Thème : Poésie

Du temps du soleil et de la nuit suivi de Pensées du dimanche soir

« Je ne voyais pas plus de dix mètres devant moi,
et j’avançais vite, de plus en plus vite.
La nuit fut complète quand minuit sonna,
et la sombre route était longue d’ombres qui lévitent. »

Dans ce recueil aux vers tendres et plein d’une sincérité désarmante, Ali Sanhaji communique sans fards un amour indestructible. Amour pour qui ? Pour… quoi ? Le monde, dans son entièreté. Dans ses imperfections et ses merveilles. Ses petits bonheurs et ses grandes déceptions. La nature, mise à l’honneur, au fil de chemins parcourus, dans l’errance ou avec un but. Et surtout, une passion sans bornes pour la vie, flambeau éternel et un peu magique qu’on porte en notre cœur.

L’œillade du plaisir

« Empreintes de ces pieds nus
Gigantesque statue de l’archange
Ombre à moi l’inconnu
Foulées à virevolter me met aux anges
Et ces remparts qui me défient »

Dans cet ouvrage aux multiples facettes, tantôt espiègle, tantôt lyrique, l’auteur nous emporte dans une folle danse de jeux de mots. Il nous fait visiter des lieux singuliers, où nous croiserons des personnages hauts en couleurs, toujours fantastiques, parfois irréels.

Sans Murmures

« Petit pays, je t’aime, quand tu pleures,
je meurs.
Petit pays, quand tu chantes, je souris. »

À travers sa poésie engagée, Salim Maabadi entend défendre des idées, des ambitions. Dans ses textes confondant de sincérité, il fait résonner la liberté et la prospérité pour tous. Il aborde également les thématiques délicates de la corruption, de la pollution ou encore l’exploitation des hommes et de la terre.

Rendez-vous dans mon cœur

« Nous disons aujourd’hui
Que nous ferons demain
Que nous pourrons demain
Mais demain nous demandera des comptes »

Dans ce recueil en cent poèmes, dits comme cent battements de cœur, Espérance Mwewa K. nous dévoile un jardin secret, un endroit où elle peut être vraie et ouvrir les vannes de ses sentiments. Dans ces pages, elle nous invite à converser avec soi, avec un amour naissant ou un autre perdu, à vivre une émotion ou un souvenir à travers les mots, les rimes. Surtout, elle nous convie à maintenir allumée cette flamme merveilleuse qui fait que la vie est vie, l’espoir.

Jus de tête

« Si tu étais
Tu ne seras plus
Mais si tu fus
Je serai
Alors, reste celui que tu es
Car à jamais
Je resterai
Ce que tu étais. »

Entre aventures de petites souris espiègles, facétieuses sentences sur la vie, exploration du péché de gourmandise ou encore danses sur des rimes musicales pour le bonheur du mot, Julien Bonnamy nous entraîne dans un univers dense, coloré et hétéroclite. Atteint d’une maladie qui l’immobilise, il trouve fascination dans tout ce qui l’entoure, jusqu’à l’humble faucheux qui court, et partage avec ferveur son imaginaire doux amer.

Le Dilemme de la Falaise

« Assise dans un coin à fixer le mur,
Je t’aperçois me tendre la main
Et dans le silence, tu me murmures :
« Il faut que nous dansions sans fin. »
Et on tourne et vacille dans l’univers,
Je suis la reine de ton royaume,
Si on vit dans cet estival hiver,
Ainsi nous dansons en binôme. »

Dans ce recueil illustré, Eloïse Colardeau décrit avec une sincérité désarmante les épreuves et les fragilités du quotidien d’une adolescente. Les peines de cœur, les joies de l’amitié, les douceurs et les douleurs du monde et des relations, dans toute leur diversité, sont dépeintes tantôt en vers, tantôt en prose, mettant en lumière la beauté de l’émotion nue. Description des premiers pas, chancelants mais déterminés, vers l’âge adulte.

Les simulacres de la félicité

« Regarde-les, tandis qu’ils tombent
Sous les lumières blafardes,
S’étirer vers des sommets couchants,
Engourdis dans les profondeurs de l’ivresse. »

Dans « Les simulacres de la félicité », Sacha Cornuel-Merveille se fait passeur d’âmes : nous traverserons à ses côtés les lumières et les ombres de l’amour, de la sensualité, du divin et de la puissance créatrice afin d’atteindre, un peu, du bout du doigt ou d’un souffle, l’Absolu. Dans ses vers délicats et sous ses rimes ciselées se cache la douloureuse vérité, celle de l’imperfection de l’humanité qui n’accède à la réelle félicité qu’après la vie.
Amoureux de la musique, l’auteur compose en un rythme grisant ces textes au parfum voluptueux. Délicieux, singuliers, ses poèmes nous invitent à entrouvrir les fenêtres de l’ailleurs.

