Rencontre avec... René Irolla
- Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Mon livre est d’abord un témoignage Vécu. Je dis au lecteur : voici ce qu’a été un enfant, un adolescent, un jeune professeur, moi bien sûr, et tous les miens, nés et enracinés en Algérie depuis le milieu du XIX° siècle. Ce pays était le nôtre comme il l’était aux Arabes et aux Kabyles ; nous formions avec des centaines de milliers d’autres un peuple authentique, le peuple pied-noir. Cette vérité, pourtant fondamentale, a été niée, ce peuple calomnié.
Ce livre est aussi un avertissement pour la France d’aujourd’hui. Il est temps pour les Français d’aujourd’hui d’ouvrir les yeux : les forces de destruction de 1962 sont à l’œuvre sur notre territoire.
- Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
La réponse précédente répond en partie à votre question. Prolongeons l’analyse : l’abandon de l’Algérie au prix d’un « génocide géographique » – tout en révélant la soumission de la France à la fatalité historique (« c’était inéluctable », a dit en 1962 et dit encore en 2024 notre vieux pays fatigué et berné), cet abandon nous rapproche peu à peu de notre soumission face à une civilisation conquérante, l’Islam, sous la forme la plus intolérante : l’islamisme.
- Quelles sont vos sources d’inspirations ?
La principale source d’inspiration c’est l’homme qui a vécu longtemps et qui pense comprendre la tragédie qui s’est passée en 1962 et celle qui se joue aujourd’hui. Aussi toute la première partie du livre est largement autobiographique.
- Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Aucun livre en particulier de l’ensemble de mes lectures, mais émergent de ces dernières des livres de réflexion écrits par des hommes d’action, A. Camus, Saint-Exupéry, l’auteur de « Citadelle » (œuvre peu connue), Soljénitsine, saint Jean-Paul II…
- Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
J’y aspire mais je ne le suis pas : bienveillance (envers tous les êtres vivants sur terre, les êtres humains d’abord), l’amour du monde (qui se confond avec l’amour du Beau), l’énergie qu’il me faut maintenant chercher en moi-même.
- Quelle est votre citation favorite ?
« Je ne connais pas ce qu’est le cœur d’une canaille mais je connais ce qu’est le cœur d’un honnête homme, et c’est abominable ». (Joseph de Maistre)
- Quel est votre rituel d’écriture ?
J’écris dans la complète solitude et le plus complet silence, dans un lieu clos ; Je suis incapable d’écrire devant un beau paysage.
- Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
L’avenir appartient à Dieu.
- Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
C’est un mien cousin – découvert bien tard — qui m’a incité à l’imiter : il est l’auteur d’un livre élégant et émouvant sur notre ville natale, Philippeville (devenu Skikda), livre édité par les Éditions du Panthéon. Peut-être aussi que le nom de « Panthéon » m’a fait rêver, « si moi aussi… me suis-je dit (rions un peu).
- Le mot de la fin ?
À la grâce de Dieu !