Thème : Islam

Un penseur lumineux, Muhammad Shahrour

« L’exégèse de M. Shahrour présente, en effet, un excellent exemple d’une réinterprétation du Coran qui fait fi de la tradition, de ses méthodes, de ses concepts et de ses conclusions. Son exégèse «défamiliarise» termes et concepts traditionnels pour opérer une reconfiguration inusitée. »

La pensée originale et audacieuse de Muhammad Shahrour propose une relecture radicalement différente du Coran, pour mettre fin à l’interprétation médiévale de l’Islam et réformer la pensée islamique.

À travers la déconstruction du patrimoine islamique et la critique des fondements de sa construction juridique (le fiqh), il montre le caractère humain du travail interprétatif et le désacralise, pour renouveler de l’intérieur l’exégèse coranique sur des bases épistémologiques modernes.

Islam, Occident et médias

« Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes… Ceux qui incitent au meurtre et à l’agression, qui excommunient indûment les gens et qui font du Coran et de la sunna une lecture conforme à leurs intérêts, ne font que colporter le mensonge au nom de Dieu et du Prophète… c’est cela la vraie mécréance… »
SM le Roi Mohamed VI

À l’heure où l’Islam est sans cesse présenté comme un berceau de violence et de terreur, comme un instigateur de haine et de refus de l’Autre, Abdellah Boussouf invite à un autre regard sur sa religion. Après un premier essai fondamental mettant en lumière toute la spiritualité et la morale de l’Islam, il pose aujourd’hui son analyse et ses réflexions sur le climat actuel.

De l’Occident à l’Orient, de l’Église à l’Islam, du pluralisme culturel à l’islamophobie, ce second ouvrage décrypte la fabrique de l’opinion publique et plus que tout, celle de la peur…

La notion d’épreuve dans l’islam

« Qui peut se targuer de n’avoir pas souffert d’un mal quelconque ? Qui peut s’enorgueillir de n’avoir jamais essuyé un revers ? Personne, car même les plus gâtés par la Nature accusent le sort à un moment ou à un autre de leur vie ; il semblerait que nous ayons tous un tribut à payer ici-bas et que l’épreuve soit inhérente à la condition humaine : l’homme serait-il intrinsèquement voué à la peine, à la douleur et aux vicissitudes de l’existence ? Cette grande question métaphysique hante tous les esprits, philosophes ou non, depuis la nuit des temps ; on verra ce qu’en dit le Coran. On le sait, la vie est un combat de tous les instants et la souffrance n’a pas de frontières, elle nous concerne tous sans exception, nous sommes tous logés à la même enseigne en tant qu’êtres humains. »

Cet ouvrage présente l’opinion d’une néophyte qui tend à diffuser la notion la plus simple de l’islam dans l’idée de la rendre accessible au plus grand nombre. Au travers de la notion d’épreuve, elle y développe notamment les préceptes de cette religion encore trop mésestimée. Exposant la façon dont les musulmans eux-mêmes la vivent au quotidien, elle délivre un message avant tout valeureux.

C’est d’une plume passionnée et convaincue, que l’auteur démontre que toute épreuve est édifiante et que la vie nous réserve bien des surprises. Un bien peut être un mal et inversement, les maux que nous envoie le Très-Haut peuvent être, paradoxalement, autant de bienfaits.

Une troisième guerre mondiale pas comme les autres

L’auteur analyse en profondeur l’Islam, le sunnisme, le chiisme, l’Islamisme, le djihadisme, le khomeynisme, la structure de la République Islamique d’Iran (RII), celle du royaume d’Arabie Saoudite (RAS) et leurs rôles dans la dynamisation de l’islam radical : Hezbollah, Al Qaeda, l’État islamique (EI) ainsi que d’autres thèmes apparentés.
Il conjecture que l’épicentre du djihadisme est le Moyen-Orient où les États se désintègrent au profit des milices et entités islamistes de toute sorte et de tout acabit dans une constellation informe et insaisissable.
Il montre que c’est en 1979, dans le cadre du monde bipolaire, que la première impulsion fut donnée au mouvement islamiste, d’abord par l’instauration de la République Islamique d’Iran (RII), sanctuaire du djihadisme chiite, suivie de près de l’envol du djihadisme sunnite en Afghanistan, donnant naissance plus tard à Al Qaeda dont Daech est une excroissance.
Il démontre que cette concomitance des deux djihadismes préfigure la dangereuse dialectique de leur évolution, menant inexorablement à leur lutte fratricide, estimant qu’elle ne fait que les renforcer dans leurs communautés respectives au détriment des modérés et des minorités.
Il dit qu’on ne peut pas, par exemple, combattre l’EI en Syrie en pactisant directement ou indirectement avec la RII, ou Assad ou le Hezbollah, c’est-à-dire en se rangeant du côté du djihadisme chiite.
Il conclut que face à cette menace globale qui guette toutes les populations, non musulmanes et musulmanes modérées, la réplique exige la formation d’une alliance mondiale et la mise en berne des divergences politiques des uns et des autres. Pour terminer, il propose les lignes générales d’une stratégie de confrontation.

Gestion des Mosquées

En France, la plupart des associations musulmanes sont constituées pour rassembler les musulmans autour d’une salle de prière qui, dans la majorité des cas, évolue vers la construction d’une mosquée.

Mais aujourd’hui encore, ces associations sont trop souvent démunies en matière d’assistance juridique et fiscale. En conséquence, leurs bureaux exécutifs appliquent une gestion parfois en marge des obligations légales, entraînant des conflits internes et externes, notamment face à l’administration.

Afin de pallier ce manque, ce guide entend dresser un panorama des différentes facettes administratives, légales et juridiques propres à la vie associative pour mieux les comprendre. Sans prétendre être exhaustif, cet essai concret aborde les principaux aspects auxquels les associations musulmanes doivent faire face.

L’Islam et le commun universel

« Dis : ‘Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah’ » (Le Coran, Al-Imrane, 64)

À l’heure où l’Islam est sans cesse présenté comme un berceau de violence et de terreur, comme un instigateur de haine et de refus de l’Autre, Abdellah Boussouf prône un autre regard sur sa religion. À travers son essai, il met ainsi en lumière certaines formes de tolérance en Islam, aisément repérables tant dans les versets du Coran qu’à travers certains faits marquants de l’histoire.

D’une plume lucide et avisée, il rappelle l’existence du « commun humanitaire », cet ensemble de valeurs intrinsèquement liées aux besoins instinctifs de l’Homme. Faisant abstraction de son sexe, de sa croyance ou de sa langue, elles transcendent les spécificités culturelles, les uniformisations civilisationnelles et les typologies étroites des nations. Invitant à la paix et à la mansuétude en tant que vertu humaine, l’Islam fait intimement partie de ce noble terreau. « Et s’ils s’inclinent à la paix, incline vers celle-ci toi aussi » (Al-Anfal, 61).