Murmures des voix

« Loin de moi tout idéal despotique.
e n’existerai que par le mot pur,
Forgé et inscrit dans le fer rouge.
Ma main suit ses traces perdues. »

Au fil de vers portés par la simplicité, Luc Debacker nous peint avec mélodie le trajet métaphorique d’un samouraï en quête de paix. Avançant sur les voies épineuses, griffues, tordues, pointues de l’existence, il devra se trouver, se comprendre et se connaître afin de surmonter d’inénarrables angoisses et d’atteindre son but, oscillant sur un fil ténu entre sa réalité, et sa vérité…

L’Obsédé Textuel

« Puis, le conte de fées s’éteint dans un éclair,
Les nuages déformés en chimères géantes
Léchaient la pauvre lune embrunie et amère,
Je restais là figé, dans ma chair tremblante.»

Les mots s’entrechoquent, se heurtent ou se caressent dans ce recueil volontiers débridé. La sensualité brute y affleure, sans fard, tempérée par une forme de douceur inattendue. L’humour baigne l’ensemble en un malicieux tourbillon.

Chat-Poète chante – Tome II

« Vous voulez un scoop?
Stop ! Ta-ta-ta-ta-tome
L’ meilleur ami de l’homme,
Sérieus’ment, c’est ma pomme. »

Si quelques chats naissent de l’imaginaire, c’est toujours avec humour, délectation et sensibilité que l’échotière continue à se faire la porte-parole de ses chat-chats.
La rime est un prétexte à l’écriture qui reste auditive, basée sur un mélange de sons issus de la diction classique française et du chant de variété tout en élisions. Chaque texte raconte une histoire de Chat dans l’histoire ou avec lui-même enfin en relation avec d’autres chats ou bien évidemment les humains. Ces récits sont parfois anachroniques, souvent réalistes mais toujours ludiques.

L’Empire de papier

« Et quand vous me répétez des merci dorés car mes mots vous ont décroché une larme, un soulagement ou un battement de cœur un peu plus envolé, c’est là que je me rappelle pourquoi mes lignes s’entassent sans cesser. C’est pourquoi mes mots s’enlacent sans casser. C’est un merci que je vous adresse encore, un merci qu’à jamais je vous adresserai.
Car sachez que si moi je vous aide un peu, vous, vous me sauvez. »

À travers ses tempêtes intimes mises en mots, Solène Verhoeven revisite son histoire. De ces pages surgissent l’espoir et l’idée qu’un avenir est tout simplement envisageable.
Du haut de ses 21 ans, Solène Verhoeven a vu l’obscurité, le foudroiement de l’âme atteinte de désespoir. Les mots sont devenus boussole et compas, la plume l’ancre qui rattache à la vie. Lorsque le cœur est dévasté, la beauté ne peut être trouvée que dans le plus immédiat : la lumière de la Lune et les fleurs du jardin.
Solène Verhoeven est également l’autrice d’« Étoiles et Toi » et « L’âme erre au bord des yeux » (Éditions du Panthéon, 2019 et 2021).

Nature et Humanité – Essai poétique

« Frisson imperceptible de l’eau calme
Un moment de détente
Se laisser bercer
Libéré de toutes pensées
Beauté des couleurs de la mer »

Au fil des pages sont semés des souvenirs, comme un tapis de fleurs fraîches qu’on aime à respirer. Véritable ode à la nature dans son essence la plus pure, la célébrant comme l’écrin de toute vie, « Nature et Humanité » nous emmène dans les espoirs secrets et les rêves doux de Christiane Cassagnes-Zicaro. Des rêves à partager en buvant des yeux un paysage tendre qu’on œuvre à préserver, dans le cœur comme dans la vie.
Recueillir précieusement ces instants magiques qui font le sel de notre existence, Christiane Cassagnes-Zicaro excelle à cette collecte des émotions et des sensations que sa plume magnifie. Artiste-peintre, elle illustre son recueil de ses créations.
Elle est l’auteure d’« Enfer et paradis » et « L’homme providentiel », également parus aux Éditions du Panthéon.

De rage et d’amour

« Sur ce chemin :
Il faut voler les moments de plaisir du temps désarticulé Chaparder des bonheurs
Éviter les naufrages – tricher avec le cœur
Gribouiller des couleurs sur des murs délabrés »

Ce recueil d’extrême et moyenne raison induit l’ambivalence de la posture devant la société tout en embrassant la nécessité de vivre et renouveler le regard sur l’autre.
Découvrir la ville pour aimer la forêt, aimer les musées pour construire sa propre identité et reconnaître l’obligation du savoir.

Entre chien et loup

« Fleurs aux corolles bleues
Bouquets frais paresseux
Vous restez au soleil
Où viennent les abeilles »

L’été toujours éclatant et l’automne mélancolique forment comme le partage de nos vies, de l’aube au crépuscule. Ils sont aussi nos repères, nous ramenant vers les être aimés.

