« On remarque, dans la traduction en français du Credo de 325, un « Saint-Esprit » suivi d’un « Esprit saint » et, dans celle de 381, l’absence, pure et simple, de «Saint-Esprit». Comme si l’Église avait d’abord repris à son compte le « Saint-Esprit » de Tertullien pour l’abandonner ensuite. Il serait intéressant de savoir si, dans les éditions en langues étrangères, on trouve la même adaptation que dans l’édition en français, mais cela paraît probable. »
La lecture par l’auteur de la traduction du « Contre Praxéas et pour la Trinité » de Tertullien, daté de 213 et rédigé en latin, lui a permis de mettre le doigt sur un glissement de la notion d’Esprit saint à Saint-Esprit. Un changement de dénomination dans les textes qui transforme l’Esprit de Dieu en troisième figure de la Trinité, ainsi que le conçoivent nombre de fidèles. Quel cheminement a présidé à cette altération des textes ?
L’étude du Nouveau Testament et le souci de la méthode sont des exercices auxquels Gérard Perenchio est rompu. Après « Chronos et Christos » (Éditions du Panthéon, 2022), il apporte un complément indispensable à qui s’interroge sur les textes saints et les variations qu’ils ont subies.
Dans "Addendum ou la vie cachée de Jésus", Gérard Perenchio nous livre une vision toute autre du Nouveau Testament. Un ouvrage complet dans la continuité de son précédent livre "Chronos et Christos".