Thème : Poésie

Langages Impossibles

« Aux chemins des souvenirs à fleur de rêve
Bordés de murs vils en pierres taciturnes
Personne n’accompagne sous la lune éphémère
Les errances passées qu’un rien exhume »

Contemplatifs et ouverts sur l’autre, intimistes et offerts avec largesse, les poèmes de ce recueil conjuguent le mot « émotion » à tous les temps et à tous les modes. Des détours dans les rues de Lisbonne aux affres de l’amour perdu, « Langages Impossibles » est une ville en soi, avec ses venelles secrètes, ses artères fréquentées et ses lieux infiniment chéris.

Les Âmes en convalescence

« Quand souffle l’ouragan des colonialistes
Qui fait la promotion aveugle des capitalistes
En confondant les patriotes des nationalistes,
Quand les réfugiés sont bannis par les racistes,

Face à la proximité et l’ampleur de cette tyrannie,
J’ai le devoir de mettre le doigt sur cette utopie. »

La mondialisation et les maux qui rongent la société sont au cœur des textes de Morny Alcegaire. Dans ses vers, l’auteur exprime une volonté de ressourcer l’esprit, d’apaiser l’âme en quête de savoir et d’émotion. Entre les lignes, une observation introspective pour permettre à l’humain d’accéder au chemin de la guérison. Cette nécessaire convalescence entrouvre les portes de la compassion et de la paix intérieure.

La plage des baleines perdues

« Je suis un pissenlit qui attend le baiser du vent,
je suis un rêve non réalisé pendant un très long moment.

Durant toutes ces années, j’ai vécu un autre prénom prévu,
je suis un exilé comme vous à cause d’une pomme défendue. »

Kourosh LePerse voulait devenir poète. Il rêvait de célébrer la grandeur de l’amour à travers ses vers et, finalement, il lui a fallu tomber amoureux pour enfin sentir les mots venir à lui. Une fois l’amour installé sur son piédestal, il a écrit la douleur, aussi, pour sublimer en vers ces instants où tout semble perdu, mais où l’espoir subsiste.

Recueil de slam et de poésie

« La vie est deux.

Deux âmes sœurs, deux amours,
Deux personnes, deux amitiés.
Une vie, deux chemins,
Deux routes, deux hémisphères. »

Elise Boyer laisse les jeux de mots et de langue danser dans ces pages hybrides, slam et poésie, en un savoureux mélange qui pétille en noir et blanc. L’autrice nous ouvre la porte de son univers, qui laisse entrevoir son âme toute vraie, et plonge sans hésitation dans l’imaginaire, sans reprendre son souffle. Le maître mot de tous ces mots-là  : une désarmante sincérité.

Étoiles et Toi

« Il suffit de si peu pour que je me retrouve dans la peur et la peine,
Et il suffit de si peu, mais voilà que tu m’aimes. »

Une histoire d’amour n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est contée. En prose et en vers, Solène Verhoeven utilise toute la poétique palette de son talent pour transmettre au lecteur l’émotion qui l’a étreinte. Les constellations et l’océan immuable nous entraînent dans un voyage pailleté d’espoirs et de rêves.

Une moue dévoreuse de cerises

« Rêvant à ma mangeuse de cerises
Être celui qui suit
La moue d’une variété
Envahissant mes neurones
Sur une palette de temps
La saison des cerises »

Croquer la vie et l’amour, fondre devant une belle passante et inventer pour elle des vers aussi délicats que la chair d’un fruit. Les poèmes de ce recueil disent en lignes épurées la tendresse, le doute et les interrogations de tous les amoureux de la terre.

À cœur ouvert

« E ti amo,
Toi,
À ma façon,
À ma manière,
Dans mon cœur,
Sa part de mystère,
De ciel et terre,
À nous deux,
La vie qui s’en espère… »

Le chant du vent, les voix du passé et l’appel de l’avenir, « À cœur ouvert » emporte le lecteur sur l’aile du temps. Autant introspection pudique qu’hymne sans fard à la tolérance, ce recueil dévoile des accents éperdus de lyrisme. Liberté, quand tu nous tiens…

Versets bipolaires

« Il avait raison,
Mon âme est dans des geôles, mon cœur dans une prison,
J’ai autant de subconscients que l’année a de saisons,
Bergers ou brebis, folie ou raison,
Chaque soir la tension monte d’un cran, mes méninges se débrident, de nous, nouvelles perspectives font éclosions. »

Poèmes et réflexions d’un forçat de l’existence, marqués par le sceau de la maladie, ces textes irradient un désespoir mêlé d’ironie. Âpres, ils rappellent combien le sens grégaire va à l’opposé du désir de réflexion.

