VAR ? Le miroir aux alouettes
« Mais difficile de parler de crise du jeu du football aujourd’hui. Il n’y a pas moins de buts marqués, pas plus de violence, pas plus de simulations, pas d’arbitres moins bien formés, pas moins d’équité sportive ou plus de fautes d’arbitrage. Pourtant, les enjeux économiques du XXIe siècle sont devenus si importants qu’une faute d’arbitrage peut ressembler à une affaire d’état. »
Comment a fait le monde du football pour exister sans vidéo-assistance pendant plus de 150 ans ? Ce dispositif mis en place depuis 2016 dans les matches décortique le jeu pour éviter les erreurs d’arbitrage, questionne la continuité du jeu et prive le sport de son essence même : la beauté du geste spontané.Clément Turpin, arbitre numéro Un français, a accepté de jouer le jeu de la préface. Il se présente en fervent défenseur de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage,
Mais, pour Ludovic Tenèze, la VAR devrait être mise hors-jeu : il l’explique dans cet ouvrage brillamment documenté. Elle piège les spectateurs pris en otage, avec des décisions arbitrales retardées et des émotions différées. Les ralentis et les arrêts sur image déforment et amplifient la réalité provoquant des interprétations à géométrie variable. Seule certitude, ce miroir aux alouettes, parodie de justice sportive, permet de débattre indéfiniment dans les émissions sportives, et les talk-shows d’après match focalisés sur le football.
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