Rencontre avec... Neyla Ayssi
1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
L’ouvrage intitulé « Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs » raconte l’histoire de Neyla, une enfant « indigène » née en Algérie française après la deuxième guerre mondiale. Ses parents et sa famille l’éduquent selon leurs us et coutumes et l’initient à la littérature arabe. De son côté l’école française lui apprend que ses ancêtres sont les Gaulois et l’enchante avec la fête de Noël et le cinéma de Bambi.
Ces enseignements diamétralement opposés déstabilisent la petite fille.
La guerre d’Algérie et le départ de son père dans l’Hexagone pour une longue durée contribuent plus que jamais à désorienter l’enfant qui se pose de plus en plus de questions.
Arrivée à l’adolescence, alors qu’elle vit en région parisienne dans une petite ville bourgeoise où elle trouve peu à peu des réponses à ses questionnements, les interdits imposés par ses parents lui pèsent de plus en plus. Aussi, dans l’espoir d’accéder à un peu de liberté d’une manière convenable, elle obtient de travailler pendant les vacances scolaires.
Subitement, suite à une discussion animée avec ses parents, d’une manière absurde, elle décide d’abandonner ses études. Toutefois, grâce à son désir intense d’aller au bout de ses convictions, son énergie et sa vivacité, elle les reprend tout en travaillant.
Elle souffle, respire, se fait des ami(e)s, part en vacances quoique, avec un ou des chaperons. Nonobstant « les barbelés » qui se desserrent un peu, l’épée de Damoclès demeure toujours au-dessus de sa tête…
- Quelles sont vos sources d’inspirations ?
- L’histoire de deux pays que d’aucuns nomment « Les sœurs ennemies » : l’Algérie et la France.
- La condition humaine dont, le système patriarcal, les us et coutumes incluant aussi bien les souffrances des femmes que celles des hommes face à la modernité.
- Ma propre vie.
- Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
À proprement parler, il n’y pas de livre particulier qui m’a donné envie d’écrire.
- Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Naïveté – Dynamisme – Résilience
- Quelle est votre citation favorite ?
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. (Rabelais)
- Quel est votre mot préféré ?
Je n’ai pas de mot préféré. Chaque mot a sa propre valeur surtout lorsqu’il est utilisé à bon escient.
- Quel est votre rituel d’écriture ?
Les meilleures idées me viennent le matin au réveil. Je dois les noter pour ne pas les oublier pour pouvoir les développer dès que possible.
- Le livre que vous auriez aimé écrire ?
Je l’ai écrit : Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs.
- Stylo ou clavier ?
Tantôt stylo, tantôt clavier.
- Le mot de la fin ?
Etant imprégnée de modernité, dont les valeurs d’égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines, que ces valeurs soient d’ordre intellectuel, social, politique ou autre, je lutte pour faire sauter les « barbelés » qui m’entourent.