Thème : Romans

De Cromagnon à la covid

« Quel modèle  ! Hippocrate prétend descendre d’Asclépios, le Dieu grec de la médecine. Son père l’a initié à la médecine sacerdotale et aux bases de l’anatomie issues des civilisations antérieures et principalement de l’égyptienne. Mais il s’est affranchi bien vite des considérations religieuses et magiques, révolutionnant les concepts et pratiques d’alors. Pour lui, tout doit être étudié selon une démarche rationaliste. Les maladies ont une cause qui se manifeste par des signes cliniques et elles s’expliquent sans faire appel aux dieux ou à la magie. »

Cet ouvrage évoque des phases marquantes dans l’évolution des connaissances et des pratiques médicinales.
Savr, jeune et vaillant chasseur cromagnon, est grièvement blessé à la tête au cours d’une spectaculaire chasse au mammouth. Maag, le vieux médecin-sorcier, le trépane avec succès. L’exploit est fêté dans la liesse. Batitep, héros de la construction de la pyramide de pharaon, aspire à devenir prêtre-médecin. Il se forme à une discipline caractérisée par la symbiose du vivant et du divin qui se traduit par l’embaumement. Avicenne, disciple des grands médecins grecs, est un savant omniscient. Il développe une médecine expérimentale enfin libérée de la magie.
Les récits vrais (et souvent cocasses) de patients montrent le travail au quotidien de nos services de santé actuels, hautement « technologisés », mais pris au dépourvu par la covid.
L’auteur s’appuie sur une documentation solide et pertinente. Il fait vivre en situation, avec des descriptions particulièrement réalistes, les grandes étapes de l’odyssée médicale. De Cromagnon à la covid est une aventure à la fois instructive et plaisante.

Un jour, une autre vie ! Une deuxième naissance dans un fracas de tôles

« Il était gentil et doux et ne pouvait pas faire de mal à une mouche. Recruté par le précédent magistrat de la ville, il a fait partie des cadres qu’Antoinette avait gardés contre l’avis de plusieurs de ses collègues. Avec le recul, elle avait fait le bon choix et avait pris la bonne décision. »

Originaire de Mauritanie, le jeune Bangali arrive à Paris pour ses études universitaires. Passionné par l’administration, il se consacre corps et âme à sa carrière… jusqu’à un tragique accident de la route. C’est ce destin bouleversé que l’auteur met en lumière dans cet ouvrage sincère et poignant. Un être lumineux fauché en plein vol, et sa renaissance, douce, lente. Ponctuée de tout ce qu’on ne voit pas jusqu’à ce qu’on flirte avec la mort.
Tout comme son héros, l’auteur a vu le jour en Mauritanie, avant de rejoindre la France pour un doctorat d’urbanisme et un troisième cycle de sociologie. Profondément attaché à ses traditions, Bangali a toujours conservé, malgré la distance et le temps, les valeurs inculquées durant l’enfance qui guident et déterminent ses rapports à autrui et à l’existence.

Terreur dans le Pingaluit

« – Je suis Petter Paulosky, enquêteur au SCRS…
– C’tu une nouvelle chaîne de télé, ça ?
– C’est la première fois qu’on me la fait, celle-là. Non, c’est le Service canadien du renseignement de sécurité…
– Il s’en vient enquêter sur l’écrasement de la météorite, ou du satellite, ou de je ne sais plus trop quoi…
–  T’es sérieux, Dgynobé  ? Tu aurais dû me le dire avant. Pardon, monsieur l’enquêteur, je ne voulais pas vous manquer de respect. Est-ce que c’est la première fois que vous montez si haut dans le Nord ? »

Petter Paulosky passait des vacances paradisiaques à Varadero en compagnie de sa Cubaine adorée jusqu’à ce qu’on lui intime l’ordre d’écourter son séjour. Un attentat a été commis dans le Grand-Nord du Québec et la présence du meilleur agent du Service canadien du renseignement de sécurité est requise.
Entre les éléments qui se déchaînent et retardent son arrivée sur place et la présence d’un ours polaire dans les parages de la scène de crime, tout concourt à rendre l’enquête encore plus complexe. Aguerri aux situations de crise, Paulosky va pourtant devoir affronter des vérités incendiaires.
Polar venu du froid, « Terreur dans le Pingaluit » fait frissonner l’échine du lecteur. Et si cet incompréhensible attentat cachait une menace pour le sort de l’humanité entière ?

