Thème : Poésie contemporaine

Terrain de jeu

« Je suis cette multiplicité
Je me trouve en donnant
Je suis ici sans être ailleurs
Je suis présent à moi-même »

Dans ses vers scandés, répétés, à déclamer, Nicolas Guyot trouve une manière de rester en mouvement, pour détourner le sort qui tente de l’immobiliser. Ici, sur le papier, il réconcilie son corps défaillant avec son cœur qui bat à tout rompre, avec son esprit qui court sans regarder en arrière.

Poésie, pour faire court

« Le partage
Au péril de mon cœur
Quand mes deux mains y plongent »

L’auteur mêle des Instants-poèmes, brèves strophes de trois vers, à des textes courts empruntant au monde ce qu’il porte de beauté, de générosité et d’instantanés. Une poésie qui tantôt chuchote, tantôt interpelle et nous parle du vivant au cœur des choses simples.

Un vers à la main

« Quand j’ai terminé ma scolarité, je me disais tout bas
Qu’il y a des professeurs que l’on n’oublie pas :
Ceux qui nous soutiennent, nous portent à bout de bras,
Et ceux qui nous marquent trop, qu’on laisse derrière soi.

Après un trajet rempli d’incertitudes et de craintes,
J’ai su trouver ma voie, épargnée de toutes contraintes.
En regardant derrière, je vois tout ce que j’ai parcouru,
Et ceux qui n’y croyaient pas, franchement, je vous ai bien eus. »

Dans ce troisième opus, l’auteure entrouvre davantage les portes de son univers poétique. Elle y rend hommage à l’intemporel sujet de l’amour et aux mots avec lesquels on peut jouer, rire et pleurer. « Un vers à la main » est une invitation à évoquer en vers et en slam, le féminisme ou le harcèlement scolaire, d’un point de vue intime.

Le bruit des fleurs

« Avoir au cœur de mon cœur
Le bruit des fleurs

Le sentiment
À bout portant
Et le goût de la vanille
Sur le disque l’aiguille
Qui pétille »

Troisième recueil consacré à la diva entre toutes, « Le bruit des fleurs » est un hymne à Céline Dion. La grande Québécoise est adulée, adorée à la hauteur de son immense talent. Sans restriction, avec un vertigineux amour.

Les mille pétales de cerisier

« Dame de gaieté, dame de bonheur, dame de plaisir
Vous, chère à mon cœur, celle qui me rend éméché
Éméché, certes, je ne suis qu’ivresse de désir
Une passion croissante à chaque regard déposé, »

Symbole de renouveau et d’éphémère beauté, la fleur du cerisier est l’emblème gracile de ce recueil. La confiance retrouvée après l’amour perdu, l’espoir après les périodes de trouble, tout en ces textes évoque la roue du temps et le mouvement des émotions.

La Mia Vita

« Espérer les choses, pour enfin y croire
J’y ai cru car le problème de l’histoire,
S’est changé en chemin libre »

Retraçant en vers, velours et acier, des moments de sa vie, l’auteur nous emmène dans un voyage émotionnel qui nous paraîtra étrangement familier. Inspiré par les petits et grands combats du quotidien, il célèbre ses victoires et ses défaites intimes et grandioses, tissées de sourires et de larmes.

Cartes postales

« Un paon
éraille
de son cri
un ciel chauffé à blanc »

En quelque 100 poèmes et 7 illustrations se dévoile un peu de l’univers de Pierre-Jean Brouillaud. Souvent composés durant des voyages, qu’ils soient professionnels ou personnels, ses textes racontent l’enthousiasme, l’émotion, le recueillement également devant un paysage, une couleur, un visage.
Ces Cartes postales, collectionnées au fil du temps et des rencontres, forment un pas de côté dans l’œuvre de Pierre-Jean Brouillaud, lui qui s’est particulièrement illustré dans les domaines du fantastique et de la science-fiction.

