Dépasser l’illusion de la participation citoyenne consultative, oser un modèle novateur de prise de décision politique, c’est l’objet du projet Concerto, présenté par Fabien Éon dans cet ouvrage iconoclaste.

DE L'AUTEUR
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Rencontre avec... Fabien Éon

Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Les fondateurs des républiques occidentales, aussi bien aux États-Unis qu’en France, ne voulaient pas d’une démocratie mais d’une aristocratie élective. Pourtant, les systèmes qu’ils ont mis en place s’appellent aujourd’hui « démocratie ».

Partant de ce constat, ce livre propose une réflexion et un projet politique reposant sur ce qui a longtemps été considéré comme la nature même de la démocratie, depuis l’antiquité jusqu’aux Lumières : le tirage au sort.

 

Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

La nature aristocratique des systèmes politiques improprement dénommés « démocraties libérales » les rend inadaptés aux enjeux du 21e siècle. Le chemin le plus efficace pour faire évoluer les sociétés humaines consiste à donner le pouvoir à des personnes libres, en situation de réfléchir, de délibérer, de décider dans l’intérêt de tous plutôt qu’en fonction d’intérêts partisans, de jeux d’influence ou au gré du calendrier électoral.

 

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

J’ai principalement puisé mes sources dans trois périodes de l’histoire de la pensée humaine. Chronologiquement : l’antiquité, berceau de la démocratie, avec Platon ou Aristote ; Puis les philosophes des Lumières et des grandes révolutions de la fin du 18e siècle, Montesquieu, Diderot, Sieyès ; Et enfin des penseurs modernes comme Bernard Manin, Gaston Bachelard, Francis Dupuis-Déri, Hélène Landemore, Thomas Pikkety, Pierre Rosanvallon, David Van Reybrouck, Jean-Louis Lascoux, pour ne citer que les plus importants.

 

Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

C’est peut-être celui du chercheur Barnard Manin, « Principe du gouvernement représentatif », dans lequel il fait la démonstration rigoureuse que les systèmes politiques dits « démocratiques » sont en réalité des moitiés de démocratie, avec une dimension aristocratique de plus en plus importante reposant sur les élections, et une dimension démocratique reposant sur l’ouverture du vote à tous les citoyens majeurs. Et maintenant qu’on a dit cela, que fait-on ? Que peut-on proposer qui permette à ces systèmes d’évoluer pour laisser plus de place à la démocratie ? De cette question est né le livre « Tirage au sort ! ».

 

Quel est votre rituel d’écriture ?

J’aurai du mal à parler de rituel, j’écris n’importe quand n’importe où, dans un train, un café, un parc, dans mon lit, le jour, la nuit, et même en marchant en enregistrant sur mon téléphone ! Quelquefois même à mon bureau.

 

Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?

Ce qui m’a fait choisir les éditions Panthéon, c’est leur soutien à l’association Coup de Pouce, qui œuvre pour l’éducation et la lutte contre le décrochage scolaire. Je suis convaincu qu’une société libre est d’abord une société instruite.

 

Le mot de la fin ?

Pour un modèle politique dans lequel les décisions sont prises par des femmes et des hommes libres !