Une putain de rencontre

« Tu pensais vraiment y échapper, pauvre fou que tu es ? Tu pourras mettre tous les onguents que tu voudras sur le visage, t’ingurgiter les potions miraculeuses que tu veux, soulever l’acier dans les salles, courir comme un dément, il est là, sournoisement, il se distille comme le goutte-à-goutte d’une perfusion qui t’inocule un poison lentement. Il s’est installé dans les fibres de tes pensées, imperceptiblement, sans que tu le sentes arriver vraiment.
Le temps… »

Si une vie n’est finalement qu’un enchevêtrement de souvenirs plus ou moins marquants, il suffit parfois d’une seule rencontre pour tout bouleverser. Un homme, une femme et c’est tout un passé avec lequel il faut régler ses comptes…

La mère d’Arnold

« La mère est assise près du poêle à bois et la bassine à ses pieds est vide. Sur ses genoux, Neptune dort roulé en boule dans les plis de la robe noire. Il lève sa petite tête en entendant les garçons entrer dans la cuisine et saute sur le carrelage pour aller se frotter aux bas de pantalon de ses deux amis. Doucement, Arnold prend sa mère dans les bras et la berce. Ils ne se disent rien, ils ne pleurent pas, mais la tristesse est palpable au-dessus d’eux. Jean-Charles se dit qu’il pourrait toucher leur malheur s’il tendait la main. »

Fresque familiale, rebrodée du fil de la fiction, La mère d’Arnold nous emporte des années 1920 à 1950. Saga émouvante qui voit des enfants s’émanciper du giron maternel et, adultes, connaître les affres du conflit mondial et le début des Trente Glorieuses.

Le syndrome de l’escaladeur

« Elle reste à sa place, elle a confiance en lui, elle se dit déjà que même s’il est diminué, ils poursuivront leur route, elle a toujours été chaotique, de toute façon, ils n’ont toujours aimé que les très hauts ou les très bas, elle pensait pas qu’elle irait si bas, ils seront exemplaires désormais, ils sauront grâce à leurs fibres complices réinventer des vibrations heureuses, réparer les maladresses et les souffrances »

Une trahison du corps et c’est le cœur qui se fissure. Il a toujours cherché à dépasser ses limites. Avant, et avec elle. Elle aussi veut l’atteindre, son sommet. Ils ne peuvent reculer, quitte à choisir la mauvaise voie. Mais le sort les fait exploser en vol. Finalement l’urgence n’est pas le plus dur à surmonter, c’est de se retrouver cloués au sol, face à face. Elle aurait tant voulu être protégée… Dans cette tragédie à deux regards, le désordre amoureux submerge. L’auteure en extrait avec sincérité les questionnements intimes d’une femme parmi d’autres.

L’Étranger de la nuit

« Mes doigts se sont séparés de la main. J’allume la lampe. Mon désir est immense. Le temps me fascine par la parfaite régularité de ses traits qui voilent mes yeux. Viendra le moment où je survolerai mes mots, où ma pensée ne se révélera plus par fragments, mais par l’unité, par moi. »

Dans une ville où le désir est omniprésent, Dimitri loue un modeste appartement. Il y vit de profondes angoisses. Dans son immeuble, le lecteur voyagera de résidente en résident, comme des moucherons qui se glissent entre les lattes du plancher pour observer des morceaux de vie brisée, recollée, mal recollée. D’échanges violents en torture psychique, le récit nous emmène dans les bas-fonds de l’esprit… à la recherche de l’Étranger.

Valérie ou l’instinct de survie

« Évacuer le stress encore une fois ! La peur qui l’habitait.
Comme pour défier le destin qui l’avait conduite ici, les démons ou tout autre habitant, faire comprendre à tous que c’était elle qui se trouvait là et que quiconque lui en voudrait aurait affaire à elle.
La pluie se mit à tomber, pour arranger les choses, une pluie froide, voire glaciale. »

Une adolescente est enlevée à la sortie de son lycée par un prédateur sexuel. Un fait divers épouvantable qui, dans ce roman, va tourner à l’avantage de la victime. Entraînée dans une forêt par son ravisseur, la jeune fille le tue et s’enfuit. Perdue, affolée, il lui faudra surmonter bien d’autres dangers avant de retrouver sa famille.