Toutes saisons égrenées 

« Recréons une humanité
Emplie de bonté,
Notre terre débarrassée
De ces Êtres sans moralités,

Osons pour notre Terre
Lui offrir la Lumière,
Elle sera ainsi fière
De nos idées prospères. »

L’auteur joue avec les mots, les vers, les rimes pour nous livrer sans fards sa vision du quotidien, de l’actualité et du monde qui l’entoure. Dansant avec légèreté ou traînant un pas grave parmi les événements de la vie, il célèbre l’humain, ses beautés et ses travers, en faisant siens les codes classiques de la poésie… Tout en subtilité, et en humilité.

Mélancolie d’une bipolaire

« Une bulle d’été se pose sur ma joue, annonçant le début
des festivités,
Soleil plein, ciel dégagé,
La température monte au soleil, je vois butiner les abeilles. »

Cynthia Marques explore les sommets et les abysses de sa bipolarité. Les plaisirs et douleurs infinis, les instants magiques ou tragiques, les méandres des addictions et excès en tout genre se rencontrent, se frôlent et s’entrechoquent dans une danse folle. C’est celle de l’amour, mélancolique ou joyeux, et de la maladie, qui fait découvrir des rivages incertains.

Compile 2.0

« J’ai toujours eu horreur
Des préfaces
Alors je vous en fais grâce
Mes petits cœurs

Le monde a besoin d’espoir et moi
J’ai un peu d’amour à donner. »

L’Amour avec un grand A ne peut se résumer en quelques mots, il doit être vécu. « Compile 2.0 » invite à oser ce plongeon vers l’inconnu. Sous toutes ses formes, à tous les genres, le sentiment amoureux s’y décline en vers échevelés et vibrants. L’auteure le dit, le chante et l’illustre en pastilles visuelles humoristiques.

Les faits miroirs

« Je voulais, je veux et je voudrai
Bien des choses sur cette terre ;
Insatiable et téméraire,
Quel homme deviendrai-je ? »

Dans ce recueil rythmé par sept thématiques intemporelles telles que l’Amour, le Voyage ou encore la Réflexion, l’auteur nous entraîne dans une aventure humaine et poétique. Jouant avec les codes de la poésie classique pour mieux s’en éloigner parfois, il use des mots et des vers pour dépeindre des moments beaux, des moments simples, forts ou fragiles, de la vie d’un jeune adulte.

Lapin lunaire

« La pluie cessait de tomber, l’ombre des nuages se dissipait Grondant sur les collines orientales, le violent orage s’éloignait
Le soleil nous souriait du ciel, les cils éparpillés vers ma yourte
Un arc-en-ciel irisé venait se poser au seuil de ma porte. »

Pour Nyamaa Danzan, l’âme humaine est un instrument à cordes. À travers les mots, le poète le manie avec grâce, jouant avec les couleurs des émotions, décelant la beauté dans des instants fugaces et des photographies du quotidien. Une façon tendre et spirituelle de voir l’existence avec, dans le fond des yeux, la lumière qui manque parfois dehors.

Ode à la source

« Instruire sa propre conscience
Instruire son propre être
Instruire et se cultiver
Cultiver son essence »

Sautillant de jeu de mots en rime espiègle, l’auteur se laisse porter par les fantaisies de son inconscient pour peupler les pages de ce recueil d’images colorées et vibrantes. À travers les mots légers comme des plumes s’esquisse pourtant une véritable quête identitaire et spirituelle, une curiosité de l’autre et du monde qui nous entoure… Un besoin de retour aux sources, un chemin fait en chantant.

