Rencontre avec... Marie-Line Vergne
- Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
C’est une tranche de ma vie. Je retrace l’accomplissement d’un rêve et la rencontre qui va bouleverser mon existence
- Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
Osez aller au bout de vos rêves ! Ma passion pour l’aviation m’a rendue plus forte, c’est ce qui m’a permis de survivre quand tout s’écroulait autour de moi.
- Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Dans cet ouvrage, je n’ai pas eu à chercher l’inspiration. Il ajuste fallu traduire mes émotions en mots.
- Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
C’est une question complexe car, depuis mon plus jeune âge, je lis et j’écris beaucoup, tout le temps. La lecture a été un moyen de voyager, de rêver, de m’évader. Avec l’écriture, je pose et je mets à distance mes émotions. Cela m’a été très utile professionnellement. Concernant cet ouvrage, il a été quasiment thérapeutique.
Si je dois citer quelques titres, je dirai :
« Dersou ousala » de Vladimir Arseniev,
« La plus résistante de toutes » de Nicole Bacharan,
Tous les ouvrages d’Antoine de Saint Exupéry,
« Le dernier vol de Lancaster » de Sylvain Estibal,
Tous les romans d’Agnès Martin-Lugand
C’est très éclectique mais tous évoquent l’Homme avec ses failles et ses bontés.
- Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Opiniâtre – passionnée – survivante
- Quelle est votre citation favorite ?
Sans hésiter : « ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur semblait possible n’ont jamais avancé d’un seul pas » Mikhaïl Bakounine.
Durant toute ma carrière d’assistante sociale, cette citation a trôné dans mon bureau
- Quel est votre rituel d’écriture ?
Je n’en ai pas vraiment. Je note tout le temps des impressions, des émotions du quotidien. J’observe beaucoup et j’ai toujours sur moi de quoi noter.
Concernant cet ouvrage, j’ai commencé à écrire mes souvenirs par morceaux, sans fil conducteur il y a presque 20 ans. Je voulais écrire pour ne pas oublier et durant les moments d’écriture les retrouver encore un peu.
Il y a eu de grand moment où je n’ai rien écrit, pas le temps, pas envie… mais mon esprit a continué à construire mon récit.
J’ai beaucoup hésité sur la forme que je voulais lui donner : un récit ou une discussion, a la première personne ou avec une autre qui aurait tenu mon rôle ? J’ai ensuite retravaillé de nombreuses fois mon récit pour être au plus juste de mes émotions, sans mièvrerie.
- Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je n’ai pas vraiment de projet. La meilleure façon de marcher n’a pas été écrit pour être publié. Je voulais conserver intact tous mes souvenirs. Ce n’est qu’au moment de mettre le point final que j’ai souhaité aller jusqu’au bout de l’aventure en envoyant mon manuscrit à des éditeurs. Là encore, je pense que cette démarche a été thérapeutique. J’ai gardé jalousement cette histoire contre moi, en moi toutes ces années. Avec la publication de mon récit, c’est comme si j’ouvrais les bras, comme si je les laissais un peu partir.
- Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
J’ai envoyé mon manuscrit à trois maisons d’édition. Les Éditions du Panthéon ont été les premiers à me répondre. Le premier échange téléphonique avec mon éditrice a été très valorisant et elle a su me rassurer quant à ma légitimité en tant qu’auteur. Elle a évoqué la délicatesse de mon propos. Elle ne pouvait pas me faire de plus beau compliment. J’ai eu le sentiment d’avoir été comprise.
Le travail qui s’est ensuivi avec les équipes de la fabrication et de la promotion a toujours été très fluide, très agréable. Je me suis sentie accompagnée dans mes choix dans toutes les étapes de l’édition.
- Le mot de la fin ?
Ce récit était pour moi une nécessité, l’écriture comme moyen de faire son deuil. Il m’a permis de mettre à distance ma douleur.
Par ailleurs, je sais aujourd’hui que j’ai eu la chance de croiser la route des protagonistes de ce livre. C’est ma façon de leur dire merci et de les inscrire dans l’éternité.