Un prince nègre à Paris

« En quittant le village Fombou dont son père, Sa Majesté François Ngamabia, était le chef depuis trois décennies, Bernard Ngamabia avait suscité de grands espoirs en ses proches. Ce fils du souverain de ce village de deux cent mille habitants avait été très tôt attiré par les charmes de la capitale du Bangosland, le pays qui l’avait vu naître et grandir. Quand il décida donc de plier ses affaires pour déposer ses valises à Coumbala, Bernard Ngamabia avait fait à ses parents la promesse de poursuivre ses études commencées au village. »

Bernard Ngamabia est un jeune Africain, fils du chef du village de Fombou. Après le lycée, il déménage chez son oncle, à la capitale, pour étudier… mais il fait la rencontre en ligne d’une jeune Française qui le convainc de tout abandonner pour la rejoindre à Paris. Ce faisant, il renie sa culture africaine, ses traditions, jusqu’à son propre nom. Lorsque son père décède, il est appelé à hériter de ses fonctions… Retournera-t-il à Fombou ? Qu’adviendra-t-il de son mariage ? Une fable contemporaine sur la tolérance et l’acceptation de l’autre.

Le chant des cigales

« Ce matin, un corps gisait sous les hautes herbes de la lagune, dissimulé dans l’eau froide et lisse comme une mer d’huile, sous quelques algues ornées de minuscules fleurs violettes, et recouvert d’une fine pellicule de sable transporté par les vents maritimes entrants. Un corps de femme. »

Quand Margot et Justine découvrent le corps sans vie d’une jeune femme près de la lagune d’Esposende, au Portugal, c’est tout un processus qui s’amorce, et qui révèle les troubles, les doutes de chacune.
Le destin de ces étudiantes croisera celui de Carole et son mariage parfait, ou encore de Jade, jeune femme sensuelle adepte de la poésie et de la luxure. Quel est le lien entre ces femmes que tout oppose ? Qu’est-il arrivé à la jeune fille de la lagune ? Une galerie de portraits intimes et dérangeants qui mettra l’inspecteur chargé de l’enquête en grande difficulté…

Dépérissement ? Il est encore temps !

« A 80 ans, il était peut-être temps de réfléchir à sa situation, à son long passé et son court futur, en principe. Il avait des sensations, des sentiments, des vagues souvenirs, des vécus, des actes dont il ne se souvenait pas, connus par ceux qui l’avaient vu grandir et qui le lui rappelaient quelquefois en souriant.
Il voulait se plonger dans les racines de son existence, faire des efforts de mémoire, se remémorer les images fugaces stockées là dans les profondeurs de son cerveau et qui revenaient de temps en temps comme des lames de fond au plus profond de son inconscient.»

Dans ce roman Jacques se remémore les grandes pages de sa vie. Mêlant l’universel et l’intime, avec ses carnets et lettres issus des archives familiales, son récit nous invite à nous interroger sur notre condition humaine et les enjeux de nos sociétés.
À travers cette fiction chronologique, près de deux siècles d’évolutions, et de révolutions, sont abordés. Lumières et liberté de pensée, progrès techniques et scientifiques, vécus à travers les expériences tout à la fois singulières et ordinaires du narrateur.

