De cette soirée du mois de Mai, la troisième s’entame.
Sept mois ont filé. Elle ne l’a plus revu.
Il n’est jamais revenu, n’a jamais voulu la revoir.
En cette saison des fleurs, elle meurt.
Elle se meurt.
Les jours toxiques de désespoir.
La démarche légère, l’abandon dans les bras de l’amant, la langueur des heures douces. Pourtant, la griffure de la peur, l’amour trahi, le piège refermé sur la chair à vif. Tableau de la métamorphose, «Octobre» décline les tourments de la passion.
Susan, Éléonore, Lucie, trois prénoms et, peut-être, une seule femme. La silhouette qui traverse ces pages n’est « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre », un rêve familier qui s’évanouit au réveil.
La partition de ce texte, dont chaque mot est pesé, suggère toutes les nuances, les rythmes et ambivalences du cœur. «Octobre», c’est tout à la fois le point d’orgue du souffle, le flamboiement des couleurs automnales et le parfum froid de l’hiver.
Enseignant en histoire, Guillaume Solal avoue son attrait pour tout ce qui relève et aspire au sens, à la philosophie et à l’esthétique du romanesque.
Ces pages qui semblent écrites malicieusement pour qu’on les cite, constituent une véritable histoire, vivante et verticale, de la profondeur de l'existence.
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