« Le temps passe, les témoins disparaissent, les lieux se modifient et je n’ai que ma mémoire, quelque peu défaillante, pour replacer le décor et les acteurs des ports et docks.
Mais là-bas, dans le brouillard d’un matin d’hiver, l’ombre épaisse d’un bateau, des bruits de grues, des grincements.
Je me rapproche et j’entends La Guitare.
À toi, mon père, La Guitare. »
Un homme se promène sur les quais et repense à son père. Les souvenirs qu’il a de lui vont alors défiler comme dans un film… Durant les années d’après-guerre, son père vivra dans un décor de misère, et franchira les décennies sous le regard de son fils, sans complaisance pour ses fausses notes, mais aussi adorateur de ses bons accords.
C’est dans un style singulier et sincère que l’auteur dévoile les cinquante années de la vie d’un docker. Entre moments de joie et de tristesse, de doutes et de certitudes, l’on suit l’existence d’un homme profondément attaché à ces quais embrumés…
Gérard Morlier possède un parcours hétéroclite représentatif de son insatiable curiosité. De l’action syndicale à l’économie solidaire, il fait preuve d’un humanisme qui n’a cessé de façonner ses goûts artistiques.
C'est avec éloquence et sensibilité que Gérard Morlier nous plonge dans les souvenirs d’une vie. Avec ce premier récit, il épanche littéralement son style rédactionnel !