Jean-Christophe Sauvé au pied du mont Sinaï

« Les prêtres se regardèrent un instant, sans un mot de plus, mais après, pour toute réponse, leurs yeux se tournèrent en même temps vers le monastère, comme si cette réalité incommensurable venait tout juste de frapper leurs esprits. Ils croyaient fermement que cet Homme de lumière était bel et bien Jésus-Christ et que ces gens, avec eux, sur cette Terre sainte, faisaient partie, effectivement, des heureux détenteurs du plus grand cadeau que pouvait recevoir un être humain. »

Jean-Christophe, le personnage central de ce roman, surgit d’une manière insolite aux yeux de nombreux touristes et pèlerins comme Jésus-Christ lui-même revenu sur terre. Beaucoup y croient fermement alors que d’autres, plus récalcitrants, refusent cette annonce. Parmi eux, un homme devient le plus grand rival de Jean-Christophe ; on le connaît sous le nom d’Omar et il cherche à tout prix à se débarrasser du « maudit Québécois ».
À travers eux, c’est le combat de la lumière contre les ténèbres qui est raconté. D’un côté la paix, de l’autre la destruction de tout un peuple par un homme dominé par l’intégrisme religieux. Qui sera le vainqueur ?

For her

« – … Il va falloir que tu m’expliques tout. Que s’est-il passé ?
– À ce jour, sa sœur est toujours déclarée portée disparue. Elle devait être extrêmement jeune à l’époque pour comprendre ce qui se passait. Mais je pense que cela a dû quand même l’affecter. Elisabeth était une fille que je connaissais assez bien, de nature calme et gentille. »

Bernadette Noah, jeune professeur de français, s’installe à Leeds pour y poursuivre sa formation. Son arrivée coïncide avec une série de meurtres qui font eux-mêmes mystérieusement écho à la disparition dix ans plus tôt d’Elisabeth Johnson.
Bernadette se retrouve malgré elle au cœur d’une tragédie qui voit se heurter amour, haine et désir aveugle de justice. Les ombres du passé vont bientôt enténébrer sa vie.

2027

« J’ai choisi de défendre les causes justes sans contrainte. Ne pas faire à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. J’ai un proverbe que je cite très souvent auprès de mes confrères.
« On ne défend pas toutes les causes justes avec un arc très tendu. » J’aime la vie, la nature, mon ami Dany, mon amie Clara qui ne fait plus partie de ce monde, elle me manque énormément. »

2027 : la population est de plus en plus vulnérable. Les libertés sont bafouées, sous contrôle quotidien. Le taux de suicide bat des records effroyables…
Après la mort entourée de mystère de Clara, qui s’était donnée corps et âme dans la défense des opprimés, Éloïse va mener son enquête pour découvrir le fin mot de l’histoire. Bien déterminée à dévoiler la vérité au péril de sa vie, elle croisera le chemin de personnes sombres, torturées autant que tortionnaires.

La Vie d’avant

« Le souvenir d’une vie vécue dans une autre temporalité réveille chez Hubert un passé disparu, dont il restitue l’existence dans sa mémoire. Les sensations font toutes surface : du froid s’immisçant dans les déchirures de son uniforme au pantalon sale trempé par la bouillasse qui remplit la tranchée au fil des averses, l’effroi de devoir grimper à la surface… Tout lui revient de ce jour de 19 mars 1916 que son âme a vécu. »

Ubert Novac, un pianiste enrôlé dans la Grande Guerre, est assassiné par ses pairs dans les tranchées françaises. Un meurtre qui passe inaperçu parmi les victimes de guerre… Mais Ubert n’a pas dit son dernier mot.
À travers sa réincarnation et grâce au piano, il mettra tout en œuvre pour découvrir le fin mot de l’histoire… Saura-t-il qui a voulu sa mort, et pourquoi ?

Elle n’était pas vraiment là…

« L’ermite qui avait construit ça devait être paranoïaque, ou avait eu de gros soucis avec ses voisins… La porte était fermée et semblait avoir été renforcée par des méthodes modernes. Quelqu’un avait vu ce coffre isolé et se l’était approprié.»

Léa est une jeune autrice de bandes dessinées qui se plaît à vivre en marge de la société. Un jour, après une longue séance de travail sur un album, elle part se promener en forêt.
Elle y croisera un chasseur étrange qui ne souhaitait pas que ses activités aient un témoin.
Alors même qu’elle est épuisée et ralentie par les effets de l’herbe qu’elle est habituée à consommer à outrance, elle doit trouver en elle les ressources afin d’échapper à l’horrible scénario qui s’enclenche sous ses yeux. Léa va-t-elle en réchapper ?

