« « En tant que fille unique, on m’enviait, on me disait :
« Mais tu as une super grande chambre ! »
Ce n’était pas d’espace dont j’avais besoin mais de présence. On plaque des généralités sur les filles uniques. On dit qu’elles sont capricieuses, trop gâtées, égoïstes. Moi, j’ai toujours voulu partager. Très tôt, mes parents m’ont envoyée chez un psy qui a dit à mon père qu’il me couvait trop. Il l’a mal pris. »
Grandir seule, sans partager ses jeux, ses joies, ses chagrins avec des frères et des sœurs. Se construire sans la complicité d’une fratrie. Et plus tard, porter seule la responsabilité de parents vieillissants. « Par contre, on n’est pas obligées de partager notre chambre, nos jouets, ou la dernière part de tarte ! » disent-elles. C’est aussi cela être fille unique.
À travers des rencontres avec des femmes de toutes origines, de quatorze à quatre-vingt-cinq ans, les auteures explorent ce domaine jusque-là inédit. Leurs témoignages constituent de passionnantes biographies qui font découvrir les parcours familiaux, professionnels, amoureux et les attentes de leurs parents qui, misant tout sur elles, les obligent à réussir. Les mots de ces femmes, émouvants, parfois durs, souvent drôles, révèlent la singularité de leurs existences.
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