Thème : Autobiographies

Le rebond

« Ma folie, je la connais ! J’ai su l’apprivoiser. Devenue délire, elle m’accompagne sereinement et, elle seule, me permet de supporter cette inhumaine normalité ! »

Florilège de bons mots pour évoquer les intimes souffrances. L’auteur use de l’absurde pour défier l’angoisse. Avec humour, il dévoile ses émotions en quelques traits ravageurs, nous emporte dans une pensée qui tient tête au désarroi, malgré tout.

Naïf ou le petit chose

« Voyager, c’est un rêve entre hier et aujourd’hui. La blessure nostalgique de la mélancolie a coulé sur le temps. »

S’identifiant au Petit Chose d’Alphonse Daudet, Remi Clignet nous invite à dérouler en sa compagnie le fil de son existence. Il a traversé le monde, a vécu à Abidjan et à Chicago, a enseigné la sociologie aux États-Unis… Une vie riche et mouvementée dont il fait le bilan, racontant des anecdotes d’enfance, d’adolescence… et de maturité, aussi. Naïf ? Il l’était autrefois. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le cadeau des anges

« Cela fait maintenant cinq ans…
Cinq années que nous partageons et mélangeons nos vies.
Cinq ans que l’on se dit je t’aime chaque soir avant d’éteindre la lumière, chaque matin avant de partir travailler. JE T’AIME… »

Une rencontre inespérée et voilà la passion qui emporte l’âme dans un tourbillon d’émotions. Les voyages, la vie à deux, les anecdotes qui forment le socle de la vie d’un couple sont ici relatés avec toute la tendresse que suscite le souvenir heureux.

Traversières de hasard

« Cet ouvrage, aboutissement d’une perpétuité consacrée à l’Administration pénitentiaire (AP), résulte d’une longue négociation avec moi-même. Instruit du chemin parcouru, j’ouvre ici une discussion avec mes souvenirs. Guidé par une conviction, celle d’œuvrer utilement en passeur de mémoire. »

À la croisée de tous les échecs sociaux se trouve la prison dont l’auteur nous dévoile des facettes méconnues. Sans aucune prédestination à ce milieu insolite, il est d’abord surveillant en mai 1968, puis dirige plusieurs établissements. Durant plus de quarante ans, il côtoie l’humanité carcérale et les déviances de tous ordres, et témoigne de la fragilité des frontières entre la marginalité et le supposé normal. Son jugement est sans appel : le système pénitentiaire en constante évolution, souvent remis en cause, est le réceptacle exacerbé des dérives sociétales. Une réponse controversée au besoin de justice et de réparation.

Matias sans H

« L’idée d’écrire ce livre me trottait dans la tête depuis longtemps. Je voulais partager avec le plus grand nombre, parents, éducateurs, médecins, mon expérience, mon vécu en tant que mère d’un enfant différent. Je voulais leur envoyer un message d’espoir, leur parler de mon quotidien, de mes souffrances ainsi que de mes grandes joies. Je voulais encourager également les parents à ne pas baisser les bras, à se battre pour aider leur enfant à aller de l’avant selon sa capacité. »

Comment accompagner un enfant différent vers l’autonomie ? Les familles confrontées à l’arrivée d’un enfant handicapé et les personnes chargées de s’en occuper trouveront dans ce témoignage matière à espoir.

Étudiante colombienne venue à Paris dans les années 1970, Margarita de Sainte Lorette raconte ici sa rencontre avec celui qui deviendra son mari et la naissance de leur premier enfant, Matias, déficient visuel et auditif.

Un enfant de Thagaste

« Pour moi, la mémoire est un trésor bien plus essentiel que n’importe quelle richesse. Quand les souvenirs s’envolent, il est impossible de les récupérer. Les miens sont ceux d’un enfant de Thagaste, ville où vécut saint Augustin, qui deviendra plus tard Souk-Ahras. L’olivier, sous lequel il se reposait, se situe sur la colline derrière ma maison natale. »

L’auteur nous entraîne dans le temps à la découverte des chemins de son enfance, en Algérie. Dans ce récit émouvant et nostalgique construit à rebours, nous suivons ses pas dans le pays de ses rêves, une terre devenue imaginaire où vivent à jamais les personnes et les paysages qu’il a aimés. Un témoignage riche et sincère qui ravivera les souvenirs des uns et embrasera de flammes douces l’imagination des autres.

