Les yeux sur le point de fuite de l’horizon, Gustave Olivier Tison ravive les instants précieux et l’image de celui qui est parti. Un hommage au goût de liberté.

DE L'AUTEUR
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Rencontre avec... Gustave Olivier Tison

1 – Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

 

Mon deuxième livre est histoire de la passion de l’aviation que mon fils aîné Gildas a développée dès son jeune âge. Titulaire du brevet d’ULM à 16 ans, sur l’île de la Réunion (Tropique du Capricorne, titre I), il poursuit une carrière de pilote de chasse. Il est déjà sur le siège d’un mirage 2000-5 à 20 ans. Toute la famille se met au pilotage, le père, l’autre fils, et même partiellement la mère. Une mutation en Mauritanie ouvre la voie des grandes aventures en Afrique de l’Ouest (Tropique du Cancer, titre II), avec l’avion privé Victor Xray, un PA 28 Cherokee. C’est cet avion que Gildas va remonter avec son père de Nouakchott à Dinard, sur la ligne mythique de l’aéropostale : sur les pas de Jean Mermoz, surnommé « l’archange », titre III.

 

2 – Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?

 

À travers la lecture des nombreuses aventures, improbables, sur l’île de la Réunion, puis dans le désert de la Mauritanie et l’Afrique de l’Ouest, le lecteur découvre les risques et les joies vécues par les pilotes. Elles font surtout revivre Gildas, le virtuose du manche, passionné de Mermoz, l’un des pionniers de l’Aéropostale. Ils disparaissent tous les deux à 35 ans, l’un dans l’Atlantique en 1936, l’autre dans les flammes à Albacete en Espagne en 2015. Que se disent-ils, les deux héros et archanges, là-haut sur le sentier céleste ? Illustré de dessins magiques, de photos rares et de quelques poèmes, le livre entraîne le lecteur sur des chemins, lumineux, vers des voyages fantastiques.

 

3 – Quelles sont sources d’inspirations ?

 

Les récits se sont présentés presque naturellement dans mon imagination, se basant sur mes vécus réels, en outre-mer ou à l’étranger. L’écriture a suivi fidèlement les lignes de ma mémoire, elle-même peut être infidèle. J’ai le sentiment d’avoir été inspiré, aidé par les mains spirituelles de mes chers disparus : mon fils Gildas et mon ami Yannick, le poète.

 

4 – Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

 

À la mort accidentelle de mon jeune fils Gildas, plongé dans une douleur insurmontable, j’ai voulu lire les derniers livres qu’il avait lus lui-même : « L’infini dans la paume de la main », de Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan. Entre le moine bouddhiste et l’astrophysicien, j’ai plutôt été séduit par le physicien. J’ai imaginé trouver un début de réponse à l’absence de mon fils entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Je me suis jeté à corps perdu dans la lecture d’innombrables livres de vulgarisation sur le cosmos et la physique quantique. Où peut-il exister mon fils bien-aimé, au-delà des confins de l’univers ou dans l’infini du monde immatériel, au-delà des particules insaisissables ?

 

5 – Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

 

Père meurtri en recherche.

 

6 – Quelle est votre citation favorite ?

 

Alfred de Musset dans la nuit de mai :

 

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,

Et j’en sais d’immortels, qui sont de purs sanglots.

 

7 – Quel est votre rituel d’écriture ?

 

Les récits s’articulent dans ma tête, au cours de mes activités différentes. Je les écris sur cahier, avec un stylo-plume en or. L’objet à toute son importance, pour le respect des mots qui s’alignent.

 

8 – Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

 

Pour le moment, je ne sais guère écrire que ce que j’ai vécu moi-même. Mon troisième livre est en cours de finition. Très différent des deux premiers, il ne fait plus référence à mon drame. Écrit à la troisième personne, il relate la mission d’un intendant, muté au Brésil, qu’il va découvrir de l’intérieur, aussi bien dans les tâches de gestion d’un lycée, qu’à travers les voyages étonnants dans le pays, et les rencontres avec des personnes attachantes.

 

9 – Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?

 

Je n’ai pas vraiment choisi ma maison d’édition. Elle a été la première en date à accepter mon premier manuscrit : « Putain d’avion, c’était mieux les petits vols de nuit », en 2018. Elle m’a fait confiance, je lui suis fidèle.

 

 

C’est un terrible drame qui m’a amené à écrire. J’ai goûté le plaisir des mots et des phrases. Si je ne sais pas si mon écriture est bonne ou banale, mais j’aime écrire. Je me donne volontiers à cette excellente addiction. Pourvu que mes lecteurs ne s’y ennuient pas !