Thème : Témoignages

Qu’est-ce que je fous ici, en Colombie?

« Dire que j’ai bien dormi serait mentir. Je ne sais pas pourquoi, et ce n’est pas un élément que j’avais noté la veille en croulant sous les bagages, mais j’ai l’impression que peu importe où nous voyageons et peu importe où nous logeons, nous avons cent pour cent de chance de nous retrouver à côté de l’ascenseur. »

Après les restrictions de tous ordres liées à la pandémie, partir loin du Québec pour passer des vacances en Colombie paraissait une bonne idée. C’était sans compter sur la malchance et un karma manifestement mal luné qui va transformer un sympathique voyage en cataclysme ambulant.
Par la magie d’un humour très noir, l’auteur raconte les mésaventures d’une famille partie pour se divertir et qui maudit le jour où l’idée de ces vacances leur est venue.

Mon combat pour l’identité et la réussite

« S’accepter et s’aimer n’est pas un chemin facile ni évident. Pour certains, c’est un processus qui débute dès l’enfance, alimenté par un environnement aimant et sécurisé. Pour d’autres, comme moi, c’est un combat quotidien, long et souvent douloureux. Un combat qui commence bien avant que l’on comprenne réellement qui l’on est. »

L’auteur témoigne de sa jeunesse malmenée dans la Biélorussie des années 90. Victime de harcèlement et d’homophobie, il émigre alors en France et fait face au défi de l’intégration. Davantage encore, il apprend à se connaître et à laisser de côté les opinions d’autrui pour se construire par lui-même, conscient de ses forces comme de ses faiblesses.

Bulle de joie… bulle d’espoir

« En effet, Fabien est ainsi. Si on lui parle d’un évènement qui se passera même plusieurs semaines après, son esprit se focalise sur cet évènement à venir et l’on ne peut plus rien escompter de lui, ou presque.
C’est pourquoi nous vivons au jour le jour. Non seulement parce qu’avec un enfant différent, chaque instant est unique, mais aussi parce que prévoir est parfois compliqué. »

Lorsque l’enfant paraît, la joie peut très vite être tempérée par l’inquiétude. Quelque chose ne va pas. De consultations en bilans, le diagnostic est établi : le jeune Fabien est autiste. L’autrice relate le parcours de toute une famille pour accompagner alors leur fils dans son parcours vers l’autonomie. Démarches administratives interminables, listes d’attente pour entrer en établissement spécialisé : la prise en charge du handicap mental montre toute l’étendue de ses lenteurs. Alors, il faut s’accrocher, lutter et garder le sourire, coûte que coûte, pour son enfant.

Le goût du kimchi

« Contrairement aux a priori, la langue coréenne n’a rien d’analogue avec ses proches voisines, mais s’apparente à d’autres langues altaïques, telles que le finlandais ou le hongrois.
C’est également le seul alphabet asiatique qui associe les sons à des symboles pour engendrer une écriture.
Mais des diverses invasions ou influences, elle conserve un grand nombre de mots chinois, et des mots occidentaux coréanisés. »

Entre valeurs confucéennes et dynamique économique irrépressible, le pays du Matin Calme est devenu le rêve de nombreux jeunes Occidentaux.
Ce témoignage explore les complexités sociales et culturelles de la Corée du Sud à travers le regard d’une voyageuse, au début du XXIe siècle. Il aborde des sujets aussi variés que la préférence pour les fils, le rôle des femmes ou encore les rituels qui accompagnent certains moments forts de l’existence, concessions à la modernité dans un pays empreint de tradition.

Sur les pas de l’Archange

« Le décollage, vers le nord de la capitale encore endormie, nous laisse apercevoir très vite le trait côtier qu’il suffit de longer pour atteindre le Banc d’Arguin. Le soleil qui se lève à l’est au-dessus de l’immense désert encore baigné de fraîcheur, n’est pas gênant pour la vue du pilote. Le petit avion est équipé, si besoin, d’un pare-soleil découpé dans du Styrodur léger. Point besoin pour le moment. Le soleil rasant n’est pas encore agressif. Il se contente de réveiller les dunes ondulées. »

Tropique du Capricorne, Tropique du Cancer puis mythique ligne de l’Aéropostale de Nouakchott à Dinard. Ce sont trois carnets de vol émaillés de réminiscences, de souvenirs lumineux d’escales qui sont racontés. La nostalgie est de chaque plan, un père évoquant son fils disparu, Gildas, pilote de chasse sur Mirage, et leur commune passion pour l’aviation.

