anne, sans s’expliquer pourquoi s’en réjouit. »

Anne, professeure quinquagénaire, voit sa vie soudain bouleversée en apprenant qu’elle est l’héritière de la maison d’une grand-tante éloignée qu’elle n’a jamais connue. Contre toute attente, elle s’installe dans son petit village en Corrèze et, très vite, se heurte au silence pesant de ses habitants et au mystère épais qui entoure la personnalité de son ancêtre.
Entre l’Italie et la Corrèze, notre héroïne, curieuse d’en savoir plus sur sa parente, remonte le temps en suivant les traces d’une femme singulière et très en avance sur son époque.

Dans ce quatrième roman, Muriel Batave-Matton remet en scène Anne, déjà rencontrée dans ses romans précédents, Et tout ça pour ça  en 2012 et  Sa part d’ombre en 2013. Comme toujours, son écriture est soignée et rythmée, et l’intrigue bien menée. Passionnée, l’auteure a su développer un style efficace et très plaisant, et sait décidément tenir son lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

Une vie, une passion… et les pierres revivent à Vins

Quatre jeunes parisiens en vacances dans la Provence Verte, en 1959, découvrent par hasard les ruines d’un château, tableau dans un écrin de verdure. C’est «le coup de cœur ». Ils décident d’acheter celles-ci pour les restaurer à des fins culturelles, artistiques et sociales. L’entreprise est risquée : nature, ampleur et coût du chantier. Les lieux témoignent d’un passé médiéval tourmenté, guerrier et religieux, fait de « coups d’épée et de goupillon ». La témérité et l’obstination, « les coups de main et les coups de collier », vont faire revivre les pierres. Dès le début de la restauration un programme de qualité, riche et varié, ravit un public nombreux : un projet exemplaire, « un coup de maître » !

Son livre Cartagena caraïbe et colombienne a été distingué du « HHH » dans la revue Historia et Big bang, naissance d’un conte, récemment paru, connaît un grand succès.

Sa part d’ombre

« Des amies très proches qui connaissent tout l’une de l’autre ! » C’est ce que pensait Anne avant l’accident de la route qui laisse Diane entre la vie et la mort, et qui se révèle ne pas en être un.
 
Quel secret cachait donc Diane qui semblait jouir de la vie sans retenue ? Que dissimule sa part d’ombre ? Anne veut chercher les raisons qui ont poussé son amie à vouloir en finir aussi brutalement, sans aucune explication pour elle. Patiemment, méthodiquement, au fil de ses recherches, elle va enfin trouver, découvrir une autre Diane et comprendre.

L’héritier du vent. Tome II : La croisée des éléments

Güen surplombait les vastes plaines s’étendant en périphérie des faubourgs d’Ascalone. A ses pieds, des champs bordés de fermes isolées s’étalaient sur une surface gigantesque. Pas une haie ne brisait la monotonie de cultures asséchées par l’impitoyable soleil estival. Et, tout au bout de ce paysage aride, adossés aux premières maisons des faubourgs, les différents bataillons stéléens attendaient la légion. Pour cette confrontation qui déciderait de l’avenir du pays, Satora exhibait toute sa puissance afin d’éprouver durement le moral de ses adversaires.

Choqué par l’incroyable force armée qui se dressait sur son chemin, Güen sentit son angoisse redoubler d’intensité. Sous ses yeux médusés, des dizaines de milliers d’hommes parfaitement ordonnés se rangeaient en unités distinctes et compactes sous des bannières bariolées. Des machines de guerre s’intercalaient entre les différents pelotons, des dirigeables amarrés flottaient au-dessus des murailles du centre-ville, des troupes montées se tenaient sur les côtés, tantôt à cheval tantôt à dos de varunas. Sur les murs d’enceinte, les yeux perçants du semi-Elfe distinguaient les silhouettes sombres des dracos qui se tenaient agrippées aux créneaux, lugubres et cruelles comme des oiseaux de mauvais augure.

Le choc fut intense. Face à cette démonstration de pouvoir, l’esprit du jeune homme ne parvenait pas à accepter la réalité. Cette gigantesque mobilisation d’hommes et de matériel n’allait servir qu’à semer la mort ! Combien de prodiges auraient-ils pu accomplir tous ensemble s’ils s’étaient unis dans un effort commun pour faire le bien ? Mais non. Ils n’étaient en ce lieu que pour s’entre-tuer… Pour satisfaire l’ambition de quelques fous ! En ce jour du 1er août 898, la légion eurésienne allait affronter cette horde, massive et sanguinaire, pour ce qui allait devenir la plus grande bataille qu’ait connue le continent.

