« Ta mère portait en elle le sens d’une justice primitive. Ce qui a suivi était dans la nature, dans la fatalité des choses. Si un meurtre pouvait être appelé équitable et innocent à la fois, c’était bien celui-là. Seuls les tempéraments passionnés et honnêtes sont dangereux par ce goût de l’absolu qui les habite et qui risque de les mener aux pires tentations. Hadrien, ne juge pas hâtivement ta mère. Mon garçon, tu ne sais pas ce qu’il faut d’amour pour devenir un assassin. Essaie d’écouter ses peurs. Elle était restée une petite fille abandonnée, fragile, avec un besoin démesuré d’un amour exclusif. »
Marie et Héloïse grandissent ensemble dans un orphelinat et partagent tout. La première est une beauté sage et brillante, la seconde un feu follet. À seize ans, Héloïse rencontre André, professeur d’art et tous deux vivent un amour passionné, tragiquement interrompu par un accident fatal à André… Enceinte, Héloïse commet un acte irréparable et demande à Marie d’adopter cet enfant du malheur.
Hadrien, élevé dans la tendresse de Marie, grandit. Quel serait le plus cruel : lui révéler le secret de son adoption ou le laisser imaginer cette mère envolée ?
Sensible à toutes les formes d’expressions artistiques depuis l’enfance, la vie d’Annie-Gisèle Cousty s’est conjuguée autour de la danse classique et de la musique. Passionnée de littérature, elle compte parmi ses auteurs favoris : Patrick Modiano, Stefan Zweig et l’éternelle Marguerite Duras, forcément…
Dans ce deuxième opus, Annie-Gisèle Cousty aborde les thèmes de l’amour filial et de l’abandon avec une grande sensibilité.