À mes Autres Lendemains

« Tout est sujet à débattre…
Nos émotions,
Nos questions d’origine,
Nos questions de devenir,
Nos questions de santé,
Nos questions d’ordre professionnel,
Nos questions liées à la vie, à la mort »

L’auteure aborde sous la forme d’un journal de bord la question de la détresse psychologique, exacerbée jusqu’au burn-out par les attentes scolaires puis celles du monde du travail. Elle nous invite à une réflexion sur l’impact d’une société clivée sur nos vies. Au-delà du témoignage, c’est bien à un questionnement collectif qu’elle nous ramène : comment l’individu peut-il s’adapter dans un monde ubérisé ?

Renaître

« Ce livre est une bulle d’amour pour toutes les mamans qui ont l’impression d’être isolées. Je parle d’impression, car quand on regarde bien, on n’est jamais vraiment seules. Il y a toujours, même dans les moments les plus compliqués, une main tendue, une épaule pour s’appuyer. Toutefois, on n’est pas forcément en capacité de la voir ou de s’autoriser à la saisir. Car accepter l’aide ne va pas de soi, je l’ai expérimenté. »

Un manuel pour maman « solo », c’est le livre que l’auteure aurait souhaité lire durant sa grossesse. Elle dédie ce récit à toutes les mamans qui se sentent isolées et qui connaissent, ou ont connu, le même cheminement qu’elle : vivre avec l’absence du compagnon, le fantôme qui a déserté lorsque l’enfant s’est annoncé.
Elle décrypte les mécanismes à l’œuvre dans la manipulation amoureuse qui a précédé l’abandon et propose des outils pratiques pour sortir de l’emprise. Elle met en place, mesure après mesure, les étapes de la reconstruction et guide avec bienveillance celles et ceux qui veulent élaborer leur nouvelle vie.

Une demi-vie

« Et puis se dire que tout est comme dans une comédie romantique américaine des années deux mille. L’amour fou, malgré les années. La vie que l’on s’est construite en dépit des galères, petites ou grandes. On peut se dire que l’on a eu de la chance, ou que l’on s’est donné les moyens pour en arriver là. »

Les études, les premiers boulots, la rencontre, avec Lui et la vie de tous les jours, racontés avec humour et une tendre lucidité. L’autrice confie à la page son bilan de trentenaire sous la forme d’une déclaration d’amour à ses enfants et à son homme. Il est question de ces expériences qui nous construisent et que nous souhaitons transmettre à nos cadets. Une introspection drôle et sincère pour faire palpiter les cœurs.

J’ai dessiné un cancer !

« Pour appréhender cette « alchimie » interne, il est indispensable de changer de point de vue sur nous-mêmes, prenant une autre focale que celle du microscope utilisé en biologie interne, pour passer au grand angle de la vision holistique permettant d’intégrer à notre analyse tous les éléments qui nous constituent au-delà du simpliste « bout de viande ». »

Après le diagnostic d’un cancer de la gorge, l’auteur décide de sonder sa propre psyché. Certain qu’une approche holistique est nécessaire, il explore ses pensées, croyances profondes et énergies spirituelles pour évaluer quels éléments « non physiques » ont pu contribuer à la naissance de sa maladie ?
Ces interrogations sont d’autant plus cruciales pour Elgé que, depuis deux décennies, il a travaillé sur ses blessures et ses dysfonctionnements intimes. Alors a-t-il oublié en chemin un trauma, terré quelque part dans son inconscient ?

L’ombre de l’enfance

« Pour moi, c’est l’une des seules journées dont je me souvienne où je me suis sentie vraiment joyeuse, heureuse et surtout libre et épanouie ! Ce qui a suivi n’a été pour moi, et je n’exagère pas, que tortures et souffrances… »

Des images fugaces, si brèves, d’une journée ensoleillée en famille. Un souvenir rayonnant qui sera suivi de jours sombres, envahis d’un pesant désespoir. L’auteure témoigne avec pudeur des drames qui ont entaché sa jeunesse, de la déchirure familiale aux agressions qu’elle a subies.
Pour que le passé ne soit plus une ombre portée sur l’ensemble de son existence, Zineb Lakriaa écrit pour tout raconter et expliquer aux autres, et à soi, comment la vie peut brutalement déraper.

