Thème : Diversités, Discriminations

Mon combat pour l’identité et la réussite

« S’accepter et s’aimer n’est pas un chemin facile ni évident. Pour certains, c’est un processus qui débute dès l’enfance, alimenté par un environnement aimant et sécurisé. Pour d’autres, comme moi, c’est un combat quotidien, long et souvent douloureux. Un combat qui commence bien avant que l’on comprenne réellement qui l’on est. »

L’auteur témoigne de sa jeunesse malmenée dans la Biélorussie des années 90. Victime de harcèlement et d’homophobie, il émigre alors en France et fait face au défi de l’intégration. Davantage encore, il apprend à se connaître et à laisser de côté les opinions d’autrui pour se construire par lui-même, conscient de ses forces comme de ses faiblesses.

La normalité des gens normaux

« Avec l’aide d’une psychologue hors pair et digne de mention, j’ai pu surmonter la maladie. Aujourd’hui, tout ce que la maladie représente dans ma vie, c’est douze secondes de mon temps par jour, le temps d’attraper un verre d’eau, d’ouvrir le flacon et d’avaler un antipsychotique. Pourtant à l’époque de mes études, un professeur avait annoncé à la classe que tous les gens qui étaient atteints de maladie mentale restaient avec des problèmes toute leur vie. »

Réflexion sur les préjugés de la psychologie moderne comme du système judiciaire à l’encontre des schizophrènes, cet ouvrage s’appuie sur les constatations de l’auteure.
La destinée de celle-ci semblait en effet vouée à l’échec : troubles psychiques, famille dysfonctionnelle, appartenance à une secte, divorce houleux pour la garde de l’enfant. Pourtant, elle a cru en sa bonne étoile et lutté pied à pied pour se relever. Elle a fait son chemin en compagnie de la schizophrénie, en apprenant à la contrôler lorsqu’elle se manifestait, et en menant à bien des études universitaires.
Elle démontre ainsi qu’il existe bien peu de différences entre une personne dite « normale » et une personne schizophrène.

La beauté de la femme noire moderne : Les leçons de l’Histoire

« La problématique des apparences, notamment féminines, est vieille comme le monde. Son évolution vers la dépigmentation cutanée est un aspect connu dans la société africaine contemporaine. Cependant, la dépigmentation de la peau ne se résume pas à une simple logique esthétique. Elle prend son origine dans les séquelles du passé esclavagiste et colonial. Il nous faut par conséquent remonter le temps pour mieux cerner le problème. »

« Avoir la peau claire et des cheveux défrisés » – C’est à ce standard de beauté que longtemps la femme noire a dû se conformer. Présentées comme culturelles, ces pratiques reflètent en réalité un trauma qui se transmet de génération en génération.
Cette étude sociologique se penche sur l’origine de cette représentation stéréotypée et les douleurs du passé qui ont amené la femme noire à renier son apparence. Documenté et érudit, cet essai déconstruit les mécanismes à l’œuvre derrière les injonctions esthétiques faites aux femmes noires.
Il démontre comment des objets anodins sont devenus des emblèmes de discrimination. L’auteure cite ainsi le Brown Paper Bag Test mis en place dans la première moitié du siècle dernier en Louisiane : toute personne dont la peau était plus foncée que la teinte du papier kraft était interdite d’accès.
Une plongée sans concession dans l’imagerie raciste et son inventivité sans complexe.