« J’ai retracé tout cela, ma mère, pour bien te faire comprendre qu’en dehors de la vie, tu ne m’as pas apporté grand-chose. Papa non plus. À cette époque, l’éducation des enfants se faisait un peu à l’instinct. Cet instinct, mes parents, vous ne l’aviez pas. Seule mamie a pu nous insuffler des éléments primaires qui ont permis d’affronter les aléas de la vie. »
Jacques Mia a connu et vécu trois conflits : la seconde guerre mondiale, l’Indochine, l’Algérie. De sa naissance à sa retraite, c’est son histoire qu’il relate dans une missive adressée à sa génitrice. Il tient à faire part de ses chagrins, de ses erreurs et des beaux moments qui constellent sa vie à celle qu’il dépeint sous un jour peu flatteur. Une mère disparue, mais une figure centrale dans la vie du narrateur.
Grâce aux atours du roman, Michel Farinole pare des bribes d’événements réels du costume de la fiction. Mêlant humour, analyse des différentes époques traversées, il exerce d’une plume acérée son talent de portraitiste.
Une traversée du siècle avec ses cahots, et une figure maternelle détestée. C'est à un récit tout en contrastes que nous convie Michel Farinole avec ce roman grinçant.