Thème : Autobiographies

La revanche du Bonnet d’Âne

« Voyant les faces hilares de tous, les rires, les moqueries, sentant les boules de gomme, les boulettes de papier lancées sur moi, subissant la cruauté des professeurs qui excitaient la raillerie de leurs élèves, personne ne comprend, personne ne comprendra jamais qu’en cet instant, j’éprouvais un sentiment d’absolue délivrance malgré l’humiliation : je devins plus farouche et plus fort qu’un lion.
Non, plus jamais je ne me laisserais humilier à l’avenir. »

Comment s’en sortir lorsque tout se ligue contre vous depuis l’enfance ? Brutalisé par son père, privé de la tendresse d’une mère, l’auteur est laissé à son sort entre les murs d’un pensionnat, dès l’âge tendre de 7 ans. Le coup de grâce prend la forme du bonnet d’âne dont les pères l’affublent en une dégradante punition. Ils croyaient le faire sombrer, ce sera le contraire. Au propre comme au figuré, Jean-Luc Charrière se sauve. Il s’enfuit à Paris. Il n’a que 14 ans et va se relever, seul, et décider de prendre sa revanche en saisissant toutes les opportunités qui se présentent à lui.
Durant son service militaire, il obtient tous les permis de conduire possibles et part au Brésil piloter des engins de déforestation. Une première expérience suivie de biens d’autres au Moyen-Orient et en Afrique, jusqu’à la consécration : la fondation de sa propre entreprise de transports.

Entre Action et Passion : mémoires d’un cascadeur professionnel

« J’ai découvert l’importance de la sécurité, de la préparation minutieuse et de l’entraînement incessant pour repousser les limites de l’audace sans jamais les dépasser. »

Plongez dans l’univers fascinant et audacieux des cascadeurs professionnels.
Découvrez comment la maîtrise de la peur, au cœur de leur métier, s’applique bien au-delà des cascades spectaculaires, offrant des leçons inestimables pour affronter les défis de la vie quotidienne. Ce livre révèle les secrets des techniques et méthodes employées par les cascadeurs pour réaliser des performances à couper le souffle, en toute sécurité.

La valse à 5 temps

« En fait, je veux transmettre avant de disparaître pour que les vies passées ne soient pas perdues.
L’intention n’est pas testimoniale dans le sens classique mais repose bien sur une envie de transparence et de transmission. Je sais que parfois la vie n’accorde pas assez de temps pour déployer cet espace de la transmission entre les générations. »

Loin de la danse de salon, cette valse asymétrique nous emporte sur le flot d’une vie intranquille. Orphelin trop tôt d’un père tant aimé, papa de filles adorées, divorcé, séparé, l’auteur passe en revue les étapes mémorables de son existence qui le voient faire un grand écart professionnel, géographique et sentimental. Témoignage mêlé d’un intime bilan, La valse à 5 temps décompose et analyse les figures imposées par la réalité : sous une apparente simplicité, une attention de tous les instants et la nécessité d’avancer en accord avec sa partenaire et ses propres valeurs.

Gagné

« Il fallait d’abord comprendre comment faire pour durer en tant que manager. Le turnover auquel les chefs d’équipe, managers et surtout directeurs étaient confrontés me paraissait injustifié. Pour une entreprise si attractive, il fallait que je puisse expliquer ce qui ne retenait personne ici.
À force d’observation et d’analyse, j’en conclus que si je voulais progresser, il fallait que je prenne mon temps. Je ne devais pas céder à la tentation d’un contrat plus important, avec plus d’heures, donc plus d’argent, et laisser la priorité à mes études. Ainsi, je pouvais me préparer au mieux à l’éventualité que ce plan ne fonctionne pas, juste au cas où. »

Entré comme équipier chez McDonald’s en 1989, Boudoulaye Ganou est aujourd’hui directeur d’exploitation de la célèbre chaîne des restaurants sur l’agglomération dijonnaise. Dans cet ouvrage autobiographique, il expose les étapes de son parcours professionnel et suggère des méthodes de management novatrices valorisant l’humain pour une meilleure performance collective.
Boudoulaye Ganou nous emporte du Burkina Faso jusqu’en région Bourgogne dans une ode à l’intégration sociale. Accompagné d’anecdotes et d’exemples révélateurs, son témoignage invite à considérer les barrières non comme des obstacles mais comme des défis à relever.
Tout est possible lorsque la persévérance devient une règle de vie. L’auteur l’a enseignée à ses enfants, l’un est devenu médecin, l’autre étudiant en gestion. Un bel exemple de réussite et de ténacité pour atteindre ses objectifs.

