Thème : Politique étrangère

Contre qui se battre ? La mort des institutions

« Autant il est facile de détruire et de brûler par une journée d’émeutes tous les édifices privés et publics, autant on peut, par le discours en quelques minutes d’une personnalité de la république, truffé de contre-vérités, détruire tous les équilibres sociaux. Le culte de la personnalité, la médiocrité, le clientélisme, la corruption et le népotisme prennent racine pour remplacer toute idée d’institutions crédibles dans la gestion des affaires de la cité. »

Quels freins retardent la marche des nations considérées comme pauvres, alors qu’elles disposent de toutes les cartes pour être prospères ?
Le déclin des institutions nationales est, selon l’auteur, une des raisons de ce ralentissement mais, une fois restaurées, elles peuvent également devenir un outil clé pour l’avenir.
Avec cette réflexion politique et sociale, Mayoro Mbaye décortique les penchants destructeurs de l’humanité et ouvre des portes sur l’espoir d’une société saine, encline à la vérité.

Quelles perspectives pour les processus électoraux en République de Guinée ?

« Un processus électoral est avant tout une affaire politique et l’introduction de toute la technologie du monde n’en change pas la nature. Le rôle des Institutions reste primordial dans la crédibilité d’un processus et donc dans la légitimité des autorités alors élues. »

Expression démocratique par excellence, l’élection est aussi un moment de grande fébrilité politique. De plus en plus malmené ou contesté, le vote ne semble plus suffire pour garantir la légitimité des autorités alors élues et le temps pour exercer sa citoyenneté devient ainsi un véritable défi pour ceux qui l’organisent. À l’image de nombreux pays sur le continent africain, la République de Guinée n’échappe pas à cette dynamique et aux tensions électorales qu’elle induit.
Saïkou Oumar Baldé et Mathieu Mérino exposent les principales questions inhérentes à l’organisation des prochaines élections de sortie de Transition en Guinée et mettent en perspective différents travaux relatifs aux processus électoraux.

Le «Hirak» du RIF en questionnement

« Finalement, le Rif a dit son « mot social » au monde entier (…) sans être tombé dans le piège de l’échec psychologique qui rend l’être humain victime de lui-même et le paralyse dans la pathologie de la nostalgie du passé. »

Le mouvement de contestation du Rif marocain, «  Hirak  » en langue arabe, est né en 2016. Cet ouvrage richement documenté éclaire le lecteur sur les revendications des manifestants et développe également l’idée que le «  Hirak  » correspond au vent de changement qui traverse les États. Collaborative, appuyée par les courants numériques, cette crise sociopolitique serait-elle le levier stratégique d’un apprentissage des démocraties  ?

Les Codes Idéologiques du PKK

« Vous trouverez un historique succinct du PKK dans le premier chapitre de ce livre. Le deuxième chapitre analyse le développement intellectuel de Bookchin, débutant avec le communisme, en passant par l’anar-chisme, et pour finir avec le communalisme sous la forme d’un mode de vie et d’un système communa-liste-confédéraliste au sein d’une société écologique, qu’Öcalan décrit comme étant sa nouvelle idéologie. Dans le troisième chapitre, j’examinerai et j’analyserai de façon comparative les idées d’Öcalan avec l’œuvre de Bookchin, décrivant la façon dont Öcalan adopta ce modèle qu’il nomme sa «  nouvelle idéologie  ». Le quatrième chapitre est une analyse du contrat KCK, pour savoir si les articles du contrat sont compatibles ou non avec les idées de Bookchin.»

Économiste de formation et successivement directeur éditorial de divers organes de presse turcs, Fikret Bilâ met en lumière ses observations concernant l’évolution du PKK. Ce groupe terroriste, fondé à l’origine par Abdullah Öcalan et ses associés en 1978 afin de créer un état indépendant et unifié du Kurdistan, devient plus tard le KCK et change d’idéologie. Cet ouvrage décortique les principes et contradictions d’une organisation particulièrement mouvante.

Une troisième guerre mondiale pas comme les autres

L’auteur analyse en profondeur l’Islam, le sunnisme, le chiisme, l’Islamisme, le djihadisme, le khomeynisme, la structure de la République Islamique d’Iran (RII), celle du royaume d’Arabie Saoudite (RAS) et leurs rôles dans la dynamisation de l’islam radical : Hezbollah, Al Qaeda, l’État islamique (EI) ainsi que d’autres thèmes apparentés.
Il conjecture que l’épicentre du djihadisme est le Moyen-Orient où les États se désintègrent au profit des milices et entités islamistes de toute sorte et de tout acabit dans une constellation informe et insaisissable.
Il montre que c’est en 1979, dans le cadre du monde bipolaire, que la première impulsion fut donnée au mouvement islamiste, d’abord par l’instauration de la République Islamique d’Iran (RII), sanctuaire du djihadisme chiite, suivie de près de l’envol du djihadisme sunnite en Afghanistan, donnant naissance plus tard à Al Qaeda dont Daech est une excroissance.
Il démontre que cette concomitance des deux djihadismes préfigure la dangereuse dialectique de leur évolution, menant inexorablement à leur lutte fratricide, estimant qu’elle ne fait que les renforcer dans leurs communautés respectives au détriment des modérés et des minorités.
Il dit qu’on ne peut pas, par exemple, combattre l’EI en Syrie en pactisant directement ou indirectement avec la RII, ou Assad ou le Hezbollah, c’est-à-dire en se rangeant du côté du djihadisme chiite.
Il conclut que face à cette menace globale qui guette toutes les populations, non musulmanes et musulmanes modérées, la réplique exige la formation d’une alliance mondiale et la mise en berne des divergences politiques des uns et des autres. Pour terminer, il propose les lignes générales d’une stratégie de confrontation.