Rencontre avec... Laetitia Chauvière-Lüers

  1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

 

Ce livre est un pamphlet qui se veut assez provocateur, drôle, cynique, et qui met en exergue les dérives sociétales basées sur des expériences vécues personnellement ou qui m’ont été rapportées. La narratrice est donc en quête de lâcher-prise, perdue dans les méandres d’un monde dont le contrôle lui échappe. Ce livre veut interpeller le lecteur à se poser des questions.

 

  1. Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

 

Le message que j’aimerais transmettre au lecteur est qu’il est bon de s’arrêter de courir et de se poser les bonnes questions, celles qui nous permettent d’être heureux et de se focaliser sur celles et ceux qui comptent le plus pour nous. J’aimerais aussi transmettre au lecteur l’importance de savoir préserver la santé mentale et de réserver une place primordiale à nos enfants, à savoir les écouter, les laisser rêver et leur apporter beaucoup d’amour, sans les emmener avec nous dans une course infernale à la productivité quand ils sont souvent les premiers à en payer les pots cassés, trop souvent sollicités, trop souvent pressés ou mal écoutés alors qu’un câlin, du temps et de la communication arrangent tellement de choses. De l’amour, tellement d’amour, de soi, envers nos enfants et envers les autres.

 

  1. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

 

Des auteurs et des philosophes qui ont comme moi à cœur de dénoncer des dérives sociétales ou de raconter des évènements dramatiques avec une certaine distance, légèreté et réalité dans sa vérité la plus crue.

 

  1. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

 

Mon livre préféré est « Illusions Perdues » d’Honoré de Balzac, ou encore « Les Travailleurs de la Mer » de Victor Hugo, mais celui qui m’a donné récemment envie d’écrire est « Avec toutes mes sympathies » d’Olivia de Lamberterie, ou encore le Goncourt 2022 attribué à Brigitte Giraud pour son roman « Vivre vite ».

 

  1. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

 

Persévérante – Efficace – Empathique

 

  1. Quelle est votre citation favorite ?

 

« J’accepte la grande aventure d’être moi » (Simone de Beauvoir)

Deux autres citations sont également chères à mon cœur :

« Il faut deux ans pour apprendre à parler et soixante pour apprendre à se taire » (Ernest Hemingway)

« La vie prend un sens lorsqu’on en fait une aspiration à ne renoncer à rien » (José Ortega & Gasset)

 

  1. Quel est votre rituel d’écriture ?

 

Quand l’inspiration me vient, souvent dehors, dans mon jardin, au calme, ou chez moi, au coin du feu, avec une infusion.

 

  1. Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

 

J’ai déjà plusieurs idées de livres, dont un roman qui mettrait en œuvre des personnages dont le destin reste à ce jour méconnu et qui pourtant s’est acharné sur eux à deux reprises. Je n’en dis pas plus pour le moment.

 

  1. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition

 

« Au feeling » comme on dit. Après discussion et rencontre avec votre directrice et vos collègues, après avoir consulté votre catalogue. Je souhaitais une maison d’édition qui alliait expérience, professionnalisme et humilité.

 

  • Le mot de la fin ?

 

Le bonheur est subjectif, la société se voue depuis quelques années à un mal-être collectif ; ainsi il faut se préserver, préserver son bien-être, préserver nos enfants, leur consacrer du temps, de l’amour, et ne surtout pas négliger celles et ceux qui contribuent le plus à notre bonheur pour des environnements ou individus toxiques qui vous pompent beaucoup d’énergie et qui vous privent d’un bonheur certain. Savoir s’arrêter pour y voir clair, s’interroger sur ce qui nous rend heureux, et malheureux. Sur notre lit de mort, comme c’est écrit dans le livre, allons-nous regretter de n’avoir pas couru assez vite, ou de n’avoir pas passé assez de temps avec celles et ceux qui sont le plus chers à nos yeux ?