Barthélemy Binia Mbowere, prêtre diocésain et missionnaire

« A la veille de mes cinquante ans de sacerdoce, certains confrères prêtres et amis m’ont suggéré d’écrire ma propre biographie : tâche difficile et délicate, car jongler entre l’histoire personnelle et l’humilité n’est pas chose facile. Toutefois, la proposition en vaut la peine, parce qu’avec l’âge, beaucoup de souvenirs s’émoussent et se dissolvent comme la rosée du matin. »

Le Père Barthélemy Binia Mbowere est prêtre du diocèse d’Idiofa, au Congo, depuis 1971. Figure incontestée de la liturgie congolaise, il livre dans cette autobiographie certaines des pages de son histoire : éclosion de sa vocation sacerdotale et missionnaire, contribution à nombre d’œuvres liturgiques et découverte de la musique comme levier puissant de l’annonce de l’Évangile ; ses mémoires sont une ouverture sur un quotidien auréolé de foi.

Mon Portugal

« Qu’est-ce que j’aime ma vie au Portugal ! il n’est pas encore mon Portugal mais il le deviendra, j’en suis certain, je découvre des régions, des paysages, des endroits, des spécificités, des mentalités, des offres culinaires qui me séduisent. »

« Mon Portugal » est le décor qui a vu Timothy Hagelstein renaître, grandir et se retrouver, spirituellement et artistiquement, dans un parcours qui l’a mené de la chanson à l’édition puis à la poésie.
Ce récit démystifie la vie de conte de fées qui pourrait être idéalisée par son public des années 70 et 80, et montre le chemin épineux gravi par l’homme, émotionnellement fragile, rêveur, mais doué d’une détermination inébranlable.
« Mon Portugal » est aussi un pays vu à travers les yeux du « plus portugais des Belges », comme il aime se décrire : pays qu’il a découvert l’esprit et le cœur ouverts, sans préjugés, toujours réceptif à observer et à absorber tout ce qu’il a vu et vécu, et qui lui a valu la révélation d’une nouvelle vie mais aussi quelques déceptions.

Autobiographie – Tome II : Recueil de souvenirs et de réflexions

« Je suis retourné à la maison apeuré et paniqué. Je ne voulais pas me faire dévorer par un animal sauvage ou rencontrer en chemin, des voyageurs armés de lances ou de gros bâtons. Dans cette région proche du Parc de la Kagera, les gens voyageaient ainsi. Cela faisait naturellement peur aux enfants. »

Laurent Gakuba, est né au siècle dernier près des savanes de l’Afrique orientale et tropicale. Beaucoup plus tard, par la force des bouleversements géopolitiques, il est devenu citoyen du monde.
Il évoque sans nostalgie quelques souvenirs de la vie ordinaire à travers les pays dans lesquels il a séjourné, seul ou avec sa famille. Son recueil est également une réflexion sur les sujets d’actualité qui nous projettent dans l’avenir sans nous enfermer pour autant dans un passé qui ne reviendra pas.

Mon chemin, celui du silence

« Lors d’un procès pour viol sur mineur, la vie du coupable est décortiquée. Ce serait le moment de parler dans les médias des conséquences physiques et psychiques que les agressions entraînent sur la victime et ce, pour une grande partie de sa vie.
Qu’en est-il de la prévention, des soins thérapeutiques de toutes ces petites victimes ? »

Comment se construire alors que l’on a subi, petite fille, des agressions commises par un prêtre, membre de la famille qui plus est ? Quelle réaction peut-on avoir alors que les adultes semblent ne nous accorder aucune importance ?
Le chemin sera évidemment long et solitaire.

