Pierre-Alexandre Carrière fait le portrait réaliste, et souvent cru, d’une jeunesse qui vit par applications interposées. Il brosse le tableau d’une époque cernée par le désenchantement et sauvée, peut-être, par une ultime prise de conscience.

DE L'AUTEUR
PRIX PAPIER
20,50 En Stock

PRIX NUMÉRIQUE
12,99 En Stock

Rencontre avec... Pierre-Alexandre Carrière

Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Mon roman « Itinéraire d’un séducteur séduit » relate l’histoire de Stéphane, séducteur invétéré qui met l’ensemble de ses atouts en avant pour conquérir le maximum de femmes tout en leur faisant miroiter une belle histoire sans se soucier des conséquences que de tels actes peuvent engendrer. Il vit véritablement dans la superficialité, dans l’instantanéité. On peut littéralement le qualifier de manipulateur égocentrique à la limite du pervers narcissique. Néanmoins la vie est bien faite, le retour de karma est souvent brutal. Stéphane va succomber aux charmes d’une jeune femme, plus maligne que lui et qui semble jouer au même jeu que ce dernier, y survivra-t-il sans s’y brûler les ailes ?

Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

En soit le message de ce livre est une critique de notre époque, de notre relation aux réseaux sociaux, aux applications de rencontres. J’ai la vague impression que l’on s’attarde énormément sur des “instants” de vie et non plus sur la vie de manière générale. On scrolle, on like, de façon frénétique, mais on ne s’intéresse pas au fond du contenu qui est proposé. On ne fait pas l’effort de connaître sous tous les angles l’autre.

Par ailleurs, je trouve, à mon sens, que depuis l’avènement des applications de rencontres, de dating et même plus récemment de sex-dating, les relations ont littéralement changé. Les gens en viennent à “consommer” l’autre sans vraiment y faire attention, c’est effrayant. Sans compter que malheureusement ce genre d’outils sont également le repère d’hommes comme Stéphane qui vont se jouer de femmes ou d’hommes parfaitement sincères dans leur démarche juste pour arriver à leurs fins en profitant parfois de leur fragilité.

Le message serait donc de nous interroger sur les relations que nous entretenons avec les autres, également avec nous-même, mais surtout de rester prudent. On ne connaît jamais pleinement les gens, même ceux avec qui nous vivons.

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Mes inspirations peuvent être diverses. Il peut s’agir d’une phrase qui me vient en tête et qui ne me lâche pas tant que je ne l’ai pas écrit dans mes notes de téléphone, découlant ensuite sur un paragraphe et ainsi de suite. Cela peut-être une situation dont j’ai été témoin, un événement personnel m’ayant marqué, une réflexion face à un sujet, une musique que j’écoute et qui m’envoie le flash d’une scène à décrire.

Pour ce premier roman, je me suis malheureusement inspiré de nombreuses situations qu’il m’a été donné de rencontrer il y a une dizaine d’années lorsque j’étais étudiant. Des situations m’ayant touché personnellement, d’autres que je dois à des “camarades” peu réfléchis à l’époque envers la gent féminine. Des situations qui ont atteint et fait souffrir des amies ayant fait confiance au mauvais mec.

J’ai alors pris tous ses souvenirs en y ajoutant une très grande dose de fiction pour rendre d’une certaine façon un peu justice à ces femmes blessées que j’ai connue.

Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Question très difficile… Je vais être honnête je ne saurais pas vous répondre. J’ai fait un Bac L, j’ai ensuite enchaîné avec des études accès sur l’écriture pour devenir créatif dans le milieu de la publicité donc sans condescendance, loin de moi cette idée, j’ai lu des centaines d’ouvrages durant mon cursus. Je suis toujours à l’heure actuelle un gros lecteur. Les ouvrages dans ma bibliothèque vont de Charles Bukowski, en passant par Bret Easton Ellis, Maupassant, Baudelaire, Primo Levi, Shakespeare, Edgar Hilsenrath, Malcom X mais aussi Stephen King, Maxime Chattam, Karine Giebel et j’en passe. Tous les livres que j’ai lus m’ont touché. Chacun de ces auteurs dans le style qui le caractérise m’a procuré une émotion, une réflexion, chacun d’eux a fait naître en moi une envie d’écrire ou tout du moins de m’y essayer.

Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Authentique, j’ai horreur des faux-semblants, des paroles ou des actes vides de sens, encore moins lorsqu’ils sont réfléchis voir calculés.

Fidèle. En amour comme en amitié, une fois que vous êtes dans “mon cercle” je ne vous lâcherais pas.

Un rêveur réfléchi. À vous de l’interpréter comme vous le souhaitez.

Quelle est votre citation favorite ?

Il y en aura deux :

« Fais preuve de gentillesse envers tous ceux que tu rencontres, leur combat est peut-être plus dur que le tien » Platon

« Ce n’est pas la mort qu’un homme devrait craindre, mais il devrait craindre de ne jamais commencer à vivre » Marc Aurèle

Quel est votre rituel d’écriture ?

J’ai toujours à mes côtés un cahier sur lequel j’ai mis des notes, des idées, puis je m’installe devant mon ordinateur, je lance une playlist avec des morceaux que j’ai choisis au préalable et qui correspondent à l’atmosphère du sujet que je suis en train de traiter. Le tout sur la table de mon salon accompagné d’un café ou d’un thé. Lorsque j’écris je m’accorde un créneau en général d’1 h 30 à 2 heures-2 h 20.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Je suis à l’écriture d’un second ouvrage depuis quelques mois maintenant. Déjà 170 pages de tapés. Le sujet sera bien différent, il me touche là aussi personnellement, un peu plus personnellement même. Au travers de cette nouvelle histoire, ce seront les femmes, leur force de résilience, leur combativité qui sera mise en avant.

Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?

Je dirais naturellement. Mon manuscrit envoyé, j’ai reçu des propositions d’autres maisons d’édition mais que ce soit dans leur approche, dans leur relationnel avec l’auteur, leur proposition, ça n’allait pas avec mes attentes. Lorsque j’ai eu une prise de contact avec Les Éditions du Panthéon, tout me paraissait fluide. Le premier appel téléphonique s’est très bien passé, les informations que l’on m’a remontées étaient claires, la ligne éditoriale également. Mon interlocutrice a réussi à me mettre en confiance face à cette première publication. Et je ne me suis pas trompé. J’ai eu un contact régulier tout au long du processus de création, de fabrication.

Le mot de la fin ?

D’un point de vue personnel, merci de m’avoir fait confiance, de m’avoir offert cette magnifique opportunité.

Pour les lecteurs, merci à vous ! Car c’est véritablement grâce à vous et à vous seul que cette aventure est possible, vous faites vivre les mots que nous écrivons. Alors merci ! Merci pour votre soutien, pour vos messages, pour l’achat de nos ouvrages également.

Enfin, le plus important, vivez pleinement ! Si vous avez des rêves, ne vous mettez pas de barrière, foncez, soyez fière que votre projet fonctionne ou non, mais ne vivez pas avec des regrets alors lancez-vous !