Thème : Comédie

Régénération

« Dr Squeleti : Eh bien, en fait, je souhaitais m’entretenir avec vous pour vous proposer de… comment dire ? Régénérer M. Henri !
Alice, abasourdie : Régénérer, RÉ… GÉ… NÉ… RER papa !
Dr Squeleti : Oui, je m’explique. Avant de revenir en France, il y a deux ans, pour faire, entre autres, des vacations dans notre EHPAD, je travaillais aux États-Unis, où j’ai participé à des recherches sur le transhumanisme dans un des laboratoires du célèbre Leon Mux. L’homme augmenté, vous connaissez ? »

Alice doit se résoudre à placer son père Henri en EHPAD. Établissement novateur, Vivre heureux propose à certains résidents un protocole transhumaniste révolutionnaire. Henri intègre le programme et se trouve bientôt régénéré à vue d’œil : il dit adieu à sa canne et profite des joies retrouvées de l’amour.
Dans ce meilleur des mondes, tout est-il cependant si parfait ? En 3 actes enlevés, l’auteur décortique les nouvelles relations entre le vieux monsieur redevenu jeune et les plus jeunes qui prennent un coup de vieux.

John se met à table

« Error 404
Ceux qui acceptent les bienfaits du marché et ceux qui préfèrent refuser l’hygiénisme au nom de grands principes qu’ils déclarent prétentieusement révolutionnaires.

Néorurale
La bonne conscience, les bonnes paroles bienveillantes… Ils mourront infectés mais en accord avec leurs idées de gauche, leur « conscience politique », comme ils disent.

Error 404
Des petits malins qui se croient plus brillants parce qu’ils ont lu du Sartre et disserté sur Foucault. »

John est perdu. Désemparé. Il n’y croit plus. Pour combattre le sentiment de Néant qui s’empare de lui, il consulte Déborah Parker, directrice du Cabinet de Coaching de vies compliquées. Convié à une séance de thérapie de groupe des « Échecs anonymes », il fait la connaissance de 49.3, Error 404 et Néorurale, ses comparses d’un jour.
À l’heure des spécialistes de vie et conseillers en toutes sortes de choses, le héros de cette comédie grinçante fait l’expérience du crédit social. Intellectuel, peu porté sur les réseaux sociaux, bouleversé par la société de contrôle et la férocité de la pensée dominante, il coche décidément les mauvaises cases ; l’exclusion lui pend au nez.
Avec cette pièce de théâtre piquetée d’humour noir et de lucidité corrosive, Christophe Agogué aborde le registre de l’absurde. À pattes de velours, il suit la descente aux enfers 2.0 d’un ex-prof répudié de l’Éducation nationale.

Droit de retrait

« Arrivée du dernier passager, Antoine, à la bourre. Il entre très vite et sans faire attention, faisant tomber une partie des valises, avec lesquelles il trébuche. Valérie, son attention attirée par le bruit, se retourne et observe la scène très attentivement. Antoine, complètement gêné, se met à ranger une par une les valises, mais il ne fait qu’aggraver la situation.

Antoine : Ah ! Paniqué. Mais quel désastre ! Quel bazar ! Ça commence déjà de travers ! Pause. Je n’aurais jamais dû faire ce voyage comme ça, sur un coup de tête. Il se cogne contre une des piles de valises. Et voilà ! Le destin s’acharne vraiment contre moi… »

Été 2003, gare de Lyon Part-Dieu, les voyageurs du train à destination de Narbonne prennent place. Ce devrait être un trajet en TGV ordinaire, mais vol, trahison et amours vont s’inviter à bord et faire de ce vaudeville une folle sarabande.

Le Bail suivi de Y’a pas de mal à se faire du bien

« Non, tu n’y vas pas. Si Audrey avait quelque chose à te dire, elle te l’aurait dit. Et tu imagines sa réaction et celle des voisins en te voyant courir derrière elle, en pantoufles et sentant le renard ? »

Partir du réel voire du prosaïque pour en faire jaillir des étincelles de rire et de joie grâce à l’humour, c’est à cet exercice réjouissant que nous sommes conviés avec ces deux comédies. Un couple en crise, un dévouement à sens unique et la révolte de l’un des partenaires pour accéder enfin à un équilibre.
Une vieille dame que sa famille envisage de mettre au rebut et qui se fait un malin plaisir à démontrer qu’à 75 ans, tout est possible.

La Complainte du Virus

« J’ai plaisir à vous voir, vous êtes ponctuel
Et je dois souligner que c’est habituel,
Malgré tous ces patients, qui, dans leur inconfort,
Souhaitent obtenir de vous un peu de réconfort.
Et peut-être, sans doute, une oreille attentive
Pour prodiguer des soins plus qu’une alternative
À ces virus nombreux dont on ne sait comment
Se libérer enfin pour revivre autrement. »

Commémorer la naissance de Molière en laissant libre cours à une comédie en vers sur le thème du fâcheux virus, c’est le défi relevé par Christian Micouleau.
Dans cette pièce en trois actes, et en alexandrins, il décrit le quotidien de personnes vivant dans le creux de la vague « coronavirus ». À travers des conversations dans lesquelles tout un chacun se reconnaîtra en ces temps pandémiques, il dresse un portrait humoristique de la société contemporaine.

Relation Pacifique

« ANNICK : Zanni, avez-vous pris le dernier médicament préconisé par mes soins ?
HARRY : Lequel Doctor ?
ANNICK : Celui à base de graines de pousses de racines et de beurre de vinaigre…
HARRY : Le remord m’envahit subitement et je le regrette amèrement.
ANNICK : Hmmm, pourtant beaucoup de personnes sont mortes pour ne pas avoir suivi mes précieux conseils médicaux. »

Dans ce nouvel opus des aventures de Harry, personnage de prédilection de l’Auteur, nous embarquons à bord d’une croisière excentrique de célibataires.
Truculente, espiègle, coquine et délurée, cette pièce est censée vous emmener, si tout se passe bien, sur les rives du cœur et de l’amour.
Comme le plus beau des voyages est celui qui reste à faire, les membres d’équipage sont heureux de vous accompagner durant cette merveilleuse aventure.

À la vie à la morgue, ou l’histoire d’un homme marié

« Bienvenue à la morgue de Chez Harry’s. Vous trouverez ici les meilleurs morts qui soient. Quand votre esprit et votre corps sont en désaccord, votre serviteur est là pour régler les modalités de la séparation. Précision, si votre corps arrive entier ou séparément, le prix reste le même. Je suis à votre service 7 jours sur 7, la mort n’ayant pas encore instauré les RTT. »

Harry est un croque-mort heureux et épanoui. Dans sa morgue il crée dans un rythme endiablé son propre univers fantastique, mélange de vie à trépas. Une harmonie heureuse avec en prime, la joie d’être désagréablement déçu par son épouse Succubine, le chien Rammstein et un musicien psychopathe.

Le Sermonneur Hypocrite

« Je suis capable de belles haines
c’est mon côté obscur : fuyez
Pas d’inquiétude je vous regrette déjà
pour vous dire que je vous aime
Mais quelle méprise ! »

Le bourgeois Théante se fait mener à la baguette par son directeur de conscience, l’hypocrite faux dévot Laurent. Ce filou se voit ainsi proposer la main d’Armande, la fille de Théante, alors même qu’il s’acoquine déjà ailleurs… L’imposteur doit être démasqué. Chantage, manipulation et intrigues s’enchaînent dans cette pièce, hommage vibrant et vivant au théâtre classique.