Brisure, la renaissance

« Devenir autonome était devenu mon seul et unique but. L’étape cruciale à franchir était d’enclencher le processus et de cheminer jusqu’au jour où j’aurais atteint mon but. Mon défi était de ne plus centrer mon attention sur l’anxiété et la culpabilité, mais plutôt m’appliquer à faire circuler une énergie positive sans justifier mes sentiments. »

Un accident survenu lors d’un plongeon dans une piscine paralyse Sylvain Bureau, cinq mois après la mort de son frère aîné. Par amour pour sa famille et en dépit d’une féroce dépression, il trouve la force et le courage d’exister, de continuer à goûter le sel de la vie malgré son handicap. Un témoignage poignant et sincère qui porte une immense détermination et un espoir sans bornes en la beauté de l’existence.

Dernier coup de poing

« Bien que les générations ne soient pas compatibles avec les comparaisons et les rapprochements, il semble néanmoins que certains petits boxeurs d’hier pourraient s’imposer face aux champions actuels. Nous sommes en train de vivre un crépuscule sans étoile, une agonie lente sur un chemin en pente douce. Survie artificielle que les mainteneurs en place cherchent à garder en l’état. Il est quasiment certain que cette discipline ne redeviendra plus comme je l’ai connue. Sa ferveur déclinante ne nous porte plus à rêver comme par le passé. »

Gérard Gartner, l’homme qui révèle ici les dessous du « boxing business », les manigances des managers et des organisateurs, fut boxeur amateur avant de devenir professionnel. Il est resté ami avec quelques grands champions dont il nous décrit tristement le déclin, après l’arrêt de leur carrière. Ce livre est un cri du cœur, un uppercut contre les profiteurs mais aussi un adieu à ce qu’a été la boxe anglaise…

Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs

« Notre vie étant le résultat du pays, de la ville, du quartier, de la rue, de la maison où l’on est né, et de bien d’autres facteurs, à la fois objectifs et subjectifs, les différentes étapes de ma vie ont été les conséquences de l’histoire houleuse de mes deux pays d’origine : le pays colonisé de mes ancêtres, l’Algérie ou El Djezaïr, et le pays colonisateur, la France ou França.»

Des riches mélanges issus des différentes invasions du bassin méditerranéen est née une petite « indigène » (c’est ainsi que les colons désignaient de façon péjorative les autochtones), dans une Algérie où les Français musulmans sont fiers de leur culture sacralisée par la coutume et le patriarcat. Prise entre deux feux, entre les contes des mille et une nuits et le Paris merveilleux dit par son père, elle rêve d’une vie parisienne sur un tapis volant. Mais, pour exister, ces désirs de mixité font l’objet d’une lutte épuisante au quotidien.

Revoir Yangba et Nkongsamba

« Comme disaient les aïeux, le monde est vaste. Il faut le visiter, de jour comme de nuit. Point n’est besoin de le craindre. Il y aura toujours des étoiles qui aideront l’aventurier à atteindre l’autre rive, à condition qu’il n’oublie pas le vieux village. »

Il était une fois un jeune garçon qui grandit parmi le peuple babouté… Sur les chemins poussiéreux, sous un soleil de plomb ou parmi les gouttes de rosée, dans la forêt, la savane et en ville, Calvin Djouari nous emmène parcourir ses souvenirs et visiter le Cameroun de son enfance.
Chacun de nous porte en lui sa terre natale, son propre Yangba. Mémoire intense des parfums et des visages aimés, ou réminiscences fugaces, ce récit s’autorise le lyrisme pour évoquer les impressions d’autrefois, si vives encore dans nos esprits.