Que toi

« Narcotique
Tu es
La névrose
Que je m’impose
De chrome et de nickel
Tu es mon étincelle
Crochu
Mon atome »

Textes lapidaires, scandés, hypnotiques. Ces poèmes sont ceux de la transe, qui coupe le souffle et chante la sensation pure. Quelquefois listes, inventaires de mots qui claquent, quelquefois déclarations brûlantes à son idole, « Que toi » est une comète dans le ciel, un recueil qui fait se dilater les pupilles et battre le cœur.

Sans ailes

« Je me rappelle ton visage
J’entends ta voix.
Ton sourire
En train de rire.
Tu me disais
« Claire, danse avec moi ».
Et on dansait
On riait. »

En vers paradoxalement lumineux, Claire Chardin évoque le sentiment de vide laissé par le décès de sa mère. Les heures douces passées en sa compagnie, la tendresse de ses bras aimants, son affection, tout en ses poèmes dit l’amour filial.

Métaphores

« Je vieillis de seconde en seconde
L’aiguille du pendule me pend
Autant chercher l’instant dans une meule
De foin je reste sous ce corps à rêvasser
D’une nuit fluide une nuit dans le passé »

Conserver une trace d’instants mémorables, les écrire pour lutter contre le temps qui dévore tout. Ce recueil à l’écriture limpide restitue la puissance des impressions et des souvenirs aussi fugaces soient-ils.

Murmures du soir – Volume I

« Je voudrais tant te dire combien de fois je t’aime,
Pas comme les oiseaux aiment le ciel,
Pas comme les poissons aiment la mer,
Pas comme le sol asséché aime les gouttes d’eau »

Qu’est-ce qu’écrire des vers si ce n’est partager l’amour qu’on a en soi ? Grâce à sa poésie, Ozen B. Tatiana touche directement au cœur ses lecteurs. Ses écrits ne sont ni simples, ni linéaires et c’est bien là que réside toute la beauté de la littérature.

Viens près de moi t’asseoir…

« Les pétales des fleurs de cerisiers
Défient l’attraction universelle.
Comme les flammèches d’un brasier,
Ils rejoignent le royaume éternel. »

Une fois installé aux côtés du poète, le lecteur se laisse embarquer dans une symphonie de rimes enlevées à travers les paysages aériens qu’offrent nos émotions. Inscrite dans la trajectoire d’une étoile filante, dans l’allure noueuse d’une branche de cerisier ou dans la courbe du sourire d’une fillette, la beauté du monde est encore une fois transcendée par les mots dans ce quatrième recueil d’un auteur plusieurs fois primé.

Cyclosphère

« Cyclosphère » poursuit la peinture de l’éphémère entamée dans « Entre ciel et terre… » Associés au cycle de la vie humaine, le perpétuel recommencement et la gravitation des sphères esquissent, au loin, l’impalpable, l’imprévu, la voie du destin.

Mes voyages poétiques

Mes sentiments sont comme un arc-en-ciel,
Aux multiples nuances et couleurs.
Sur ma vie, il pleut et fait soleil
Au fil des événements et de mes humeurs.

Du bout de sa plume à la fois sincère et facétieuse, Philippe Pauthonier n’hésite pas à marier les contraires, à jouer avec les codes classiques pour l’amour d’une rime nouvelle. Les yeux du poète se posent avec passion ou désespoir, avec tendresse ou dérision, sur un monde riche de merveilles comme de noirceur. Dans ce troisième recueil, il nous guide avec une poignante douceur sur les chemins de sa poésie émotionnelle et profondément humaine.

Politicus Mediaticus

À travers ce recueil satirique empreint d’humour, l’auteur a fait le pari de transposer l’univers bien connu des Fables de Jean de La Fontaine dans le microcosme politique et médiatique contemporain. Une galerie de portraits animaliers d’une actualité frappante attend le lecteur au détour de ces pages facétieusement illustrées par Tiphaine Pelletrat de Borde.

