« Je fus désigné pour être membre du jury du futur musée d’Art moderne de la gare d’Orsay.
Je suis persuadé de le devoir au président de la République, bien qu’il ne m’en ait jamais parlé, pas plus que nous avons échangé quoi que ce soit concernant ce musée par la suite, mais comme tout le monde savait que, par « Polytechnique » et plusieurs missions, j’avais une réelle relation avec l’Élysée, il n’en fallait pas plus pour qu’on se figure que j’en recevais instructions, conseils et directives. C’était faux, mais cela me donna un poids considérable et me permit de contrer efficacement le jury. »
Une vie professionnelle vouée à l’architecture, à l’édification de bâtiments et de villes, est-elle nécessairement une vie ordonnée ? Tout prouve le contraire dans ce récit tendre et grave, prolixe et pudique. Denis Sloan y évoque son enfance nomade, ses premières armes de jeune homme, ses succès et ses déboires aussi personnels que professionnels.
Lui qui hésite encore à dire son propre talent rend hommage à ses mentors, grands noms qui firent l’architecture du XXe siècle : Louis Arretche, Paul Herbé, Jean Prouvé et tant d’autres.
Architecte, attaché au beau et à l'humanité, Denis Sloan nous entraîne dans ses souvenirs.
L'homme derrière l'édifice. C'est l'approche choisie par Denis Sloan dans ces mémoires, où le contraste entre réussite professionnelle et vie personnelle est mis en exergue. Le partage d'expérience est passionnant !