Entrepôt à vers

« Tu sais comment m’éprendr(e),
Mais j(e) sais qu(e) je peux t(e) reprendr(e) ;
Va t(e) lever ou dormir,
Je sais qu(e) tu crains d(e) moisir.
J(e) m’ennui(e) quand tu r(e)viens là
Et n’import(e) quand t(e) voilà ;
C’est pourtant rassurant
Et aussi exaltant ! »

Avant toute chose, les poèmes d’Alex Blagorodnyy sont intérieurs. Profonds, intenses, lapidaires, ils nous ramènent à nos ressentis, nos émotions, nos substances. Ce que l’on veut, ce que l’on aime. Ce qui fait que nos vies sont ce qu’elles sont, à travers nous ou à cause de nous. Dans cet entrepôt à vers, il fait résonner sa voix sur les murs de papier, s’adressant à lui ou à nous, à elle ou à vous, mais toujours avec la plus désarmante sincérité.

Les émotionnelles apnées

« La beauté vraie des solitudes,
celle des espaces infinis,
ces territoires de silence pur
gagnés de vertiges reconstruits. »

Dans « Les émotionnelles apnées », Timothy Hagelstein nous offre ses pensées, tour à tour lumineuses et torturées. À travers ces poèmes et textes en prose, dépouillés et intenses, il part à la recherche de la Beauté et de la Mélancolie, de la Colère et de l’Amour. Il les veut sans artifices, sans parures. Bruts et sans armure.
Timothy Hagelstein vit dans le sud de la France. Auteur-compositeur-interprète de nombreux succès, en particulier en Belgique et au Portugal, il est également peintre et poète. Il allie à la fulgurance poétique une rythmique caractéristique, captivante et sincère.

Le buvard de mes mots trop bavards

« Cette route inédite est en réalité une étape de mon futur,
Et j’ai sauté à pieds joints dans cette nouvelle aventure.
Maintenant, c’est en regardant droit devant que j’avance,
Et le regard des autres, franchement, je m’en balance. »

Dans ce nouvel opus, Elise Boyer porte à la fois un regard tendre et intime sur ses proches, et un regard frais, neuf, sur la société contemporaine. Elle s’arme de mots sincères pour décrire le quotidien, les émotions ordinaires qui ne le sont jamais vraiment tout à fait. À travers la poésie, elle nous fait découvrir son refuge et nous laisse nous y blottir, le temps d’un vers, d’une rime, d’un son.

À défaut de cannabis…

« Les mots de ta gorge – guitare mélodique – ont doucement jailli, merveilleuse musique. J’ai été saisie, pétrifiée, anesthésiée un instant non par la peur, mais par l’étonnement.
Tu sais, j’ai prononcé ces mots-là si souvent que, profondément émue, je suis restée sans voix pour la première fois. »

Entre les vers de Karin Pohlmann, tour à tour oscillant entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, se dévoilent avec langueur ses années d’étudiante passées aux États-Unis, un joint entre les deux coins du sourire. Sa prose nostalgique nous emmène au fil de ses voyages et des rencontres qui les ont parsemés… à défaut de cannabis.

Nous Saurons Retenir Le Matin

« Ton amour a annoncé la plus veloutée de mes douleurs.
Tu sais, l’arborescente peur qui parfume nos heures de vanille, de menthe et de terreur.
Celle qui dénude les saisons de leurs couleurs. »

En abordant ces vers délicats, c’est un premier amour que l’on devine, une passion, mais une passion destructrice qui entraînera des peurs peut-être irréversibles après les premiers émois si attendrissants. Toutefois, les mots sont si doux, si désarmants, que malgré la tristesse qui s’en dégage, le lecteur s’y accroche et les déguste tout au long de l’ouvrage.

Légendes oubliées

« Le spectre d’un mystère ajoute à mes démons
Un opaque brouillard, servile incontestable
Pour noyer le reflet d’un conte ou d’une fable
Que j’aurais pu choisir par craintes ou raisons.

Mon esprit déambule et son langage amer,
Peuplé d’espoir ardent, refuse le suaire
Que lui tend le destin du Divin Statuaire,
Échos tumultueux comme vagues de mer. »

Enlevés ou nostalgiques, classiques ou en vers libres, les poèmes et textes de Raymond Augé nous emportent vers des rivages lointains. La voilure de l’imaginaire est déployée, le lecteur peut embarquer pour une traversée sur des mers tantôt placides, tantôt tempétueuses.
« Légendes oubliées » offre un panorama non exhaustif de l’œuvre de Raymond Augé, mêlant textes inédits et reprise d’anciens livrets (« Odes et Ides » qui retrace les mois révolutionnaires de 1789).