« Le décollage, vers le nord de la capitale encore endormie, nous laisse apercevoir très vite le trait côtier qu’il suffit de longer pour atteindre le Banc d’Arguin. Le soleil qui se lève à l’est au-dessus de l’immense désert encore baigné de fraîcheur, n’est pas gênant pour la vue du pilote. Le petit avion est équipé, si besoin, d’un pare-soleil découpé dans du Styrodur léger. Point besoin pour le moment. Le soleil rasant n’est pas encore agressif. Il se contente de réveiller les dunes ondulées. »
Tropique du Capricorne, Tropique du Cancer puis mythique ligne de l’Aéropostale de Nouakchott à Dinard. Ce sont trois carnets de vol émaillés de réminiscences, de souvenirs lumineux d’escales qui sont racontés. La nostalgie est de chaque plan, un père évoquant son fils disparu, Gildas, pilote de chasse sur Mirage, et leur commune passion pour l’aviation.
Les yeux sur le point de fuite de l’horizon, Gustave Olivier Tison ravive les instants précieux et l’image de celui qui est parti. Un hommage au goût de liberté.
Trait d'union entre un fils et son père, l'aviation, une passion qui les voit emprunter la ligne de l'Aéropostale. Face à l'immensité du ciel, revit alors la figure inoubliable de Gildas, le fils disparu.