« Je suis cabossé,
Vacarme assourdissant
Un peu calaminé
C’était avant,
Je suis confluence,
L’atlantique,
D’un pas sage
La Loire,
Coulent,
Sans indulgence,
Secoué,
Chaviré,
Enfanté des abysses,
Déposé sur le rivage, »
La lune bleue
une onde bleue,
là s’entre lasse en contrebas,
un saule pleureur chatouille l’astre,
ci-après,
ci-gît des abymes,
que viens-tu faire,
Cyprès, si haut
C’est l’histoire d’une poésie qui « panse » tout haut : elle traverse et porte un mouvement au-delà de la chute. Florent Pennuen fait du kinsutgi un principe d’écriture en primitif, une nouvelle alphabétisation de l’altérité. Chez lui l’ombre est lumineuse, la gravité ascensionnelle et l’absente Sainte axe.
Capter les variations du monde, des éléments, en être le récepteur ultra-sensible pour mieux les transmettre. Florent Pennuen écrit, marche, photographie et respire en passeur de mots, en faiseur de relation.
Les mots s'envolent et dansent comme bon leur semble dans les textes de Florent Pennuen. Passeur de rimes, tisseur de relations, il façonne et sculpte le verbe en un délicat exercice de kinsutgi lexical.