Rencontre avec... Gérard Desbois
1 – Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Mon livre es dédié à une poétesse italienne, Antonia Pozzi (1912-1938) morte tragiquement à 26 ans après « Une vie brève, une vie de génie » : Elle fut épistolière, montagnarde et photographe ; ses poèmes magnifient les beautés de la nature en différentes saisons, une projection de son vécu intérieur, avec une sensibilité émouvante ; elle vécut à l’époque du fascisme mussolinien et malgré le bannissement du français, soutint une thèse sur Gustave Flaubert.
2- Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
Osez suivre sa courte vie mais si pleine d’émotion créative ; « Je vis de la poésie comme les veines vivent du sang »
Antonia est une grande intellectuelle à la culture immense, en bute avec l’atmosphère de son temps, une quête amoureuse déçue, cependant la joie de courses en montagne, l’attention aux petites gens, elle qui est issue d’un milieu très favorisé.
3-Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Les grands classiques de la littérature française et italienne dont les poètes Victor Hugo, Virgile et Dante.
4-Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Qui n’a pas rêvé d’écrire « La chartreuse de Parme » de Stendhal ?
5-Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient ils ?
Le goût de l’étude, la constance dans mes choix et le désir d’excellence (non sans humilité toutefois).
6-Quelle est votre citation favorite ?
« Ne jamais renoncer au projet que tu portes »(citation personnelle).
7-Quel est votre rituel d’écriture ?
Je rédige aux premières heures du jour quand la nuit aura été inspirante.
8-Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je travaille à l’histoire de deux grandes figures féminines italiennes du Moyen-Age prises à l’époque de la peste noire et on pourra y rencontrer Boccace, Pétrarque, Dante bien sûr, la papauté à Avignon, les saintes anorexiques.
9-Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
Ma foi, par un heureux hasard, qui m’a fait bénéficier de précieux conseils, étant écrivain « dilettante ».
10-Le mot de la fin ?
Ce serait mon souhait que le lecteur éprouve autant d’émotion à la vie et l’œuvre d’Antonia Pozzi, qui d’ailleurs fait l’objet de travaux de recherche à l’Université de Milan ; enfin je me permets de souligner le soin que j’ai mis à traduire ses plus beaux poèmes pour respecter sa pensée profonde.