Dans les broussailles de mes émotions

« Direction le vieil embarcadère,
En bois et de mousse recouvert,
Je pars pour l’autre hémisphère.
J’aurai pour seuls bagages
Mes rêves en bandoulière
Et pour compagnons de voyage :
Les vagues, les mouettes, le vent
Et la mélancolie des soleils couchants…»

Dans ce nouvel opus, Philippe Pauthonier nous emmène à travers l’éventail coloré et imparfait, un peu brisé aux entournures, mais si époustouflant de sincérité que représentent les émotions humaines. Avec justesse, il nous décrit des moments, des instants volés, il peint des portraits de loin ou de près, dans une écriture tout en nuances et en trésors cachés.
Entre France et Pologne, Philippe Pauthonier vit ces échappées comme autant de sources d’inspirations à son écriture, pétrie d’humanisme. Ses poèmes et recueils sont régulièrement récompensés en concours de poésie. Dans les broussailles de mes émotions a reçu le prestigieux prix de poésie « Stephen Liégeard 2022 » décerné par « Les Poètes de l’Amitié et Poètes sans Frontières ».

Au commencement était le regard !

« Impression au soleil couchant, des grandes décorations.
Moi, je m’immergeais, année après année dans
Les nuages, reflets verts où les deux saules,
Le matin éclairant les deux arbres. »

Écrire l’espace, peindre les creux et les absences, tout fait sens dans l’œuvre de Marc Michiels. En poèmes visuels, il recherche la sensation qui fera le lien avec l’invisible. Une quête aussi fragile qu’une rêverie, aussi insaisissable que les jeux de la lumière sur l’eau. Fluide, célébrant le passage et la métamorphose, sa mélodie invite à retrouver sens et sérénité, une sensation d’ême, entre un état d’être et un état d’âme…

Le monde merveilleux

« Coucou princesse girafe
Je suis grande
J’ai la tête dans les forêts
J’observe les feuilles vertes
Le ciel bleu
Le soleil jaune »

L’univers de la petite enfance est le cœur de ce recueil de poèmes, joyeux, tendre et coloré. Apprendre à compter, s’extasier sur une peluche ou devant la nature, autant de découvertes tout à la fois simples et essentielles qui sont racontées en rimes sautillantes.

Ma conscience

« Avec lui nous sommes deux
Et je l’attendrai il reviendra
Dans nos cœurs de géants »

La Résistance, la filiation, l’amour… Ce recueil offre un panorama poétique de thèmes et de réflexions, dans un désordre savamment organisé. Les mots se livrent en toute fantaisie, les images fusent et se télescopent sans contrainte.

Ma vie en poèmes

« Cette métamorphose, dans mon cœur
Au gré des saisons
Se joue de moi, entre pluie et marée
Les colères de Poséidon
Versent dans mon cœur
Les larmes d’abandon
Dans mon cœur rempli d’épées »

L’auteure exprime sans fards la tristesse et la colère après une rupture amoureuse ; elle dit surtout le pardon qui mène, pas à pas, à la résilience et à une paix nouvelle. Un hommage à l’humain et à sa capacité de rebondir après chaque épreuve et à retrouver foi en l’amour, grâce à l’énergie de ses proches et de l’univers.

CHTELDEFOR suivi de trois recueils

« Un caillou
Rouge
Qui traîne
Inflammation de l’horizon
Sous nos paupières lourdes »

Vivre, aimer, se souvenir des mots et des sensations. Ces textes nous rappellent combien la substance de l’écriture est proche de nos êtres intimes, combien nous pensons et respirons en compagnie des mots.

Intuitions poétiques

» Près de l’âtre, l’autre soir, quand le silence est d’or,
Tu murmurais dans un effort presque inhumain
Que les choses ont changé, que nous sommes demain.
Mes yeux berçaient les tiens, en même temps, le décor.
Nous étions rapprochés, nos mains semblaient danser. »

Pour Aurélie Wantz, la poésie est une amie, une confidente, une compagne de voyage du quotidien. Depuis son plus jeune âge, elle met en bouteille ses sensations, ses sentiments, pour les libérer plus tard sous forme de vers pleins d’une puissante sincérité et de douceur. À travers ce recueil, elle confie son cœur à nu au lecteur tout en rendant hommage à l’acte de transcrire l’émotion par les mots.