La revanche du Bonnet d’Âne
« Voyant les faces hilares de tous, les rires, les moqueries, sentant les boules de gomme, les boulettes de papier lancées sur moi, subissant la cruauté des professeurs qui excitaient la raillerie de leurs élèves, personne ne comprend, personne ne comprendra jamais qu’en cet instant, j’éprouvais un sentiment d’absolue délivrance malgré l’humiliation : je devins plus farouche et plus fort qu’un lion.
Non, plus jamais je ne me laisserais humilier à l’avenir. »
Comment s’en sortir lorsque tout se ligue contre vous depuis l’enfance ? Brutalisé par son père, privé de la tendresse d’une mère, l’auteur est laissé à son sort entre les murs d’un pensionnat, dès l’âge tendre de 7 ans. Le coup de grâce prend la forme du bonnet d’âne dont les pères l’affublent en une dégradante punition. Ils croyaient le faire sombrer, ce sera le contraire. Au propre comme au figuré, Jean-Luc Charrière se sauve. Il s’enfuit à Paris. Il n’a que 14 ans et va se relever, seul, et décider de prendre sa revanche en saisissant toutes les opportunités qui se présentent à lui.
Durant son service militaire, il obtient tous les permis de conduire possibles et part au Brésil piloter des engins de déforestation. Une première expérience suivie de biens d’autres au Moyen-Orient et en Afrique, jusqu’à la consécration : la fondation de sa propre entreprise de transports.
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