Thème : Anthropologie

L’humain en tant que Primate

« Les humains qui disent n’être pas des singes sont comme des enfants surdoués qui renieraient leurs parents moins intelligents qu’eux. Et si nous ne descendons pas du singe, peut-être venons-nous de l’autruche ?
Nous sommes les grands singes debout, chevelus mais peu poilus, qui ne marchent qu’après un an de déplacement à quatre pattes comme les autres singes, et qui continuent parfois, la nuit, à le faire dans leurs rêves… Nous sommes les grands singes qui articulent leurs sons, vocalisent comme les oiseaux avec encore plus d’étendue, et peuvent prétendre être les animaux les plus doués pour l’invention. »

« Fouillons notre passé pour retrouver notre nature primordiale de primates », cet essai nous y invite à travers une passionnante épopée. Apparue il y a 150 000 ou 200 000 ans, la branche humaine s’est formée sur l’arbre des Primates. Comment ignorer alors notre ressemblance et les gènes communs avec les grands singes ? Après que des anthropologues ont entrepris de les observer, il nous faut reconsidérer la nature, les relations avec nos semblables, jusqu’au fonctionnement de nos sociétés. À la lumière de ses découvertes, l’auteur émet d’audacieuses hypothèses sur la façon de nous alimenter, d’élever nos enfants et d’adopter de nouveaux comportements en accord avec notre appartenance à la famille des primates.

Le Mexique, sa magie et les dieux

« La vision de la mort chez les anciens Mexicains est complexe, très différente de la nôtre (…) Chez les Mayas et les Aztèques, la mort n’était pas davantage une fin en soi mais le commencement d’une renaissance, le début d’une autre existence qui se déroulait dans l’au-delà, une résurrection que célèbre la Fête des Morts. C’est pour cette raison que le Maya ordinaire se faisait enterrer sous le plancher de sa maison, la bouche remplie de nourriture avec une perle de jade supposée chasser les mauvais esprits. Il lui fallait continuer à s’alimenter pendant son séjour dans le Xibalba ou Inframonde et se préparer à cette nouvelle vie. »

Tendre comme violent, fataliste et rituel, le peuple mexicain raconte son histoire : les dieux primitifs les ont condamnés à sacrifier leur sang pour pérenniser la vie ; les conquistadors-dieux – cupides et barbares – ont pillé leurs richesses et imposé leur culture ; les nouveaux dieux, trafiquants en tous genres, les terrorisent aujourd’hui ! Pour cette raison peut-être ils savourent pleinement les délices du présent et font la fête pour célébrer leurs morts…

Ce livre est le récit de leur vie quotidienne, celui du syncrétisme qui allie à la fois le mysticisme fondateur précolombien, celui – conquérant et dévastateur – des Espagnols et les attraits séduisants d’une vie moderne entachés hélas par une corruption criminelle. À la façon d’un témoignage vécu de l’intérieur, l’auteur relate les étonnantes aventures partagées à leurs côtés. Soigneusement documenté, son écriture fluide et le propos très vivant invitent à la réflexion : un roman picaresque riche et passionnant !