« Qui fuyait, de la route ou de moi ? Ma voiture défiait l’espace, le temps, la tranquillité du paysage, animal bondissant sous mes coups furieux d’accélérateur. Ses rugissements intempestifs épousaient ma propre agressivité, soulageaient mes nerfs à vif, saoulaient de bruit ma tête brûlante ; la rapidité calmait mon corps tourmenté de remous confus. Ne plus penser, ne plus sentir, ne plus souffrir… Ne plus être ! »
Laetitia Vernès vit un mariage oppressant, prise entre un mari autoritaire et une belle-mère manipulatrice. Déménagements successifs, perte d’un enfant, internements psychiatriques : sa vie vacille, mais elle s’accroche au lien fragile qui l’unit à son fils. Humiliée, isolée, elle trouve dans la littérature, la danse et la psychothérapie des ressources insoupçonnées. Un amour idéalisé, lumineux, mais sans lendemain, devient une échappée vers elle-même.
Inspiré d’expériences réelles, ce roman retrace la reconquête d’une identité bafouée. La rose indienne, fragile et tenace, en devient le symbole : celui d’une renaissance intime, lente et lucide.
Issue d’un milieu modeste, formée à la Sorbonne, l’auteure a nourri sa vie de littérature, de musique et de théâtre. Dans ce premier roman, elle transforme l’épreuve en parole, et la parole en liberté.
Une union malheureuse, un isolement de plus en plus étouffant, la narratrice de ce roman se débat dans une dynamique familiale toxique. Son émancipation passera par la psychothérapie, et une volonté de fer pour se dégager de cette nasse.