Rencontre avec... Raya
		- Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
 
Il s’agit d’un petit recueil de 10 poèmes, très hétéroclites dans la forme (on y trouve aussi bien des poèmes en alexandrins qu’en prose, et de longueurs très variées), mais qui traitent tous de la rupture amoureuse. Ce qui est intéressant, c’est que le recueil traite de la souffrance de la personne qui a provoqué la rupture : elle est perdue, ne sait plus pourquoi elle a pris cette décision, la regrette, se remet profondément en question. Plus précisément, il y a une progression dans le recueil : le lecteur passe des étapes de l’errance, de la douleur, de l’implosion même, à celles de la résignation, du lâcher-prise, de la dépression, et puis… de l’espoir !
- Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
 
Je pense que l’on est de plus en plus nombreux à vivre la rupture amoureuse à un moment (ou à plusieurs moments !) de notre vie. Ce sont toujours des périodes très difficiles, même si rarement équilibrées entre les personnes concernées, et j’ai voulu exprimer la douleur que l’on peut ressentir, son évolution au fil des jours, des semaines, ainsi que le foisonnement de pensées diverses, voire contradictoires qu’elle peut engendrer.
Bien sûr, il y a différents types de ruptures, et mes poèmes ne sont pas universels : je me suis penchée sur un type de rupture particulier, qui est rarement évoqué, peut-être même tabou parfois (la personne à l’origine de la rupture n’est-elle pas toujours celle qui souffre le moins ? qui fait souffrir, au contraire ? voire qui est un monstre insensible, un bourreau ?).
- Quelles sont vos sources d’inspirations ?
 
En l’occurrence, ma propre expérience.
- Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
 
Je ne me souviens plus – j’ai voulu écrire depuis que je suis toute petite. J’ai notamment retrouvé des manuscrits que j’avais écrits en primaire, et qui racontaient des histoires d’aventures et d’amitié.
Quant à la poésie, je ne vais pas être très originale, mais les poètes qui me donnent envie d’écrire sont des grands classiques : Baudelaire, Victor Hugo, Lamartine.
- Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
 
Émotive, impulsive, introvertie.
- Quelle est votre citation favorite ?
 
Difficile de choisir, mais je vais citer un proverbe chinois qui me semble approprié pour cet échange : « La séparation et le divorce sont des poignards à deux tranchants : il faut s’en blesser d’un côté pour les enfoncer de l’autre. »
- Quel est votre rituel d’écriture ?
 
Je n’ai pas de rituel d’écriture. Ce n’est pas mon occupation principale, je m’y consacre donc seulement quand j’en ai le temps et l’envie. Mais pour écrire, j’ai besoin d’être seule, dans le calme, et de savoir que j’ai plusieurs heures de libres devant moi, sinon je n’arrive pas à poser mon esprit. C’est donc assez contraignant.
Pour la poésie, c’est beaucoup plus aléatoire : je suis en effet incapable d’écrire un poème dans mon état normal, avec un esprit posé. Au contraire, les vers ne me viennent que quand mon cerveau est en ébullition : souvent la nuit, lors d’insomnies, ou bien durant des périodes de grande souffrance émotionnelle ou psychologique, mais aussi d’euphorie.
- Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
 
J’ai plusieurs projets, mais celui le plus abouti et d’actualité est un roman, au sujet de la famille, de sa complexité, de toutes ses facettes, parfois joyeuses, parfois douloureuses.
- Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
 
J’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition – les Éditions du Panthéon est l’une de celles qui m’ont répondu le plus rapidement. J’ai ensuite pris contact avec trois d’entre elles par téléphone, et j’ai choisi celle avec laquelle la relation m’a semblé la plus fluide et bienveillante. J’écris pour le plaisir, c’est important pour moi que la phase d’édition et de publication reste également un plaisir. Je n’ai pas regretté mon choix.
- Le mot de la fin ?
 
Je voudrais remercier l’illustratrice, Marguerite Meunier, qui est une ancienne camarade d’études, et dont j’avais suivi le travail depuis plusieurs années. Je suis ravie qu’elle ait acceptée d’illustrer mes poèmes à l’encre de Chine, qui est une de mes techniques préférées et qu’elle maîtrise si bien ! Je trouve que ses illustrations en noir et blanc donnent du relief au recueil.