Tout un automne

« Je n’arrive pas à croire à ce qui nous arrive.
Je pense que je suis dans un cauchemar.
Je ne peux imaginer la vie sans lui. »

Lorsque l’impensable se produit, écrire permet de conserver en mémoire les événements avec l’espoir de pouvoir un jour les raconter au principal intéressé.
L’auteure décrit l’effarement après l’annonce de l’accident de son fils Gwenaël, victime d’une rupture d’anévrisme cérébral. À la stupeur va s’ajouter l’attente, épuisante, et qui met à mal l’entourage familial.
Témoignage d’une mère face à la maladie de son enfant, Tout un automne prend la forme d’un journal de bord sans concession. Daphné Dumont agrippe les souvenirs, les beaux et les plus tristes, pour dire la brièveté de la vie et la force des liens qui unissent un parent à son enfant, envers et contre tout. Elle dévoile aussi combien la souffrance d’un être cher agit comme une onde sismique, dévastant tout sur son passage.

La maison des petits bonheurs

« Je ne veux pas que mes souvenirs s’échappent et m’échappent. Je ne supporterais pas de devoir les laisser filer eux aussi. Je veux les garder près de moi, intacts, jusqu’à mon dernier souffle. Je ne veux pas les voir partir en fumée. Je ne veux pas ranger leurs cendres dans une boîte et les réduire au silence. Ils ne tiendraient pas de toute manière. Je préfère les serrer contre moi, dans mon cœur et ma mémoire, et les avoir pour toujours avec moi. »

À la mort de ses grands-parents, la narratrice doit dire adieu à leur demeure. La maison de son enfance et des grandes vacances. Elle la retrouve au cours d’un dernier voyage par le biais de ses souvenirs et de ses sens. Une odeur, une couleur, une saveur ou encore la grâce d’une fleur. Elle accepte de laisser la maison derrière elle car elle sait qu’elle peut la retrouver, intacte, dans sa mémoire.

Le voyage du prince fantaisiste

« Mon frère avait déjà connu ses heures de gloire, son âge d’or. Mais dernièrement, c’était tout le contraire. Lui qui avait toujours été un grand vivant se laissait maintenant dépérir. Quelque part, je ne sais trop où ni quand, il s’était égaré. Il avait perdu l’horizon, emprunté le mauvais chemin. »

Avec ce récit mêlant souvenirs et fiction, Valérie Tremblay rend un hommage empreint de douceur et d’empathie à son frère bien-aimé, son héros de jeunesse qui brillait tout en se brûlant.

Ma vie de papa à une main

« Tiens, papa, c’est celui-là ! Prends ! Prends !

Jules, c’est un de tes préférés, celui-là, pourquoi tu lui as cassé une main ? (En fait, il avait cassé la main de son cow-boy de l’espace.)

Je ne sais pas…

Ben si, Jules, dis-moi…

Ben… ben… ben comme ça, il est comme papa… »

Cas pratique : comment aider votre enfant à fermer son blouson ou à faire ses lacets, si vous n’avez l’usage que d’une seule main ? Impossible, penserez-vous. Ces prouesses, pourtant, l’auteur les accomplit depuis la naissance de son fils.
Atteint d’une paralysie du plexus brachial, Vincent Engler évoque sans fard son quotidien de jeune papa confronté aux mille et un obstacles d’un quotidien ponctué de petites et grandes victoires.

Souffle de vie

« Il suffit d’un rien, d’une visite de contrôle chez le médecin, d’un bilan annuel, d’une voiture qui vient face à soi pour nous prendre ce que l’on a de plus précieux : la vie.
Et puis il faut, il faudrait, développer ce que l’on a tous en soi logé au creux du cœur, la foi, afin de donner à son âme une bonne envie de rester. »

L’auteure aurait pu accepter la sentence et sombrer à l’annonce de la maladie : tumeur du cerveau de grade 3.
Mais une fois la stupeur et le choc passés, elle décide d’embarquer dans cette bataille, en sachant que rien ne sera facile, s’y livrant corps et âme, de toutes ses forces.
Revient alors l’envie de vivre, alliée à un éveil à la spiritualité, à la quête de sens et de bien-être, grâce à des rencontres providentielles.

