Sous le charme des hêtres pourpres

« Charles Quint passa la main dans sa barbe et médita sur une onde de confiance imperceptible ; il savourait les premiers rayons du soleil chahutant dans les frondaisons pourpres, aux couleurs de la spiritualité et du lien entre le Créateur et les hommes, ce point de liaison avec l’univers et le divin évoquant le mystère et l’étrangeté !
L’empereur était emporté par ces magnifiques piliers de sagesse, ces arbres remarquables et très robustes lui faisaient vraiment don de leur grâce, car au moment où le roi traversa l’allée de hêtres, il se sentit tout à coup apaisé et calme. »

Durant la Renaissance, époque de renouveau humaniste, la guerre fait néanmoins toujours rage en Occident. Un archer de l’armée de Charles Quint combat dans les parages de Givet, dans les Ardennes Françaises, non loin de Mariembourg et de Philippeville. Sa rencontre avec une femme remarquable en tout point scelle les débuts d’une longue histoire commune. Elle exerce l’art de la médecine et déroge en cela à toutes les coutumes d’alors. L’harmonie qui unit Jeanne et Perpète dans ce XVIe siècle de tous les contrastes symbolise les tourments et les espoirs d’une période charnière durant laquelle continuent de triompher les belles valeurs de l’existence.