De nous transmettre vous n’avez jamais cessé

« Ces années en primaire nous ont permis de nous familiariser avec l’école de la République, mais ce sont surtout nos années collège, au collège Georges-Brassens, qui nous marqueront plus particulièrement.
Elles nous marqueront par cette rencontre entre une professeure de français dont les grands-parents ont été victimes de la Shoah et déportés à Auschwitz, et nous, deux sœurs congolaises, animées par la soif de découvrir le monde qui les entourait.

Dans cet ouvrage épistolaire, basé sur des faits réels, Elsa Bokenga et Esther Ase, deux sœurs originaires de la République Démocratique du Congo, retracent douze ans de correspondance avec leur professeure de français de collège (dont les grands-parents ont été déportés à Auschwitz).
Il souligne la relation forte qu’avaient la professeure et les deux jeunes filles et décrit les différentes étapes et épreuves qu’elles ont dû traverser.
Ce livre est un hommage à tous les professeurs passionnés par la transmission et le savoir, qui se battent au quotidien pour accompagner leurs élèves en dépit des situations que ces derniers peuvent rencontrer. Il démontre aussi qu’à force de travail et de persévérance, on peut toucher du doigt ses rêves.

Empreintes – Saison 2, 1958-1965

« J’ai su très tôt que le sens de la vue aurait un rôle déterminant dans ma vie. Ainsi, il fut à l’origine de mes choix professionnels, dont le plus conséquent était basé sur l’interprétation des documents aéro-spatiaux, qu’on croit qualifier aujourd’hui de manière particulièrement explicite sous le vocable de Télédétection. En réalité, on réduit d’emblée le champ incommensurable ouvert par l’observation visuelle des données acquises à distance en la chapeautant par un terme évoquant l’électronique, l’informatique et des procédures automatiques supplantant l’intervention humaine. »

Dans ce second opus, Sylvain Braunstein fait suite au récit de son enfance entamé dans la saison 1. Nous plongerons à ses côtés dans les affres de l’adolescence et les révoltes du jeune adulte face à la marche du monde. Il observe avec passion et esprit la paix cahoteuse et la guerre froide qui suivent la désolation de la seconde guerre mondiale. Incidemment, il livre quelques confidences sur son service militaire. Retour sur un morceau des Trente Glorieuses auprès d’un garçon comme les autres… mais pas seulement.
Éclectique, dilettante et entièrement dégagé de tout phénomène de mode, ainsi se présente volontiers Sylvain Braunstein. Liberté de ton et d’esprit sont donc ses marques distinctives. Retrouvons-le à travers cette relation de sa propre histoire.

Empreintes – Saison 1, 1943–1958

« Revivre des événements passés peut être un exercice difficile. C’est comme rebrousser chemin dans un champ de mines. Il faut poser les pieds très exactement dans ses propres empreintes ou dans celles d’un prédécesseur qui ne s’est pas fait exploser. »

Parvenu au crépuscule de sa vie, Sylvain Braunstein s’interroge sur son passé, sur ce qui a fait de lui ce qu’il est, aujourd’hui. Né durant la seconde guerre mondiale, il en sera profondément marqué. Précocement indigné par la guerre d’Indochine, il aura lutté contre la guerre d’Algérie et aura subi la guerre froide. Des mutations majeures déteindront sur sa propre vie. Il œuvrera dans l’information géographique, une grande partie de sa vie, puis s’arrêtera un jour pour dévoiler, par bribes cocasses ou nostalgiques, la trame de son existence.
Après « 1939-1945, ils se sont tant aimés », chronique de l’amour de ses parents, Sylvain Braunstein livre tout aussi minutieusement la relation d’une partie de sa propre histoire. Les quinze premières années, comme les tesselles d’une même mosaïque, et qui forment les prémices de sa personnalité.

Un enfant extra pas ordinaire

« À un moment, il faut accepter d’avoir manqué d’amour et ce face-à-face peut être difficile, dévalorisant… De toute façon, si l’on n’ose pas plonger dans cette difficulté, certains événements de la vie risquent d’y ramener : une rupture, un deuil, un rejet ; et l’on s’effondre, car on n’avait aucun socle. »

Dans cet ouvrage qui invite au voyage intérieur, Jacques Lopez nous fait voir le monde à travers la sensibilité autistique, à fleur de peau, exacerbée. Il nous fait vivre le rejet, le deuil et son acceptation, le moment de rebondir quand on prend conscience de son manque et qu’on décide de travailler sur soi. On passe alors de l’émotion confuse à une parole, de la douleur à la souffrance et de celle-ci, on peut faire quelque chose.

