Rencontre avec... Pierre Ménat

1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

C’est un roman dont la partie centrale se passe en Roumanie, quelques années après la chute de Ceausescu. Une jeune journaliste, Magda, est approchée par le chef des services secrets, Dobrescu. Ce dernier veut faire tomber un homme d’affaires nommé Galata en l’entraînant dans un montage financier compromettant. Pour cela, Magda devra séduire l’ambassadeur du Luxembourg, Luigi di Scossa, qui peut apporter à l’opération la caution d’une fédération bancaire qu’il dirigeait avant son arrivée en Roumanie.

Après quelques réticences initiales, Di Scossa se laisse séduire et tombe amoureux de Magda.

Le roman est construit autour de cette intrigue. Il est aussi ponctué de récits et confidences que Luigi fait à l’un de ses collègues.

Sans en dire trop, je précise que l’ouvrage comporte une partie finale évoquant la dimension spirituelle de l’attente.

2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

D’abord la vie, source inépuisable d’œuvres romanesque. Mais parfois, on ne peut ou ne veut tout dire de la vie. Ou bien l’on souhaite relater plusieurs faits réels en un seul. Dans « Attende encore », vous trouvez des faits et personnages réels, d’autres inventés.

3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Le premier : « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf.

4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Têtu, obstiné, persévérant.

5. Quelle est votre citation favorite ?

« La vérité ne se trouve pas dans les livres mais dans la vie » (Ionesco, La cantatrice chauve). Mais comme souvent chez cet auteur, il ne faut pas prendre les mots au pied de la lettre.

6. Quel est votre mot préféré ?

Construire.

7. Quel est votre rituel d’écriture ?

Il faut d’abord attendre le moment propice. Celui-ci dépend de nombreux facteurs : l’inspiration, le temps dont vous disposez, l’urgence de l’écriture. Puis, quand j’y suis, je travaille plusieurs heures par jour, sans insister lorsque la lassitude gagne. Mais les moments durant lesquels on n’écrit pas ne sont pas inactifs. En général, je continue à penser à mon projet, quitte à revenir sur les pages déjà rédigées.

8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?

« Le quatuor d’Alexandrie » de Lawrence Durrell.

9. Stylo ou clavier ?

J’ai commencé au stylo mais aujourd’hui, clavier.

10. Le mot de la fin ?

Ecrivain tardif, j’ai découvert les bienfaits de l’écriture pour soi-même. Ensuite, la rencontre avec le lectorat est un moment magique.