Thème : Biographies / Mémoires

La Guitare sur les quais

« Le temps passe, les témoins disparaissent, les lieux se modifient et je n’ai que ma mémoire, quelque peu défaillante, pour replacer le décor et les acteurs des ports et docks.
Mais là-bas, dans le brouillard d’un matin d’hiver, l’ombre épaisse d’un bateau, des bruits de grues, des grincements.
Je me rapproche et j’entends La Guitare.
À toi, mon père, La Guitare. »

Un homme se promène sur les quais et repense à son père. Les souvenirs qu’il a de lui vont alors défiler comme dans un film… Durant les années d’après-guerre, son père vivra dans un décor de misère, et franchira les décennies sous le regard de son fils, sans complaisance pour ses fausses notes, mais aussi adorateur de ses bons accords.

C’est dans un style singulier et sincère que l’auteur dévoile les cinquante années de la vie d’un docker. Entre moments de joie et de tristesse, de doutes et de certitudes, l’on suit l’existence d’un homme profondément attaché à ces quais embrumés…

Dédée

« Aujourd’hui, voici donc, pour les plus jeunes, l’histoire d’une héroïne dont ils ne savent rien de rien, dont ils n’ont jamais entendu le nom, mais qui reçut de la France la Croix de guerre et fut promue chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. »

Qui était véritablement Andrée de Rochevieille ?
Ce destin du XXe siècle, cette jeune fille rebelle aux valeurs de sa famille, infirmière héroïque pendant la « drôle de guerre », résistante indomptable, meurt tragiquement à 28 ans, à l’aube de la Libération…
Plusieurs fois décorée, citée à l’ordre de la Nation, elle est pourtant engloutie dans l’oubli familial. Pourquoi ? Comment ? Que s’est-il passé ? Il n’y a ici ni « bons » ni méchants… Mais tant de questions !

Mémoires de la Somme

« Suite à un nombre incalculable d’heures de lecture intensive sur un large effectif de sujets aussi variés qu’entremêlés, j’estimai enfin être entièrement disposée à faire parler les ancêtres, dont tous les invisibles qui n’eurent pas de destin particulier.
Mémoires de la Somme devint alors une autobiographie dépeignant les dix-sept premières années de ma vie dans cette Somme autour d’une grande famille dont tous les aïeux en furent originaires. Tous vécurent à travers une, deux ou même trois guerres et chaque génération eut sa part de vies anéanties et d’existences sacrifiées. »

Les aïeux de Mandy Marsh ont pour berceau la Picardie, et particulièrement la région de Santerre. Recueil des récits de ses grands-parents, de sa mère, compilation de ses notes de lecture prises durant la consultation d’archives, « Mémoires de la Somme » nous immerge dans les souvenirs démultipliés de générations de Picards.
Intimement mêlé d’autobiographie, cet ouvrage dépeint un territoire aussi bien physique que mental à travers la saisissante photographie d’une époque.

Fleur d’histoires

« Marie Gocker répliqua qu’il serait aussi juste de porter le nom de sa mère, tu comprends, on t’appellera désormais Medjo M’Azang. Dès l’âge de quatorze ans, le jeune garçon doit faire face à une seconde réalité ; une conversion qui s’annonce dès son arrivée au presbytère avec sa mère adoptive : l’apprentissage de la langue française, la pratique de la dactylographie, une épreuve difficile, car Marie Gocker estime qu’il a le profil d’un bon secrétaire interprète. »

Né en Afrique équatoriale, alors sous la botte coloniale allemande, M’azang a connu une étonnante destinée. Bousculant les chaînes de la servitude, il a affronté toutes les épreuves avec force et courage. Convaincu que l’éducation et la force spirituelle peuvent balayer tous les obstacles, il a vu se lever peu à peu toutes les résistances. C’est cette trajectoire remarquable qui nous est racontée.