On redécouvre ainsi, à travers cette plume tout en jeux de mots, allitérations et calembours, le difficile art de fabuler. Le ton est docte sans être moraliste et ne manque pas de mordant.

Mémoires Transhumantes et conversations avec Douglas

Quand j’entre chez toi,
je m’assois souvent face à un tableau ;
on y voit la mer et un bateau qui chavire
au milieu d’une forte tempête.
La lumière qui glisse sur l’eau allumant les ténèbres,
est plus attrayante que le noir de l’effroi.
Elle est la survivante,
elle est la vie (…)

Dans ce recueil, chaque poème passe du présent au passé, d’une ville à un lieu, d’un sentiment à un état. Les poètes se déplacent avec une pléiade de souvenirs, jouant entre nostalgie et conscience de la réalité, nous emportant dans un dialogue poétique délicat. C’est leur mémoire transhumante…

Ainsi, chaque mouvement est une musique, chaque vers, un tableau, chaque paragraphe, un film… Leurs paroles deviennent continuellement images et sons, et s’envolent pour composer un chant à deux voix aux correspondances secrètes du souffle de vie.

Une rythmique qui mène à ressentir des pièces d’humeur, des instantanés photographiques de la vie quotidienne, des concentrés d’énergies contradictoires et d’émotions multiples. Une poésie prête à surfer sur les larmes d’autrui, sur les siennes propres, les pieds noyés, la tête bourdonnante de dentelle.

Au fil des jours…

Le cafetier s’affaire derrière son comptoir,
Quelques consommateurs, ivrognes d’un soir,
Échangent des propos bien péremptoires,
Accoudés au bar, leur sinistre abreuvoir.
Ils refont le monde d’une façon improvisée,
Au fil des tournées sans jamais s’en lasser ;
Ont la solution à tous les maux de la terre,
Incapables de voir leur propre misère…

Emporté par ses émotions, Philippe Pauthonier reprend sa plume impulsive et déverse la pureté de ses passions et réflexions. À la façon d’un journal intime, ce recueil, très éclectique, articule des poèmes d’autodérision, des interrogations ontologiques ou encore des raisonnements face à l’actualité.

Avec la même singularité passionnante que révélait son premier ouvrage, ce second recueil est à l’image d’un arc-en-ciel, fruit du soleil et de la pluie, et propose une large palette de couleurs. Sans aucune contrainte de style ou de règles, l’auteur se livre au seul plaisir d’écrire, porté par sa liberté de ton et son désir de partager ses sensations.

Recueillir

Je vais très bien,
Toute vérité n’est pas bonne à dire,
J’espère que mon mensonge te plaît.

Conçu comme une sonate, ce recueil est une série de notes dissonantes qui composent une partition à l’image de la vie. De la lucidité d’une réflexion à la beauté d’un ressenti, l’âme du poète se dessine puis se colore dans un ensemble témoignant d’un esprit humain qui dépasse toute mesure.

Fruit d’une introspection conjuguée au besoin de se libérer, cet ouvrage porte ainsi le signe d’une profonde sincérité. Celle des pensées qui traversent Ousseyn Abd. Hassane. Ses confessions mèneront-elles à sa résilience ? Quelle qu’en soit la finalité, c’est détaché de toute contrainte stylistique que le poète confie ses tourments pour en révéler la substantifique moelle de son humanité.

Écriture vagabonde

« La Terre est ronde !
Pour fuir la misère du monde
Je suis parti, tout droit devant moi.
J’avais oublié que la Terre est ronde,
Je me suis retrouvé au même endroit ! »

D’une page à l’autre, au fil du temps, de ses coups de cœur à ses colères, errante, la plume de Philippe Pauthonier se laisse porter par le tourbillon de la vie et de ses émotions. Ambulante, impulsive, elle est le filtre de ses peines, le témoin de ses passions, de ses valeurs et le porte-parole de ses réflexions. À la façon d’un journal intime fait de rimes et de jeux de mots, ce recueil articule des poèmes d’autodérision, des déclarations pleines de tendresse et des raisonnements face à l’actualité. Sans aucune contrainte de style ou de règles, l’auteur se livre au seul plaisir d’écrire, porté par sa liberté de ton et de mot.