Thème : Psychanalyse

Abrégé du Renouveau de la Psychanalyse

« Il est question aujourd’hui de penser la Psychanalyse du XXIe siècle, dans une perspective d’union plutôt que de division, afin qu’elle soit moins dogmatique et orientée par les ego de ses théoriciens et plus préoccupée par la pratique des patients et des analysants. Sans doute que les gardiens du temple crieront au blasphème, voire à la perversion (l’a-père-version) de la psychanalyse, mais pour autant, je pense que c’est une aventure à tenter pour faire avancer celle-ci dans un avenir qui ne la conduise pas à sa disparition. »

Fondée par Sigmund Freud, la Psychanalyse a vu, ces dernières années, certains de ses concepts contestés voire invalidés par l’anthropologie et les neurosciences. En outre, les différentes polémiques sur son efficacité durant le combat pour le Titre de psychothérapeute ont battu en brèche son hégémonie dans le champ Psy. Bien que certains concepts soient aujourd’hui obsolètes, ce serait une grave erreur de dénigrer la Psychanalyse qui a toute sa place parmi les méthodes psychothérapeutiques dès lors que l’on en refonde la théorie et sa pratique.
C’est que montre ce livre grâce à un travail collaboratif des membres du CFDP (Comité fédérateur des psychanalystes), sur la Refondation de la Psychanalyse dirigée par Bruno Dal Palu.
Cet Abrégé, n’aborde que les trois concepts princeps à cette Refondation de manière « simplexe », pour que cela soit abordable au plus grand nombre.

Professions de santé ou les blessures de l’âme

« Pour certains employeurs, ces responsabilités n’existent pas. À l’embauche, vous êtes disponible, alors pour éviter les malentendus, il faut prévenir l’employeur dès la signature si des obligations familiales se présentent.
Par expérience, en entretien, un titulaire, Rouen rive gauche, me félicitant d’être un homme, car l’homme a l’avantage de ne pas tomber enceinte et contribue à un temps plein assuré. J’ai eu mal aux oreilles soudainement ! »

Longtemps idéalisées, les professions de santé sont depuis quelques années sous le feu des projecteurs dès qu’il est question d’épuisement professionnel. Si la pression dans l’exercice de ces métiers a toujours existé, la crise sanitaire a encore accru les tensions sur les intervenants. Le stress au travail est aujourd’hui tel qu’ils sont nombreux à envisager de rendre leur blouse.
L’auteur analyse, éléments chiffrés à l’appui, les raisons de ce désamour et évoque également les moyens psychosociologiques, pour les soignants, de se réapproprier confiance et sérénité.

Introduction à l’EmètAnalyse

« Si certains sont bien moins équipés que d’autres au départ de la vie, ou à la suite d’un accident au cours de celle-ci, il reste toujours des potentialités qui peuvent être exploitées et faire que la vie vaut le « coût » d’être vécue, dans l’égalité de tous et le respect de la différence de chacun. »

L’EmètAnalyse est une méthode bienveillante et bientraitante de Relation d’Aide, de Coaching et Psychothérapie intégrative, qui vient de fêter ses trente ans. Elle prend en compte le Sujet à la fois dans sa globalité, sa pluralité systémique et sa singularité symptomatique. Elle est conçue sur des modèles très disruptifs en matière de conception anthropologique, éthique, psychopathologique, relationnelle et pratico-pratique.
Contrairement à d’autres méthodes de Psychothérapie ou de Coaching, l’EmètAnalyse intègre des outils des différentes approches non pour les opposer mais pour les apposer dans une cohérence très efficiente. Elle se distingue également par la manière de penser les symptômes, pour les panser autrement. Au fil des pages, l’auteur en décline ses concepts fondateurs en les présentant de manière modélisée au plus grand nombre d’intéressés.

La guerre de Troie et l’inconscient grec. Le rôle des femmes

« La guerre de Troie montre comment se construit l’inconscient collectif grec. Le récit est centré autour de la légende de la « belle Hélène ». Elle est liée à l’imaginaire, mais sa fonction est symbolique. Pour les Grecs, la beauté est une apparition comme aleithia, la vérité, dans son sens initial, qui veut dire dévoilement, la naissance du nouveau. Ils questionnent par ce biais la naissance, et donc la mort et l’être. »

À travers le récit de la guerre de Troie se révèle la structure de l’inconscient collectif hellène. La femme grecque et troyenne dévoile une métonymie d’Hélène. Les Troyens y voient l’apparence, l’illusion, les Grecs y voient une apparition, un symbole de vérité. Hélène n’est en réalité que le prétexte pour le voyage et l’enrichissement que les Grecs ont tiré de la guerre…

Le héros, le monstre, la mort

« Les héros affrontent toujours le monstre d’une manière stéréotypée mais pas identique, qui souligne leur similitude et leur différence. Les mythes sont interprétés en fonction de la politique ou de l’économie, mais ce qui constitue leur essence est le symbolique narratif de ce qu’ils racontent. »

Après avoir étudié les liens féminins d’Ulysse et leur rôle dans son ascension, Efi Papavassilopoulou porte ses recherches sur un autre pan de la mythologie : l’image inébranlable du héros. Le héros qui vainc le monstre mais pas la monstruosité, engageant une lutte perpétuelle et manichéenne, millénaire et éternelle. À travers certains personnages emblématiques de la mythologie grecque, elle fait un parallèle entre le héros des mythes et l’humain, recherchant l’identification et l’évolution.

La fonction maternelle et sa relation initiale avec l’ordre et le noos

« Je me sens être dans le temps et l’espace, c’est-à-dire je m’intuitionne, selon Kant, et je me projette à l’autre pour capter son essentialité. C’est le noos.
La fonction maternelle de l’accueil permet de sentir le temps et l’espace dès la naissance avant la conceptualisation et, simultanément de se sentir sans épuiser son existence avant d’ouvrir à l’évolution. »

Déesse mère, génitrice ou nourricière, la femme a toujours été une référence centrale dans l’histoire de nos civilisations. Facteur clé, la fonction maternelle fait naître des idées et des inventions chez les hommes, et devient symbolique. Mais quel est son rapport avec le noos, la compréhension avant la conceptualisation ?

Selon l’auteur, le noos relève du pressentiment, celui de « capter l’essentiel », en relation intime avec la mère, vers qui l’on se projette initialement. La mère donne le rythme et l’essence de l’existence dans son ouverture, car elle indique l’ordre naturel qui contient la richesse de l’incalculable et l’inéluctable de la nature.