Thème : psychologie

Le sort du couple

« Il suffit d’observer les grandes réalisations humaines ; il y aura toujours une intention très forte à l’origine ; la réalité prend forme suivant nos intentions. Pourquoi en serait-il autrement dans nos amours ? Être soi-même l’amour, le bonheur, la conscience, telle est la meilleure intention ; c’est l’intention d’être la vérité de qui nous sommes, au-delà de tout paradigme. »

La représentation matérialiste du monde confond les sentiments amoureux avec un rapport de causalité : c’est parce que tu me fais ressentir l’amour que je suis heureux.
Cet ouvrage remet en question ce paradigme en étudiant les mécanismes de l’amour au regard des neurosciences et de l’éveil, au sens bouddhiste du terme.
L’amour n’est pas dans le couple, c’est une ouverture à la réalité, une détente en soi, ainsi que la nomme l’auteur.

Le Test de la Maison

« L’inconscient est très souvent coupé du conscient, c’est son essence même. Mais lorsqu’il va se produire une prise de conscience, des pulsions interdites ou des désirs interdits, cet accès à la conscience éveille la mobilisation des défenses du Moi, faisant apparaître au jour ce qui n’aurait jamais dû voir la lumière de la conscience, en retournant dans la nuit de l’inconscient grâce au refoulement de ces motions pulsionnelles. Le Test de la Maison nous permet donc d’observer la lutte infernale qui se déroule au sein du Moi, nous le verrons avec les multiples exemples, entre les désirs et les défenses mises en œuvre pour les contrer. »

Quoi de mieux que l’image pour parvenir à exprimer ce que les mots refusent de dire ? En donnant à des enfants le choix entre différentes planches à superposer, ce test psychologique projectif permet un abord original et global du psychisme du sujet. Véritable métaphorisation du Moi du sujet, ce test est une invitation au voyage proposée au sujet afin d’aller à sa propre rencontre, grâce à cette approche inédite et que l’on peut au besoin combiner à d’autres, déjà existantes.

La guerre de Troie et l’inconscient grec. Le rôle des femmes

« La guerre de Troie montre comment se construit l’inconscient collectif grec. Le récit est centré autour de la légende de la « belle Hélène ». Elle est liée à l’imaginaire, mais sa fonction est symbolique. Pour les Grecs, la beauté est une apparition comme aleithia, la vérité, dans son sens initial, qui veut dire dévoilement, la naissance du nouveau. Ils questionnent par ce biais la naissance, et donc la mort et l’être. »

À travers le récit de la guerre de Troie se révèle la structure de l’inconscient collectif hellène. La femme grecque et troyenne dévoile une métonymie d’Hélène. Les Troyens y voient l’apparence, l’illusion, les Grecs y voient une apparition, un symbole de vérité. Hélène n’est en réalité que le prétexte pour le voyage et l’enrichissement que les Grecs ont tiré de la guerre…

Le héros, le monstre, la mort

« Les héros affrontent toujours le monstre d’une manière stéréotypée mais pas identique, qui souligne leur similitude et leur différence. Les mythes sont interprétés en fonction de la politique ou de l’économie, mais ce qui constitue leur essence est le symbolique narratif de ce qu’ils racontent. »

Après avoir étudié les liens féminins d’Ulysse et leur rôle dans son ascension, Efi Papavassilopoulou porte ses recherches sur un autre pan de la mythologie : l’image inébranlable du héros. Le héros qui vainc le monstre mais pas la monstruosité, engageant une lutte perpétuelle et manichéenne, millénaire et éternelle. À travers certains personnages emblématiques de la mythologie grecque, elle fait un parallèle entre le héros des mythes et l’humain, recherchant l’identification et l’évolution.

La ligne d’horizon

« Jamais de la vie on ne l’avait gratifiée de paroles si tendres, si fortes, si humaines. Même son propre père, Ulysse, ne lui avait jamais dit :
« Ma fille, je t’aime. »
En vérité, ces mots n’avaient jamais fait partie de son vocabulaire. Pourquoi un tel comportement  ? Il ne l’avait jamais aimée et considérée comme sa fille. »0

L’existence nous fait parfois de drôles de cadeaux : hériter des erreurs de nos aînés et les perpétuer en fait partie. La vie de Monita nous est racontée, sa croisade familiale dévoilée afin que nous puissions y voir plus clair dans la nôtre. Une identification salvatrice, qui nous amène dans un tourbillon parfois un peu fou, parfois incroyable, vers nos propres vérités.

La fonction maternelle et sa relation initiale avec l’ordre et le noos

« Je me sens être dans le temps et l’espace, c’est-à-dire je m’intuitionne, selon Kant, et je me projette à l’autre pour capter son essentialité. C’est le noos.
La fonction maternelle de l’accueil permet de sentir le temps et l’espace dès la naissance avant la conceptualisation et, simultanément de se sentir sans épuiser son existence avant d’ouvrir à l’évolution. »

Déesse mère, génitrice ou nourricière, la femme a toujours été une référence centrale dans l’histoire de nos civilisations. Facteur clé, la fonction maternelle fait naître des idées et des inventions chez les hommes, et devient symbolique. Mais quel est son rapport avec le noos, la compréhension avant la conceptualisation ?

Selon l’auteur, le noos relève du pressentiment, celui de « capter l’essentiel », en relation intime avec la mère, vers qui l’on se projette initialement. La mère donne le rythme et l’essence de l’existence dans son ouverture, car elle indique l’ordre naturel qui contient la richesse de l’incalculable et l’inéluctable de la nature.