« Je ne veux pas que mes souvenirs s’échappent et m’échappent. Je ne supporterais pas de devoir les laisser filer eux aussi. Je veux les garder près de moi, intacts, jusqu’à mon dernier souffle. Je ne veux pas les voir partir en fumée. Je ne veux pas ranger leurs cendres dans une boîte et les réduire au silence. Ils ne tiendraient pas de toute manière. Je préfère les serrer contre moi, dans mon cœur et ma mémoire, et les avoir pour toujours avec moi. »
À la mort de ses grands-parents, la narratrice doit dire adieu à leur demeure. La maison de son enfance et des grandes vacances. Elle la retrouve au cours d’un dernier voyage par le biais de ses souvenirs et de ses sens. Une odeur, une couleur, une saveur ou encore la grâce d’une fleur. Elle accepte de laisser la maison derrière elle car elle sait qu’elle peut la retrouver, intacte, dans sa mémoire.
Louise de Montvalon aborde le thème de la transmission avec délicatesse, touche par touche, à la manière des peintres impressionnistes. Elle partage avec nous ces moments suspendus, ces souvenirs singuliers mais surtout universels.
Dans ce récit empreint de nostalgie, la narratrice nous emmène dans un dernier voyage à travers la maison de son enfance, un lieu riche de souvenirs et d’émotions. Un hommage sensible à la puissance des souvenirs et à la beauté des lieux qui nous forgent.