L’héritier du vent. Tome I : L’Éveil

Où qu’il soit, l’Homme poursuit son travail d’autodestruction dans un désir d’amasser toujours plus. Quelle que soit l’époque, il mène sa quête du bonheur avec la même persévérance. La mégalomanie et la soif de pouvoir amènent en Eurésia les mêmes événements tragiques qui ont émaillé notre Histoire : batailles tonitruantes au son des épées qui s’entrechoquent, complots machiavéliques, guerres et trahisons. Mais c’est au cœur du tumulte qu’apparaissent les héros, et quelques âmes courageuses peuvent faire basculer le cours des événements.
Plongez au cœur d’une aventure grandiose, ponctuée de scènes de bravoure spectaculaires. Découvrez des personnages attachants dans un récit riche aux multiples intrigues. Suivez Xao, un champion de crosse en quête de célébrité. Accompagnez Duncan, un soldat dévoué qui ne trouve d’autre solution pour réaliser son rêve que de participer à la plus grande compétition de gladiateurs du continent. Entrez dans le monde fantastique du shamanisme en vous laissant guider par Knolen, le Nunavite albinos couvert de tatouages.
Enfin, partagez le destin exceptionnel de Güen, le semi Elfe. Alors qu’il ne cherche qu’à échapper à la violence qui s’empare de son univers, tous ses proches voient en lui le sauveur idéal, capable de libérer le pays. Et tous autour de lui vont s’efforcer de le conduire sur la route de la vengeance afin que naisse la légende de l’Héritier du Vent.

Le pénitent de Sartène

À la fin du XIXe siècle, une jeune institutrice, libre d’esprit, à la fois naïve et avant-gardiste, guidée par sa seule passion, s’engage sur le chemin aventureux d’un amour interdit. Prête à bousculer tous les obstacles, elle est prise au piège d’une société régie par des hommes attachés aux codes de l’honneur et aux coutumes ancestrales. Cet amour contrarié saura-t-il tel le Phénix renaître de ses cendres ?

Manipulations, trahisons, vendettas… Le récit nous entraîne dans les profondeurs de cet «Ogre vert» : le maquis corse ! Il ne met pas seulement en scène une histoire d’amour et une enquête policière haletante, il rend hommage à la Corse, sa culture, ses traditions et ses valeurs.

Alain Lombardi écrit avec l’inspiration d’un observateur éclairé, avec la curiosité d’un reporter. L’homme de télévision saisit l’image, l’instant, le détail avec les yeux du réalisateur qu’il est depuis 40 ans. Les mots ont pris le relais de l’image, la plume a remplacé la caméra, mais la passion qui l’anime reste la même et l’écrivain prend appui sur le réalisateur.

France 3 lui a donné maintes opportunités de partir à la rencontre des régions françaises. La Corse l’a fasciné et lui a permis d’aller au bout de ses rêves littéraires. Pour écrire ce premier roman, il n’a pas hésité à s’immerger pendant plus d’un an à Propriano, dans le sud-ouest de l’île de Beauté, avec pour seuls compagnons, une feuille blanche, un appareil photo,un magnétophone et un ordinateur portable.

Et tout ça pour ça !

Avec le soutien de deux amies célibataires, Chloé décide de rompre enfin sa solitude. Jeune professeur de Physique et mère de deux fillettes, elle prend conscience du désert affectif dans lequel elle s’est enfermée après une séparation douloureuse d’avec son mari.

Au gré des rencontres, construites avec Internet ou fortuites, elle est conduite à faire face à des situations, tour à tour cocasses, décevantes, passionnées. Ses amies ne manquent pas de les commenter avec une verve typiquement féminine, non dénuée d’humour et de lucidité.

Basse Kabylie

« La région de Basse Kabylie, que d’aucuns appellent Petite Kabylie où se déroule la majeure partie de cette histoire, est celle où j’ai vu le jour et où j’ai grandi ; c’est donc, tout naturellement que j’ai tenu à lui rendre cet hommage, notamment en intitulant cet ouvrage, de son nom. Elle mérite bien cela, pour tous, celles et ceux des siens qui sont tombés ou qui ont tant souffert pendant cette guerre.»

Randja, femme kabyle d’un village de la basse vallée de la Soummam, lutte contre la misère sociale dans un contexte de guerre d’Algérie.
André, un jeune Français, vient apporter, en écho, une autre perception de ce qu’on nommait alors les « événements d’Algérie ». Sa découverte de la réalité l’amènera peu à peu à réviser ses idéaux.
Piégé entre sa condition d’indigène et son statut de normalien, Mohand, comme un trait d’union entre Randja et André, portera son combat sur le terrain de la transmission du savoir.