« Sur les ailes du vent
Flottent les nefs fractales
Aux voiles immaculées.
Ces nefs peuplent
De silences et de rêves
L’azur où le regard se perd.
Leur sillage entraîne mon esprit
Vers les lointains horizons
De l’espace sidéral
Où meurent les étoiles. »
Distinguer le passé du futur, discerner l’être du néant : sommes-nous une coïncidence ou un caprice du destin ? Les promenades aléatoires sont la conséquence indirecte – et poétique – du temps et de l’incertain.
Jetés sur le papier, les poèmes sont autant de ricochets vers l’infini, de dualités qui surgissent. Au détour d’une page, c’est la musique des matins clairs que l’on perçoit, le chant de l’aurore qui retentit et la partition de l’obscurité qui s’esquisse. Entre espoir et désespoir, les vers se coupent et s’entrecroisent, lapidaires, presque incisifs. Des alexandrins aux haïkus, c’est une ronde éternelle et étrange qui se forme, complexe et composite, à l’image de la vie. Aléatoires, ces poèmes le sont peut-être. Mais au fond, le hasard n’est qu’une façon différente de dire que les choses sont ce qu’elles sont.
Ancien ingénieur au CNRS, Guy Daney de Marcillac pique allègrement ses vers de science, de musique et de philosophie. Grand lecteur, il s’intéresse particulièrement à la poésie française, allemande, japonaise et chinoise ancienne, ainsi qu’au « Rubaiyat » d’Omar Khayyam.
Guy Daney de Marcillac questionne le monde, le temps, le silence, et l’esprit. Du bout de sa plume, il soupèse l'imprévu et interroge l'imprévisible, qu'il se garde bien de confondre. Mais à l'incertitude succède la plénitude , et la lumière enfin se fait. Du sol, émane une odeur de lilas...