Ma piste – Mémoires d’un historien, universitaire, homme engagé et libre

« Il n’y a ni citoyens ni militants de seconde zone. J’ai adhéré pour des raisons précises et je m’y tenais, j’en ai parlé. Je n’ai jamais manqué, à la place où je me suis trouvé, soit de donner mon approbation, soit de faire part de mes interrogations, de mes doutes quand on me le demanda ou si je le jugeais nécessaire. Les communistes qui avaient critiqué les théories fumeuses de Staline avaient eu raison »

Remonter à la source, mettre un nom sur des visages que le temps a rendu incertains, dire avec honnêteté et rigueur une vie riche, tourmentée, passionnante. Claude Nières suit le fil de sa mémoire et nous replonge dans les souvenirs vivaces de sa jeunesse, de ses années d’enseignement et d’engagement politique. Analyste lucide, il examine avec le soin d’un entomologiste les étapes de son existence, soupèse les raisons de ses choix passés et présents. L’exercice est périlleux, toujours mené avec clarté. En tournant les yeux vers son parcours, il englobe les compagnes et compagnons de route et dit la vitale nécessité de leur présence à ses côtés.

Goutte à goutte… bye !

« J’ai subi tous les orages, mais n’ai jamais été foudroyé !
Maintenant, je laisse sécher…
Le danger est écarté ! »

Jouer pour déjouer le sort et contourner le chagrin ennemi. En mots graves ou follets, écrits d’une plume sensible, l’auteur exorcise le désarroi. Il égrène en pensées ironiques la folie du temps : « Je noie mes pleurs dans ma solitude ! ». Ou comment dire avec une infinie pudeur la douleur de vivre.
Après « Enfer… derrière ! » et « Le rebond », Laurent Golliot nous propose de l’accompagner à nouveau à travers les sentiers de l’imaginaire.

Moi 2.0 et Vous ?

« Posez-vous une seule et simple question, celle-ci : pourquoi ? Ne cherchez même pas à savoir comment vous allez pouvoir vous sortir d’une situation difficile. Mais qui ? Qui pourrait vous aider ? Rappelez-vous, tout seul, on n’est personne ! C’est ça l’intelligence aussi. »

Fier de son parcours et des obstacles surmontés, Florian Vezzoli part du principe qu’avant de faire et d’avoir, il faut d’abord être. Il souhaite partager avec ses lecteurs les leçons apprises. Être épanoui, réussir sa vie en se concentrant sur ses motivations profondes : ce livre est fait pour guider chacun dans une quête de connaissance de lui-même.

Chauffeur-Taxi Parisien Tome V

« Après avoir exercé comme chauffeur de taxi parisien pendant plus de 37 ans, j’ai constaté que l’équilibre émotionnel de certains de mes clients s’était progressivement dégradé dans la population, à mesure qu’augmentaient les résultats douteux et l’efficacité controversée. J’ai eu la chance, grâce au monde invisible, c’est-à-dire certains de mes clients que je rencontre au jour le jour dans mon taxi, de comprendre que certaines difficultés dans ma vie professionnelle sont empoisonnées et que ce sont des enseignements.
Ces trajectoires professionnelles, ces enseignements, ces contributions et innovations conceptuelles, font de moi l’une des références actuelles majeures dans le champ de la santé mentale des taxis parisiens. »

Emmanuel Yomba II sillonne Paris à bord de son taxi et observe, amusé, ses semblables et leurs manies.
Attentif aux confidences de ses passagers, il se livre également volontiers à l’exercice de l’introspection ; conduire les autres, c’est savoir écouter et, par un effet de miroir, s’interroger soi-même. Prenant comme exemples certains conflits qui peuvent l’opposer à un confrère ou un client indélicat, il nous incite à la distance, à l’humour et à la bienveillance. Il attire notre attention sur la force que l’on peut gagner à savoir prendre du champ avant de juger l’autre.