La vérité sur l’École d’aujourd’hui

« J’aurais aimé, avant de m’engager sur la voie du concours, qu’on me prévienne qu’être enseignant aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’on imagine, ce n’est pas ce qu’on a connu. »

L’autrice a choisi d’enseigner par vocation. Une conviction qui s’est heurtée aux réalités du terrain. Entre complexités et absurdités administratives, manque de supervision, absence de soutien de sa hiérarchie, la jeune professeure a vu le désenchantement grandir, en même temps que l’édifice éducatif vacillait de plus belle autour d’elle.
Comment alors redresser la barre ? Est-il encore possible d’y parvenir ? Retournons sur les bancs de l’école pour appréhender l’enjeu.

Prisons – Un hôtel pour délinquants ?

« Aujourd’hui, j’ai fini par accepter ma peine ainsi que tout ce qui peut encore m’arriver dans la vie. Je dois tout de même remettre en cause partiellement mes croyances envers les mots juste et justice. En croyant à la justice, celle-ci me faisait-elle aussi crédit ? Elle recevait ma confiance, et en retour, elle me prive de liberté. Dois-je donc continuer à lui faire confiance ? »

Derrière les murs de la prison où il purge sa peine, l’auteur oublie ses rêves de plages exotiques pour prévenir les jeunes des dangers de l’irresponsabilité et de l’individualisme. Se fondant sur son vécu et les témoignages de codétenus, il dévoile un univers carcéral méconnu et souvent mal compris.
Appuyé par le langage fréquemment cru de ce milieu, ce récit permet de saisir les enjeux et les contradictions des prisons modernes.

Au-delà des montagnes

« Mes montagnes, c’est mon handicap. Et si j’ai pu, à une époque, les percevoir comme d’infranchissables barrières, je les vois désormais comme un élément indispensable dans le paysage de ma vie.»

Victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a conduite au seuil de la mort, l’auteure a gardé de graves séquelles. Durant la longue rééducation qui a suivi, elle a fait la connaissance de personnes inspirantes et ainsi réappris toute la force de l’amour qui permet de déplacer des montages.
Avec ce témoignage, elle veut porter à l’attention de tous ceux qui sont frappés par le sort que la lumière existe et qu’une détermination sans faille est un guide précieux sur le chemin de la rémission.

L’amour inconditionnel est une condition

« Vous vous rappelez les conflits intérieurs avec votre mental et votre cœur que vous aviez, sans le savoir et comprendre, dans votre enfance ? Bien, voilà que vous y êtes confrontés. Alors maintenant, commençons à décortiquer dans la plus tendre, mais la plus clairvoyante de nos profondeurs ce que cela a bien pu créer en nous, pour nous faire croire ce que l’amour est réellement… »

Nos émotions, notre regard sur nous-même et sur nos relations aux autres. Tout cet ouvrage nous invite à aller d’abord vers l’intériorité pour ensuite nous ouvrir à l’autre. Ce cheminement est celui de l’amour, un amour dégagé des conditionnements et des croyances limitantes.
Guidés par la parole bienveillante de Joël Dougoud, nous sommes invités à plonger dans son texte et à affronter nos remous intérieurs pour en ressortir comme une nouvelle personne.
Alors, faisons maintenant connaissance avec l’amour.
« Tu t’attendais à une bande-annonce de ce livre, mais non, je veux juste que les yeux de ton cœur lisent mon histoire de vie jusqu’ici… Belle et douce lecture à toi… »
Joël Dougoud

Je respire mieux

« Mais voilà, lorsque vous êtes une étoile et que vous brillez de mille feux, vous faites de l’ombre à ceux qui sont à vos côtés, et s’ils n’arrivent à briller comme vous, la malchance s’abattra sur vous. Ces personnes ne sont certes pas des étoiles et elles ne parviendront jamais à étinceler comme vous le faites – du fait de votre aura et/ou votre intelligence –, mais elles ont souvent le potentiel de vous pourrir la vie et de saboter votre carrière alors à son apogée. »

L’auteure révèle, à travers des éclats de vie vécue ou fictive, la tendance des humains contemporains à courir après le temps au détriment de leur bonheur, à laisser leur travail les dévorer moralement et à se laisser atteindre par la gangrène de l’individualisme. Un pamphlet cynique qui appelle à revenir à la simplicité, à se recentrer sur son bien-être et à prendre du recul sur la société, pour privilégier l’amour, de soi et des autres.