« Mon mari a disparu, je ne l’ai jamais revu ». Qui était-il ? Qui sommes-nous ? Qui est qui ? Comment le retrouver, comment se trouver ? Enquête et quête, jeu de cache-cache et trompe-l’œil, on se perd, on se cherche, on se trouve ou, du moins, le pense-t-on, dans un monde qui oscille entre apparence et réalité, entre paraître et être. Ainsi se pose le problème de l’identité, récurrent dans chacune de ces nouvelles, aussi bien dans Le Passeur et sa cargaison en fuite, le locataire de la Petite maison au bord du Causse ou le Voisin énigmatique, ou encore la petite fille qu’un certain Matin noir brisera. Tous verront leur univers s’écrouler avant de reconstruire une autre vie à laquelle ils devront donner un sens. Vision en noir et blanc d’un monde qui, par le pouvoir des mots, le rythme d’une musique intérieure, se colore d’espoir.
Une jeunesse sédentaire sur la côte normande, du côté de Caen, avec quelques échappées dans le sud-ouest. Puis une vie adulte, plus nomade, constituée de grandes époques car après avoir vécue à Madagascar et en Alsace, où elle était enseignante, Évelyne Villemin partage désormais son temps entre le Périgord et la Guadeloupe.
Elle réalise son rêve de toujours, écrire, et arrête d’enseigner pour en avoir le temps. Elle aime suggérer une atmosphère, évoquer des couleurs, des bruits et des rythmes. Laisser ses récits osciller entre douceur et violence, dans un balancement continu entre la raison et la folie. Thème récurrent de ses écrits, l’être et le paraître, l’homme et son double. Qui se cache sous le masque ? Qui sommes-nous vraiment ? Ainsi les personnages inventés par Evelyne Villemin sont-ils confrontés à un perpétuel jeu de miroir.