Chambre 55

« Ils m’ont attaché, car ils me trouvaient agressif. Je suis agressif, mais je ne veux pas être traité comme un animal. Enragé, mais pas au point d’être piqué. C’est contraire à la loi. Dans quelques jours pourtant, s’il n’y a aucune amélioration de mon état, je ne serais pas surpris qu’ils me débranchent. »

Sédaté, intubé et le corps rongé par l’alcoolisme, Noah aimerait que son esprit soit lui aussi anesthésié. Mais il doit se résoudre à faire face à ses souvenirs. En un chassé-croisé entre délire médicamenteux et lucidité grinçante, il imagine le livre de sa vie. Ses monologues intérieurs, modèles d’ironie et de drôlerie méchante, disent ce que fut le terreau de sa relation avec les autres : le sarcasme et l’insulte.
Paradoxalement, sa fille Ella l’accompagne, lui, le père destructeur. Remontant à la source de la douleur, le récit nous projette dans les années 60 lorsque l’enfance de Noah s’est fracassée, au décès de son père.
La fin de vie et son cortège d’indignités sont là, dans ce roman uppercut qui entrecroise les thèmes du pardon, de l’euthanasie et de l’addiction. Pour échapper à sa souffrance, à quelle tentation sommes-nous prêts à succomber ?

Le Théâtre des Aveugles

« Personne ne s’est probablement jugé auparavant avec autant de colère que moi. Les supplications d’un homme fantôme et le dernier sourire d’un assassin insufflent la direction de mon futur dans la même pièce. Je ne sais pas si ce sont les dernières années de ma vie, mais je poursuis mon chemin comme n’étant rien pendant toute cette durée. Le désir de destruction et de disparition grandit davantage chaque jour en moi et je remplis à la lettre les désirs insatiables de mes pensées. »

Un homme observe et écrit la vie qui glisse autour de lui. Il cherche à comprendre le sens de l’existence, celle des autres et de la sienne. Dans une écriture ciselée, acerbe et sublime, il nous fait comprendre que personne ne pourra être sauvé, et qu’il en est ainsi. Grave, absurde, éprouvant, son récit nous entraîne dans les abîmes de l’esprit humain.

Le Maître de l’humain

« Les fantômes des cinq dépouilles me hantaient. Que dis-je ! Ceux des dix corps emportés dans un jeu d’une indescriptible cruauté ! La complexité des scènes lugubres s’opposait définitivement à la culpabilité d’un seul. Tout conduisait à penser que des hommes à la solde du Temple ou de Terria perpétraient l’occision du menacé pour, ensuite, être fendus eux-mêmes par un tiers. Cette version me plaisait. »

An 1250. Ysabel, l’épouse de Jehan de Malfort, met au monde trois enfants. Deux des nouveau-nés sont peu après cruellement assassinés. Le troisième, Bertrand, échappe au massacre. Pour une raison incompréhensible, Jehan annonce à sa femme la mort des trois enfants. Terrassée par le malheur, Ysabel se suicide.
Vingt années plus tard, Jehan décide de confier l’éducation de Bertrand au moine Terria de Torilite. C’est ainsi que l’ecclésiastique et le fils du seigneur vont parcourir les terres de Malfort durant deux années. Mais leurs fréquentes disputes mettent à mal leurs relations et inclinent Bertrand à se défier de Terria. Qui plus est, le moine annonce des morts atroces à des gens et les prédictions se réalisent, presque immédiatement. La curiosité de Bertrand est alors piquée : qui est vraiment Terria ? Le moine est-il un meurtrier ? De sombres affaires demandent à être mises en lumière…

Apparition

« Ce dialogue me laissa étourdi, sans voix. Je regardai encore cette figure emblématique et balayai du regard notre entourage. Nul ne faisait attention à nous, tous les regards restaient figés sur Notre-Dame. »

Victor Hugo est de retour au XXIe siècle. L’incendie de Notre-Dame de Paris l’a fait réapparaître. Dans un long échange avec le narrateur, il fait part de ses désirs de voyages et de rencontres. Il fera les deux, pour notre plus grand bonheur.
À la croisée du fantastique et du réel, ce roman captivant nous entraîne à travers l’œuvre d’un Hugo, tout à la fois humain et hors de toute mesure.