« La guerre de Troie montre comment se construit l’inconscient collectif grec. Le récit est centré autour de la légende de la « belle Hélène ». Elle est liée à l’imaginaire, mais sa fonction est symbolique. Pour les Grecs, la beauté est une apparition comme aleithia, la vérité, dans son sens initial, qui veut dire dévoilement, la naissance du nouveau. Ils questionnent par ce biais la naissance, et donc la mort et l’être. »
À travers le récit de la guerre de Troie se révèle la structure de l’inconscient collectif hellène. La femme grecque et troyenne dévoile une métonymie d’Hélène. Les Troyens y voient l’apparence, l’illusion, les Grecs y voient une apparition, un symbole de vérité. Hélène n’est en réalité que le prétexte pour le voyage et l’enrichissement que les Grecs ont tiré de la guerre…
Médecin, psychiatre des hôpitaux et psychanalyste, Efi Papavassilopoulou a déjà publié dans plusieurs revues scientifiques. Sa démarche est influencée par les travaux de Freud, Lacan, ainsi que par la lecture d’Aristote, Platon ou encore Heidegger.
Efi Papavassilopoulou nous entraîne à reconsidérer sous l’angle psychanalytique le récit de la guerre de Troie. Et si l’enjeu des combats entre Grecs et Troyens n’était pas une femme mais ce qu’elle représente : la vérité ?