Patrie pétrie

« Un jour pluvieux de lundi, je sortis de classe et rentrai à la maison trempé, les cahiers enfouis sous mes habits. Les mamans étaient là, en compagnie de mes frères et sœurs, telle une procession. Tous gardaient le même calme. Il y avait comme de la frayeur dans l’air, ce lourd silence qui fait du vacarme dans l’âme. »

À travers le récit de son enfance, c’est l’histoire de la Guinée que nous raconte le narrateur. Ancienne colonie française, ce pays de l’Afrique de l’Ouest a dû se battre, après son indépendance, pour survivre aux difficultés rencontrées. Le garçon relate quelques évènements particuliers de sa jeunesse, parlant des traditions mais aussi de ses relations avec ses parents et ses frères et sœur.

Après la Violence, la Vie

« Il faut imaginer que 2 heures plus tôt, nous étions parents d’une fille de 17 ans avec un mal de ventre et qu’à présent, nous sommes devenus grands-parents d’une petite fille.
C’est compliqué à expliquer mais nous sommes comme « robotisés », des regards sans doute dans le vague mais conscients qu’il vient de se passer, dans notre vie de parents, quelque chose d’incroyable. »

Il aura suffi d’un week-end printanier pour bouleverser une famille. Hospitalisée en urgence pour des douleurs au ventre, la fille de l’auteur, âgée de 17 ans, est en train d’accoucher après un déni de grossesse…
Comment devenir grand-père en de telles circonstances ? L’auteur partage la brutalité de l’annonce, la souffrance devenue joie, les questions qu’on se pose sans toujours trouver de réponse.

Femme, noire, seule et handicapée : journal d’une migrante en France

« Pour moi, ceux qui travaillent sont plus avantagés que ceux qui ne travaillent pas. C’est pourquoi on donne le travail à ceux qu’on aime… Le corps, comme l’esprit, a besoin du mouvement, comme il a besoin de repos pour être en forme. Le lit ne nous apporte rien de bien, à part l’appauvrissement de l’esprit ! »

Entre anecdotes du quotidien et pensées douces-amères, la narratrice évoque sa vie de femme, handicapée, privée d’amour et de chaleur humaine, mais pas de sens critique ! Elle qui se range du côté des exclus, de ceux qui ne sont pas dans la norme, ose relever la tête et s’exprimer. Elle écrit en résistante, porteuse des valeurs de la justice humaine.

Aventurier de l’humanitaire

« Les rumeurs les plus incertaines couraient. Des troupes syriennes seraient entrées en Jordanie, portant l’uniforme de l’OLP, l’armée irakienne ferait mouvement, les forces israéliennes ne resteraient pas l’arme au pied et, enfin, la VIe flotte américaine en Méditerranée s’apprêterait à intervenir. Le Roi Hussein me convoqua en m’envoyant une voiture banalisée, blindée. Je m’y rendis accompagné du médecin et d’un collègue. Le trajet fut stressant, au son des balles et de projectiles divers heurtant la carrosserie. »

Le sort des « disparus » et des harkis à l’issue de la guerre d’indépendance de l’Algérie, la guerre civile au Yémen, la guerre des Six-Jours en Égypte, « Septembre noir » en Jordanie et le conflit armé du 6 octobre 1973, appelé « du Kippour » ou « du Ramadan ».
Délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Marcel Boisard a été engagé sur le plan humanitaire dans nombre de conflits qui ont ensanglanté le monde arabo-musulman, durant la seconde partie du XXe siècle.
Négocier avec les autorités politiques et militaires des belligérants pour l’application des Conventions de Genève, prêter secours aux populations civiles, veiller au bon traitement des prisonniers de guerre et improviser pour aider des victimes en tous genres, autant de missions réalisées dans l’urgence et avec peu de moyens. À l’avant-poste de ces opérations, l’auteur relate des anecdotes riches en enseignement et rappelle des faits historiques quelquefois passés sous silence. Les événements évoqués se révèlent toujours d’actualité tant ils préfigurent les enjeux et les conflits contemporains.