Michel Auclair, qui je suis et d’où je viens

« Ce que je me rappelle de mon enfance, ce ne sont que de bons souvenirs. Des journées entières à jouer dehors en hiver et, l’été, faire des cabanes dans le bois et explorer la forêt. Des parents extraordinaires et des grands-parents pleins d’amour et de générosité. Des Noëls formidables où on recevait plein de cadeaux, avec tante Germaine comme père Noël, qui chantait et nous faisait rire. Si vous me trouvez drôle, des fois, ne vous demandez pas où j’ai pris ça, les Brindamour étaient tous drôles et tous de bons vivants qui aimaient rire, raconter (des fois, en forçant un peu la vérité), chanter, taquiner et prendre un petit verre. J’ai vécu vraiment les Noëls d’autrefois. »

En remontant sur le fleuve du temps jusqu’à 1666, Michel Auclair raconte l’histoire de ses ancêtres pour nous amener ensuite jusqu’à la sienne : il a mené une vie d’aventurier, extraordinaire et hors normes, où il a su obtenir, à force de foi et de persévérance, tout ce qu’il a souhaité.
Né au Québec, il a sillonné les routes enneigées du Canada, s’est marié, a continué à bourlinguer… Car l’aventure, au fond, elle est surtout quelque part en soi, avant d’être au-dehors

Belle échappée…

« L’écriture que je vous propose ne signifie pas une vérité précise  : ce sera un récit, entre l’Histoire et mon histoire. Ma mémoire a toujours eu des errances, mais elle ne déformera aucunement l’essentiel, ni l’esprit, ni le résultat. Si mes souvenirs ont toujours été impressionnistes, si mes agendas, seules traces écrites que j’aie conservées lors de mon départ, sont pauvres en indications détaillées, l’ordre des choses et des événements est là, et le storytelling ne trahit aucunement la vérité générale. »

« Belle échappée » nous plonge dans une authentique épopée industrielle, celle de Michel Clerc et de l’équipe de la Division Système Échappement de Faurecia, filiale de PSA-Peugeot-Citroën. Ce récit, tissé autour de la vie de son auteur, nous entraîne avec nostalgie dans un temps où tout était possible, y compris la mutation d’une structure provinciale en une entreprise internationale. La vivacité du propos, la fermeté du trait, nous font revivre une aventure aussi bien professionnelle que personnelle.

Émaillé d’anecdotes savoureuses, ce témoignage offre également un singulier voyage à travers le monde. Des jacarandas, ces arbres aux fleurs mauves qui coloraient le ciel et les rues de Pretoria, aux églises de Buenos Aires, en passant par un picaresque séjour dans la Chine des années 1990, nous découvrons, avec une jubilation certaine, ce monde d’hier.

Grandir avec son plexus brachial

Suite à un accident au moment de sa naissance, Vincent Engler perd l’usage de la majorité de son bras gauche : il est atteint d’une paralysie du plexus brachial, également appelée la « maladie du motard ». Dans une volonté de partage mais aussi d’information, il témoigne à trente ans de son quotidien teinté par cette affection invalidante et méconnue dans une autobiographie sincère et porteuse d’espoir.

La passion porte Vincent Engler. La curiosité, l’empathie, la volonté de dépassement signent son ADN.

Chauffeur-Taxi Parisien Tome IV

« Au mois de mai 2015, à huit heures du matin, l’heure des embouteillages, c’est l’heure de rendez-vous avec Sandrine, qui partait pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Pluie, vent, elle s’est levée tôt pour ne pas rater l’avion (on ne sait jamais). Après avoir pris son thé et une tartine. »

Chauffeur de taxi depuis 32 ans maintenant, Emmanuel Yomba II semble réussir tout ce qu’il entreprend. Mais chaque médaille a son revers. Les tensions professionnelles qui le plongent dans le désarroi, l’incertitude qui gagne du terrain lui font remettre sa vie en question.

Au sein de ce chaos intime, il sait que son métier demeure son point de repère. Lorsqu’il dialogue avec ses clients, il peut aborder différemment ses difficultés, et les comprendre.