« Le temps avait passé et Thod s’interrogeait toujours sur la vie des hommes, l’île de Thessanie et la mer qui les entourait. Il s’était risqué à voir les choses avec un œil nouveau et à les imaginer autrement. D’abord, il avait douté que la mer fût maléfique, ne sachant trop où cela le conduirait et, paré de courage, il avait osé reconsidérer à la lumière de la raison tout ce qu’on lui avait inculqué sur la vie et le monde. »
« Tu ne franchiras point les limites de Thessanie » L’interdit est clair et présent dans tous les esprits. La mer est infestée de démons, y nager est dangereux, sacrilège même. Perdue aux confins d’une mer infinie, se trouve l’île de Thessanie, et ses habitants qui vivent repliés dans les étroites limites qui leur sont prescrites. Tous les soirs, ils contemplent les feux du Massadoth au loin, sans pouvoir s’en approcher. Jusqu’au jour où se répand la légende de l’homme qui aurait apprivoisé la mer. Il était une fois l’histoire de Thod de Thessanie, le conte d’un homme qui se libère de ses chaînes pour accomplir son destin.
René Caya, docteur en philosophie et consultant en psychologie jungienne, a enseigné la philosophie et la psychanalyse. Son exploration des espaces inconscients s’est également faite via le dessin et la peinture.
Dans ce récit captivant, l’interdit règne sur l’île de Thessanie, où la mer est perçue comme une menace sacrée et infranchissable. Pourtant, au cœur de ces limites imposées, une légende se propage : celle d’un homme ayant dompté les flots interdits.