« Je suis fatiguée de donner le change, de mettre en sourdine le chant de mes anges, de voir des pigeons au lieu des mésanges, de tourner en rond, ou même en losange.
J’avais des jours bleus et des nuits de Chine, des mers de pirates, des fleurs sans épines, des frissons d’étoiles, des fées Mélusine, des flammes de glace, des fées Carabine. »
Dans ce recueil coloré et riche en musicalité, Laurence Lambert nous livre un univers où l’allitération est reine, le jeu de mots trônant fièrement à ses côtés. Une incursion dans une poésie magique, qui évoque en nous l’enfant, le révolté, l’aventurier… Et aussi, un hommage à Rimbaud, dont l’influence sait se glisser entre les lignes avec facétie et une tendre espièglerie.
Le pouvoir de l’alphabet et des mots, Laurence Lambert en a pris conscience enfant. Elle a rempli cahiers et feuillets longtemps et presque secrètement, laissant quelques proches seulement en prendre connaissance. Aujourd’hui, l’âme et l’œil plus aguerris, elle les partage enfin avec nous.
Chaque poème, riche en musicalité, réveille l’enfant, le rêveur et le révolté en chacun de nous. Avec une touche malicieuse, l’auteure rend hommage à Rimbaud, dont l’ombre espiègle traverse ses vers.
J’ai eu la chance de rencontrer Laurence et même si cette rencontre n’est à ce jour que virtuelle,Laurence m’a accordé un « privilege » en me partageant plusieurs de ses écrits,et virtuellement mais aussi de façon épistolaire via des cartes décorées par des soins..Aussi joliment « decores » que les mots quelle écrit…qu’ elle nous écrit.. Lisez ses mots..lisez ces mots couleurs d’enfants..leur rythme peut faire chanter comme rêver..