« « Bonjour ! commence-t-il. Je me présente, Elphège Beaulieu. Comme vous, je suis un Canadien français. Depuis bientôt dix ans, je vis à New Bedford, dans le Massachusetts. Je suis venu vous inviter à vous joindre à vos compatriotes qui sont partis s’y installer pour travailler dans le textile ! »
Devant absolument convaincre des ouvriers de le suivre aux États-Unis, l’agent continue son discours. Homme éloquent, il capte l’attention de son auditoire en exposant les nombreux avantages d’une telle aventure : meilleur salaire, climat plus clément, près de la mer… »
Depuis les Cantons-de-l’Est jusqu’à la Nouvelle-Angleterre, le destin d’une famille est brossé dans cette vaste saga. Librement inspiré de la vie des arrière-grands-parents de l’auteure, ce roman est une immersion dans une époque, à la charnière entre les XIXe et XXe siècles.
Des milliers de Canadiens français, rêvant de jours meilleurs, s’expatrient alors aux États-Unis pour travailler dans les usines, de textile notamment. Rosalie et Régis font partie de ces migrants. C’est là-bas qu’ils vont fonder leur famille, connaître joies et malheurs, avant de revenir à Granby.
En arrière-plan de leur destinée se dessine l’évolution de la société québécoise : arrivée de la première machine à coudre, de l’électricité, du téléphone. Progrès techniques et évolution des mentalités, c’est un nouveau monde qui se dessine.
Pauline Robert est l’auteure des cahiers Guillemets, qui ont accompagné nombre de petits Québécois dans l’apprentissage de l’écriture, et de la pièce « Des secrets bien gardés », qui dénonce la violence faite à nos aînés.
« La Quête du Bonheur », premier volume de sa trilogie romanesque, est une fresque ambitieuse, qui mêle aux souvenirs familiaux un impressionnant travail documentaire et une reconstitution fouillée du tournant du XIXe siècle.
Une formidable saga qui mêle à la grande histoire celle d'une famille québécoise à la jonction des XIXe et XXe siècles. Une odyssée familiale et sociale haletante.